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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 15:26

L'épouse d'un agriculteur a eu un enfant, mais... l'appel de l'aventure, et la séduction d'un coureur font qu'elle a des langueurs... Elle décide de suivre son amant, et fuit le domicile familial. Mais sa belle-soeur qui a tout vu, prend une décision radicale: la ramener coûte que coûte, quitte à la ramener à coups de fusil!

Le film est notable pour le fait que du début à la fin, il joue sur le point de vue et nous présente l'aventure du personnage incarné dans le titre, tout en nous faisant insidieusement adopter le point de vue de la belle-soeur, qui a tout compris, et qui se transforme en véritable héroïne du film sous nos yeux!

Sinon, bien sûr, Griffith et son équipe ont tourné dans un coin montagneux, particulièrement photogénique, qui rappelait sans doute des souvenirs d'enfance au réalisateur, natif du Kentucky. Le lyrisme des paysages participe clairement de la réussite du film, dont le drame va se résoudre dans deux endroits: sur l'eau, dans une scène étonnante de kidnapping inversé, et autour d'un lit d'enfant, là où tout rentrera dans l'ordre. C'est un superbe film qui promet beaucoup, avec une héroïne génialement active: un comble pour le très victorien Griffith!

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Published by François Massarelli - dans Muet David Wark Griffith
9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 18:49

Lupino Lane se rend chez un spécialiste des nerfs, qui va l'examiner, du moins tenter car rien ne va plus dans le corps de l'acrobate... La première partie du film est située dans le cabinet où l'artiste se rend, et ça commence mal pour lui car il interrompt une inattendue scène de tendresse entre le médecin (Wallace Lupino) et son assistante; la deuxième partie est du grand n'importe quoi, dans la clinique où le docteur (qui entretemps en a vu de toutes les couleurs) a placé le héros...

Le corps et ses déboires: il était inévitable qu'un artiste comme Lupino Lane s'attaque à un sujet comme celui-ci, situé évidemment dans le milieu médical. Ses capacités gymnastiques et acrobatiques sont fort bien mises à profit, avec des résultats étonnants. On peut citer un gag très élaboré avec un squelette, par exemple, et un examen fortement périlleux avec authentique grand écart, par exemple... 

Plus généralement, le film anticipe un peu sur les quelques courts métrages "médicaux" de Laurel et Hardy, qui seront toutefois plus raisonnables au niveau de l'intrigue. Parce que là, c'est d'une loufoquerie absolue... 

PS: ne pas confondre, bien sûr, avec le film du même titre de Roscoe Arbuckle...

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Published by François Massarelli - dans Muet Lupino Lane
8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 19:21

Un enfant (Edna Foster) vit heureux avec ses parents, et surtout sa maman... Mais il s'inquiète dès qu'elle sort de la pièce. Sentant les choses changer, il prend peur: et s'il y avait un autre enfant, perdrait-il son rapport privilégié avec ses parents? Et il a vu juste, puisqu'un petit frère débarque. Epouvanté, il prend une décision riche en drame: enlever l'enfant, et l'amener au zoo, pour que la cigogne "le ramène là où elle l'a trouvé"... Pendant ce temps, les parents affolés ameutent la population, et un voisin (Mack Sennett) qui a vu un Italien avec un enfant a tôt fait de l'accuser...

Des quatre films de Griffith avec Edna Foster qui ont été compilés sur l'anthologie Cinema's first nasty women, c'est de loin le meilleur et le plus riche, le plus étonnant aussi. D'une part parce qu'on y joue avec une certaine xénophobie, mais en la contournant, pour une fois (on notera que le contexte a été très étudié: un article de presse concernant les agissements d'un groupe d'anarchistes Italiens est mentionné quelques minutes avant que Sennett ne désigne l'ouvrier Italien comme parfait coupable... On ne peut donc pas vraiment accuser le film de véhiculer du racisme cette fois-ci! 

D'autre part, l'enfant est plus que l'un des acteurs du drame, c'est de lui et de lui seul, de sa peur de perdre l'amour de ses parents, de ses craintes voire de son fantasme d'abandon, et par là même de son incapacité à aimer un frère ou une soeur, qu'il s'agit. Un rôle très riche, donc, dont Edna Foster, qui n'avait que 12 ans, se sort haut la main.

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet
8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 19:09

Un bandit dont le frère a écopé d'une condamnation décide de se venger du procureur qui a mené l'enquête et obtenu justice: il décide de tirer avantage de la notoire bonté du juriste, et se déguise en vieille femme malade pour s'introduire chez sa victime. Ses plans vont être déjoués par le procureur et son fils Bobby (Edna Foster)...

C'est un petit film, mais il ne manque pas de qualités. D'une part il raconte une histoire de vengeance certes tordue, mais totalement novatrice à sa façon! Ensuite, il joue sur le registre habituel de la menace telle qu'elle s'exprime souvent magistralement chez Griffith, et le fait en plaçant justement la menace au coeur de la famille, dans la maison même des protagonistes. Enfin, il y est question de danger, mais aussi de salut, pour les personnages principaux, qui sont soumis à rude épreuve, provoquant suspense et bien sûr un sauvetage in extremis...

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet
8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 18:58

Billy (Edna Foster) est un jeune garçon qui est à la rue, et qui doit mendier pour vivre... Il tombe sous la coupe de deux vagabonds mal intentionnés, qui l'exploitent pour soutirer à manger, ou commettre de mauvaises actions. Quand il est témoin d'un meurtre perpétré par les deux hommes, il est horrifié, et l'un (Donald Crisp) des deux vagabonds décide de tuer le garçon...

C'est une fois de plus un film avec la petite Edna Foster dans un rôle de garçon, et elle s'installe dans une intrigue qui permet à Griffith de placer beaucoup de choses personnelles: par exemple une certaine méfiance à l'égard des vagabonds (le terme "tramp" est assez péjoratif, et le film se cache derrière un fait de société présenté comme un souci partagé et relayé par la presse!). Mais le réalisateur place aussi ici sa technique de tout faire peser sur un sauvetage de dernière minute, comme dans certains de ses plus intéressants courts métrages...

Et sinon, on reconnaîtra aisément Griffith, qui se pose sur un banc, indifférent au sort et à la misère de Billy, dans les premières minutes du film...

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Published by François Massarelli - dans Muet David Wark Griffith
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 17:27

Dans une école rurale, Edith (Blanche Sweet) est la maîtresse d'école, vénérée non seulement par ses élèves, dont le petit Billy (Edna Foster) mais aussi par son petit ami, et par un homme mentalement diminué. Un fermier, par ailleurs, a des soucis personnels, et fait une fixation sur elle... Un jour, Edith et son fiancé se sont disputés, et Billy décide de les rabibocher en repêchant une lettre écrite par la jeune femme, mais jetée à la poubelle. Entre temps, le fermier devenu fou, est venu menacer la jeune femme de son arme...

C'est un cas étrange de film, qui semble transposer le type de suspense avec secours de dernière minute, dans un cadre rural plus propre à la comédie (ce dont le réalisateur ne se privera d'ailleurs jamais dans ses longs métrages). Mais l'actrice qui ressort le plus de ce petit film n'est pas Blanche Sweet (même si cette dernière est parfaite en maîtresse d'école immaculée et adorée de tous), mais la petite Edna Foster, qui a onze ans avait déjà pris l'habitude d'incarner des garçons un peu voyous, et a un talent impressionnant pour l'expression par le visage...

On reconnaîtra sinon divers acteurs qui sont passés à la postérité par leur travail pour Griffith, dont l'inévitable Bobby Harron, ou encore Alfred Paget qui joue le fermier devenu fou. Incidemment, on lit parfois des commentaires qui confondent ce dernier avec l'élève adulte, que les intertitres baptisent 'the village half-wit', mais ce sont deux personnages -et acteurs- distincts. Et on pourrait aussi s'interroger sur l'opportunité de passer du temps à montrer l'idiot du village (sic) amoureux pour rien, se ridiculiser avec un bouquet de fleurs dans l'indifférence embarrassante de son institutrice. Autre temps... etc.

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Published by François Massarelli - dans Muet David Wark Griffith
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 16:45

Lydia Tàr, chef d'orchestre internationalement reconnue, vit une période de surexposition médiatique: d'une part un livre va sortir, résultat d'entretiens basés sur sa personne, dont elle fait la promotion, et d'autre part elle s'apprête à finir d'enregistrer une somme qui est l'aboutissement de sa carrière: toutes les symphonies de Mahler, pour la prestigieuse compagnie Deutsche Grammophon, à la tête de l'Orchestre Berlinois qu'elle a l'honneur de diriger depuis quelques temps.

Le revers de la médaille, c'est qu'en coulisses, les nombreuses affaires et frasques auxquelles son statut de star intouchable semblait lui donner droit, lui reviennent en pleine poire: une difficile succession à la tête de l'administration de l'orchestre, le suicide louche d'une jeune femme qu'elle a tout fait pour étouffer, des rumeurs de promotions canapé de la part de jeunes femmes dont elle aurait abusé, et des remontées insistantes d'étudiants outragés par son comportement de provocation permanente...

D'autant plus qu'elle a commis une faute: attirée par une jeune violoncelliste Russe aussi jolie que prometteuse, elle va tout faire pour l'attirer vers elle, au vu et au su de tous y compris et surtout de sa compagne Sharon, qui est, justement, premier violon de l'orchestre, donc directement sous son pupitre...

On va le dire une fois pour toutes, du reste Todd Field l'a dit et redit, c'est un film tourné autour de, et à la gloire de, Cate Blanchett; l'actrice, qui a repris des leçons d'allemand, a intégré les rudiments de la direction (énergique) d'orchestre, a interprété Bach au piano, et mène son monde d'un pas étourdissant, à la fois fascinante dans son volontarisme et redoutable dans son approche agressive du monde en général et de la musique en particulier. Ce film, c'est le récit d'un dérapage généralisé d'une femme qui a cru pouvoir adopter la fuite comme unique stratégie sociale, et a surtout cru préserver son pré-carré, la conduction d'orchestre, un domaine dans lequel elle a, il est vrai, une vraie compétence... Mais aussi un certain aveuglement, car Lydia Tàr, qui occupe un poste de direction élevé, et se comporte de façon un peu trop libre, aurait du voir les signes annonciateurs de sa chute...

Le film est entièrement habité d'une impressionnante recréation de ce qu'est le monde de la musique, de façon intime: Lydia Tàr ne vit que pour et par la musique, se voyant d'ailleurs reprocher par sa compagne d'avoir conservé un appartement à l'écart de chez elles, où elle peut se consacrer à la musique, et aussi accessoirement à des invitations, par exemple d'une soliste afin de se rapprocher d'elle. On n'a qu'un seul exemple dans le film, mais de toute évidence c'est une habitude ancrée... Mais si elle se permet des écarts de conduite, c'est plus de par son statut hiérarchique qu'elle le fait: la musique, on le voit bien, prime sur tout, tout le temps. Au point qu'au fur et à mesure du film, on voit l'agacement dans lequel des parasites sonores la précipitent... une scène la voit même se réveiller parce qu'elle entend un battement régulier, d'abord presque indistinct dans la bande-son, puis de plus en plus fort. C'est un métronome dans un placard. Qui l'a placé là et l'a mis en route? Nous ne le saurons pas... Même sa fille, Petra, qui est de l'aveu même de Sharon la seule personne que Lydia aime vraiment, semble vouloir la rejoindre en jouant au chef d'orchestre: c'est donc sur le terrain de la mère qu'elles se rejoignent...

Le récit de cette chute est effectué par une mise en scène enlevée, habitée, au plus près des acteurs et surtout de celle qui est, omniprésente et tumultueuse, à la fois sujet et point de vue. Mais pour donner encore plus de substance à son sujet, Field a enveloppé le film des atours d'une certaine véracité: allusions à la pandémie comme une halte définissant de nouveaux comportements, conflit éditorial sur les formats de publication, entre le LP Vinyl et les formats numériques, Tàr étant plutôt en faveur du premier, contre un label qui souhaite contrôler le marché du streaming en priorité, et une magistrale plongée dans le monde de la musique, qui passe par des dialogues où les allusions à d'autres chefs d'orchestre (Leonard Bernstein, Claudio Abbado, ou le cas de James Levine, souligné dans le film à cause de sa chute assez proche de celle de Lydia Tàr), ou encore des rappels pertinents de l'histoire de la musique, pour lesquels on n'aura pas besoin d'une licence de musicologie ou d'un master d'histoire de l'art, tellement le film les rend à la fois pertinents et surtout clairs y compris pour ceux qui ne connaitraient pas le sujet...

Et c'est rendu possible par deux choses,

d'une part une exposition qui nous donne à croire que le film sera presque un biopic ronronnant, avec Tàr en maîtresse de cérémonie imbue de sa personne, dans le rôle à la fois de la cheffe d'orchestre habitée, de l'enseignante odieuse et provocatrice, de l'interviewée qui en jette, et de la bête médiatique courtisée et crainte par tous et toutes. Une entrée en matière qui nous place au coeur de la tempête, en quelque sorte... Une impression de véracité entretenue par le fait que tous les musiciens de premier plan dans le film sont incarnés par des acteurs qui jouent pour de vrai.

et d'autre part, un générique de début qui ressemble fort à un générique de fin (tous les techniciens du film, les lieux de tournage, etc), une façon comme une autre de nous faire comprendre qu'au moment où commence ce long et beau film, tout est déjà consommé

Mais magouilleuse en froid avec la justice, prédatrice sexuelle, manipulatrice, et même, dans une scène terrible, apparaissant comme une maniaque s'accrochant agressivement et désespérément à son pupitre, comment Lydia Tàr, fascinée et habitée par son art, réussira-t-elle à survivre à cette tempête? La réponse est dans le film. 

 

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Published by François Massarelli - dans Todd Field
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 15:28

Le professeur Illington, hélléniste distingué, a appelé sa fille Damophilia, ce qui n'est pas un prénom très facile à porter, c'est la raison qu'elle invoque pour se faire surnommer Phil... Et Phil est un vrai garçon manqué. Ce qui scandalise d'ailleurs l'entourage, en particulier un couple de vieux notables rigoristes. Quand le professeur Illington décède, ces braves gens sont désignés tuteurs... Mais Phil qui n'entend pas subir leur méthodes éducatives, s'enfuit déguisée en homme. Elle rencontre alors un autre professeur de Grec, qui est revenu de tout et en particulier des femmes: ils sympathisent, et «Phil» prétend avoir une sœur jumelle qui pourrait devenir l'assistante du professeur...

C'est un film étonnant, d'abord par la façon qu'il a de poser les jalons de plusieurs genres et de passer sans effort de l'un à l'autre: à la comédie, il emprunte l'intrigue sentimentale entre deux personnes, dont l'un reste à conquérir, et un certain penchant pour la caricature, sans parler de la réjouissante différence entre les deux humeurs des personnages principaux... Au mélodrame, on part ici d'une situation dramatique, quand Phil perd son père, et écope de deux tuteurs infects! Et une intrigue secondaire fait intervenir quelques clichés du genre aussi...

Et puis tout le film tient par la grâce d'Evelyn Greeley, qui interprète le rôle de Damophilia, véritable électron libre dans une société qui ne peut que se méfier de sa liberté de penser. Le personnage ose défier l'ordre établi (une scène la voit défendre fièrement le costume dans lequel elle danse, typique de la danse progressive de l'époque autour de Ruth St-Denis), et les bien-pensants un poil trop hypocrites, et surtout n'a aucun complexe à se déguiser en homme. C'est d'ailleurs en se déguisant en homme qu'elle trouvera l'âme sœur, un professeur devenu méfiant à l'égard des femmes... Tiens tiens...

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Published by François Massarelli - dans Comédie 1919 Muet
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 15:21

Jack (Mack Sennett) et Jim (Barry O'Moore) aiment tous les deux la même femme (Marion Leonard), et elle hésite, elle hésite. Mais elle finit par se décider et par choisir Jim.

...D'où le titre? Sans doute, car tout est vu du point de vue de Jack, l'infortuné rival, qui se meurt d'amour pour la belle dame sans cœur. Jusqu'au jour où on apprend la mort de Jim: dans une scène si grinçante qu'on a du mal à imaginer que ce foit bien un film de Griffith, une domestique en pleurs annonce la nouvelle à son patron Jack, qui lui se met à rire sans pouvoir s'arrêter...

Il va donc pouvoir accomplir son destin et se marier avec la jeune femme, et... il semblerait que ce qui ait tué Jim, ce soit la méchanceté, voire le sadisme de son épouse. Bref, il ne nous reste plus qu'à émettre une hypothèse: peut-être, maintenant qu'il a compris à qui il avait à faire, Jack pourra dire à nouveau «Lucky Jim» en pensant à son copain qui n'a plus à subir l'infect caractère de son épouse...

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet
4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 23:19

Une famille arrive dans un appartement qu'ils ont loué en Californie, et leur objectif évident, c'est de sortir et de profiter d'un parc d'attractions très proche... Mais il pleut, alors ils vont prendre leur mal en patience: ce sera dur, très dur, pour les parents qui doivent supporter des enfants enfermés et frustrés, et fortement destructeurs; pour toute la famille, l'attente sera insupportable, et la déconvenue de toute tentative de sortie sera à la hauteur de cette attente, justement. Et comme le voisin immédiat joue du piano toute la journée, les nerfs seront vite à fleur de peau...

Etrange film, vraiment... D'une part parce qu'il promet quelque chose qui n'arrivera jamais, et semble raconter une autre histoire que celle permise par la comédie. L'isolement, l'enfermement de cette famille dont tous les membres finissent par devenir agressifs les uns envers les autres pourraient vite devenir des métaphores de la condition humaine si on n'y prenait garde. Mais comme avec Buster Keaton, dont l'humour très noir a souvent poussé les intellectuels à en rajouter plus que de raison, le style de Lupino Lane est plus physique et absurde, que métaphysique et surréaliste. Il conditionne d'ailleurs tout son film à un pétage de plombs qui passe par un certain nombre de défenestrations! 

Mais comme avec Keaton, justement, parfois le rire stoppe, et la fascination un poil morbide pour cette impressionnante mécanique humaine qu'est l'acteur-acrobate et ses gags de précision chorégraphiés prend le dessus. Incidemment, pour l'avoir expérimenté, je dois dire que voir ce film le même jour qu'Un chien andalou et Delicatessen est particulièrement approprié! Et c'est pourtant un hasard total.

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Published by François Massarelli - dans Lupino Lane Muet