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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 18:38

Film de prestige? Plutôt caprice d'actrice d'abord et avant tout, ce film aux couleurs magnifiques est aussi, selon moi l'un des plus ennuyeux films Warner de son auteur! Bette Davis avait désiré participer à l'adaptation de la pièce à succès de Maxwell Anderson, Elizabeth the Queen, et envisageait Laurence Olivier pour lui donner la réplique. La Warner a préféré confier le rôle d'Essex à Errol Flynn, afin de capitaliser non seulement sur la popularité de l'acteur, mais aussi sur le choc d'une rencontre au sommet entre la reine (Queen bitch, mais passons) de la WB et leur acteur le plus aimé du public. et de fait, le film a atteint son but, paradoxalement...

L'ensemble de l'intrigue est basée sur le conflit intérieur d'Elizabeth d'Angleterre, entre son amour pour Robert Devereux, Duc d'Essex, et sa dévotion pour son pays: se marier à Robert, c'est prendre le risque de confier les clés du pays à un ambitieux qui ne reculera devant rien pour s'approprier le trône. De fait, le film est essentiellement politique, plutôt qu'un film d'aventures comme ceux auxquels Flynn nous a habitués... Quant à Curtiz, il exécute avec son savoir-faire inimitable, sauvant parfois le spectateur de l'ennui par son sens esthétique, son utilisation de la flamboyance des couleurs, et ses caméras aux mouvements fluides, commandées par son complice Sol Polito... Olivia de Havilland est gâchée en courtisane jalouse, la musique de Korngold a la classe nécessaire, et le film se traîne de scène de conversation en scène de conciliabules, avec des sommités telles que Donald Crisp, Alan Hale, Henry Stephenson, ou Vincent Price...

 

The private lives of Elizabeth and Essex (Michael Curtiz, 1939)
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Published by François Massarelli - dans Michael Curtiz Olivia de Havilland