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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 08:20

Avec The Addams family, et sa suite, puis avec Get Shorty et surtout l'énorme succès de Men in black, Barry sonnenfeld a acquis une certaine réputation, enviable, de faiseur de succès d'une part, et de réalisateur vaguement inspiré par la bande dessinée d'autre part. Dommage: il y avait plus à voir, et ce film, qui marqua la fin de la fête, confirmait pourtant en dépit de son manque de succès les qualités burlesques d'un...auteur. La production de la série Pushing daisies ne s'y est pas trompé, qui a confié au metteur en scène la réalisation de deux épisodes afin d'établir un style distinctif; c'est exactement de ça qu'il s'agit: un style propre, et unique en son genre, fait d'une science de l'image, Sonnenfeld n'ayant pas été chef-opérateur pour rien, et d'un timing splendide, qui s'accommode de tous les contrastes émotionnels.

Alors que le sud et le terrorisme anti-nordiste relève la tête, le président Grant demande à deux agents secrets, James West et Artemus Gordon, d'enquêter. L'un est un homme d'action et l'autre un inventeur-utilisateur de gadgets, et ils vont vite s'intéresser aux agissements du légendaire Dr Loveless...

Wild wild west est, honnêtement, excessif, mais le revoir permet d'en apprécier le luxe, et les vertus comiques d'un film qui n'est pas plus à prendre au sérieux que Men in black. A l'heure ou même Mr Bean sauve la planète, et des films aussi hallucinants de crétinerie que 2012 attirent les foules, c'est un point positif de pouvoir encore trouver un cinéma burlesque de qualité. Bien sur, le bât blesse un peu: Will Smith, scientologue de service est excessif et exaspérant, et Salma Hayek est sous-employée. Mais les gags liés aux inventions de Kevin Kline, et les exagérations délirantes de l'intrigue, plus bien sur un Kenneth Branagh auquel on demande d'en faire des tonnes ne sont pas dépourvues de vertus psychédéliques. Si le film n'est pas le plus réussi de Sonnenfeld, le goût du réalisateur pour les attitudes à froid en toutes circonstances, le choix de la bonne distance, et d'une caméra strictement immobile pour filmer un gag, renvoient, et je pèse mes mots, à Keaton.

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Published by François Massarelli - dans Barry Sonnenfeld Comédie