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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 12:15

Quatrième film de Kurosawa, et sa première incursion dans un Japon médiéval, ce petit (59 minutes) film nous montre sept hommes, un prince poursuivi et son escorte, qui sont déguisés en moines pour traverser les lignes ennemies.

Une série de figures, et un thème, qui reviendront encore et toujours, de Forteresse Cachée en Sept samouraïs... Mais le film est plus tributaire du théâtre traditionnel que le seront ses futurs succès, pour pallier aux limites du budget. Deux acteurs qui seront fréquents dans son oeuvre sont également présents: Masyuki Mori et surtout Takashi Shimura, le fabuleux chef samouraï de son film le plus célèbre, et le vieux professeur mourant dans Ikiru...

Le film est centré sur le passage d'une barrière, et la confrontation tactique et stratégique entre les sept (et leur porteur, un paysan vaguement idiot) et un seigneur magnanime et son lieutenant qui flaire le coup fourré. Tout le courant médiéval de l'oeuvre à venir (Les sept samouraïs, Rashomon, Ran, La forteresse cachée, etc) vient de ce film. Effort de guerre oblige, le budget a été très serré, mais l'intimisme qui en résulte, et sa théâtralité, jouent en faveur de l'ensemble. 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 12:10

Ce film a été préparé durant la période qui précède la reddition du Japon. On y sent une volonté de propagande (les Américains y sont présents et pas vraiment sympathiques...), mais il est sorti à quelques jours de la capitulation nazie.

Kurosawa ne voulait pas donner une suite à son talentueux premier film, mais il s'est exécuté quand même. Il s'est amusé à en prendre le contrepied partout ou il pouvait, Sanshiro (Susumu Fujita) étant désormais une figure établie des arts martiaux, et il a fait une très belle variation du duel lyrique dans les champs du premier film, avec une rencontre physique dans la neige, qui a du jeter un froid pour les acteurs.

Deux, trois allusions à la propagande anti-occidentale pré-Hiroshima, et au final un film dont il n'y a pas à avoir honte, avec un petit peu d'humour, et une bonne humeur qu'on retrouvera rarement aussi solide chez Kurosawa dans l'avenir. Mais on comprend l'auteur agacé de devoir se redire...

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 12:06

Après le martial et réjouissant premier long métrage de sa carrière (La légende du grand Judo, 1943), Kurosawa a accepté une commande de circonstance, avec ce film de propagande situé dans une usine d'instruments optiques, où des jeunes femmes parrticipent à l'effort de guerre en essayant de dépasser leurs capacités.

Le film est, sans surprise sans doute, anecdotique et bien sûr marqué par le fait qu'il s'agit de pure propagande... Mais le doute, la détresse (les visages déconfits à l'annonce des défaites subies par le Japon: les Nazis n'auraient jamais fait ça dans un film de propagande), ces qualités si humaines, font quand même leur apparition dans un film totalement accessoire et de circonstace, mais quand même d'une grande délicatesse... Paradoxal.

 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 12:00

Le premier Kurosawa!

Bien que tronqué par la censure impériale tatillonne, le film est une merveille! Sugata Sanshiro (Susumu Fujita), attiré par les arts martiaux, rejoint après l'avoir vu en action le légendaire maitre Yano (Denjiro Okochi), qui a inventé le judo. Sanshiro est fougueux, mais se transforme au cours du film, au fil de combats magnifiquement interprétés et filmés!

L'univers de Kurosawa est déja en place, avec sa mise en scène qui se concentre sur l'humain, tout en l'intégrant dans une nature sans cesse en mouvement, et ses moments forts et lyriques dans lesquels tout, y compris les éléments, concourt au drame. Takeshi Shimura, le samouraï vieillissant (mais aussi puissant que Yoda) des Sept samourais, est déja là, interprétant le beau-père du héros... Le film aura une suite, quelques années plus tard.

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 11:54

L'idiot sorti en 1951, adapyté de Dostoievski, était un souvenir cuisant pour Kurosawa. Le plus gros échec commercial de sa carrière, jusqu'à ce film... L'idiot était sérieusement handicapé par l'incompréhension du studio, mais Vivre dans la peur est une autre affaire.

Après le succès des Sept samouraïs, Kurosawa a livré cette étonnante allégorie, influencé par la nouvelle de la santé déclinante de son collaborateur et ami le compositeur Fumyo Hayasaka, atteint de tuberculose, et qui allair décéder avant la fin du tournage. Il a d'ailleurs composé une partition intéressante, réminiscente de Duke Ellington.

Mais le film ne parle pas de maladie, plus de la peur de mourir collective, celle qui nait d'une interprétation de ce qui s'est passé en 1945: l'age atomique est là. Toshiro Mifune, vieilli, est un patriarche, capitaine d'industrie, et père de famille(s) nombreuse, qui est obsédé par la menace des bombes, et a décidé d'amener toute la famille contre son gré en Amérique du Sud, afin de la préserver...

De leurs côtés, les fils, filles, légitimes ou non, tentent de déclarer le vieil homme incompétent, ce qui pose problème: la famille officielle serait ainsi protégée, mais les enfant illégitimes se verraient couper leurs ressources. Un sujet qui aurait pu passionner le jeune Masaki Kobayashi... Un médiateur (Takashi Shimura), touché par le vieil homme, commence lui aussi à se poser la question du devenir du Japon en cas d'attaque nucléaire...

Conçu dans un premier temps comme une satire au vitriol, le film dérive de façon assez chaotique vers la parabole. Le sérieux de l'ensemble (Mifune et Shimura, la crise familiale douloureuse et la folie galopante du vieil homme) sont sensés aller vers la tragédie, mais on peine à trouver la résolution autrement qu'embarrassante... Kurosawa, revenant sur l'ensemble de son oeuvre, gardait un souvenir mitigé de ce film dans lequel il s'était jeté à corps perdu en compagnie d'une équipe soudée, et qui fut un flop apocalyptique...

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 11:49

Difficile après-guerre: Voici un trait commun de tant de films d'Akira Kurosawa, ses chroniques amères, bien sûr (Un merveilleux dimanche), ses drames (Le duel silencieux), ses films noirs (L'ange ivre, Chien enragé)... et ses deux plus cuisants échecs: L'idiot (1951) et Vivre dans la peur (1955)

L'Idiot, une adaptation de Dostoievski, rien de moins, vient après le triomphe de Rashomon, et Kurosawa se sentait pousser des ailes, d'où une version fleuve de cette histoire, adaptée à l'incertitude du Japon d'après-guerre; suivant les témoignages, le film dans sa version initiale aurait été le plus long de son auteur, certains allant jusqu'à risquer l'hypothèse d'une durée de 4h30.

Mais cette version très longue a totalement disparu, n'ayant jamais été distribuée, au profit d'un remontage ordonné par le studio, la compagnie Schochiku. Longue, difficile, tendue, cette adaptation du roman aurait du être le chef d'oeuvre de Kurosawa, selon lui. 

Ce qui reste est flamboyant, mais rendu parfois difficile d'accès en raison des sautes dans la continuité. Cette histoire sied parfaitement au monde de Kurosawa, fasciné après la guerre par un Japon dont la mutation forcée se faisait au détriment des petites gens. La vision des passions humaines passées par le filtre d'un homme rendu incapable de jouer le jeu est troublante, grinçante et douloureuse. Masayuki Mori joue de façon presque neutre un être rendu monstrueux par son incompréhension des lois de la passion humaine, et Toshiro Mifune, en homme qui au contraire ne comprend que trop ses passions et ses douleurs, est comme à son habitude génial.

Le film est sans aucun doute une oeuvre majeure. ...Mais sa vision est toujours inconfortable... Une ombre plane sur ce film, celle de Greed de Eric Von Stroheim, et du mystère à jamais irrésolu de sa continuité...

 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 08:41

Des paysans harcelés par une bande de voleurs qui les pillent régulièrement décident de demander à des samouraïs de les épauler; ils se rendent en ville, et trouvent Kambei, un Ronin qui va les aider à recruter quelques hommes. Kambei trouve 4 autres hommes expérimentés, un jeune aspirant de bonne famille (Katsushiro), et se retrouve flanqué d'un simili samouraï, Kikuchiyo, qui est un clown, mais qui va vite s'avérer un atout de poids. Les sept hommes viennent chez les paysans, et s'installent avec eux pour préparer la défense du village.

Epique, le film de Kurosawa semble tellement classique qu'on en oublie à quel point il est révolutionnaire, tout en incarnat un fascinant confluent des genres du cinéma Japonais. A la tradition des films de Samouraïs et des films de sabre, aux ballets réglés et ultra-esthétiques, Kurosawa substitue insidieusement des combats qui vont devenir de plus en plus brutaux et de plus en plus réalistes au fur et à mesure de la progression de l'action... Il utilise aussi une de ses bottes secrètes, en installant le village dans lequel l'action des deux derniers tiers se situe sous un déluge, qui provoque une boue particulièrement tenace, qui rend les combats, et, j'imagine, le tournage, difficiles... il demande à ses acteurs de faire leurs propres cascades et le résultat, c'est qu'il s'agit de vrais humains qui doivent régir physiquement à de vraies difficultés. A ce titre, la dernière bataille est d'une violence incroyable...

Mais le film, situé dans une période d'incertitude chère à Kurosawa, pointe du doigt une réalité historique en même temps que des données sociales qui ont beaucoup contribué à consolider cet esprit de classe si particulier au Japon: A une époque durant laquelle aucun pouvoir central n'émergeait, le pays était en proie aux querelles permanentes entre clans, et les combattants faisaient la loi. Un paysan, dans ces conditions, n'était pas grand chose, et la survie entrainait parfois de sombres pratiques: c'est le sens de la découverte par les samouraïs chez l'un des paysans de'uniformes de combattants, tués par les paysans afin de se faire un peu d'argent... De fait, si les paysans et les mercenaires qu'ils ont engagés fraternisent le temps du combat, la fin laisse les samouraïs, tous indépendants et ne pouvant prétendre retourner dans aucun clan, sur le carreau, alors que les paysans reprennent leur travail comme si le fait d'avoir défendu enfin leur village contre les bandits n'avait été qu'une anecdote, et en effet, les samouraïs survivants partent dans l'indifférence générale. Donc, si le monde dépent par Kurosawa est un monde injuste à l'égard des paysans, il jette un regard extrêmement sévère sur eux, qu'il accuse finalement de profiter de tout, y compris de leur classement social indigne...

Le film n'est pas que ce puissant spectacle des combats, et cet ironique commentaire sur le japon ancestral: Les sept samouraïs est comme chacun sait une fête esthétique, de par le sens incroyable de la composition qui se manifeste en permanence, l'utilisation admirable de la profondeur de champ tout du long, des interprétations à couper le souffle, pas forcément discrètes et subtiles, mais le sujet et les personnages le permettent... La mise en scène est un modèle de ce qu'on peut faire en matière d'accumulation intelligente de personnages; la scène d'introduction de Kambei, par exemple, montre le samouraï en action, et va aussi installer dans le champ les deux personnages de Katsushiro, et de Kikuchiyo. pas un dialogue ne sert à caractériser les uns et les autres, mais Kurosawa nous montre le leader dans ses oeuvres (Il doit se déguiser pour récupérer un enfant kidnappé), l'apprenti déja armé et habillé, mais pour qui tout reste à faire, et le vilain petit canard qui regarde la scène du coin de l'oeil avec son épée trop grande pour lui...

 Oui, ce film est un miracle permanent, qui renvoie au western autant qu'à Shakespeare. Donc, le western a réagi, et 6 ans plus tard, John Sturges a fait un remake, très simplifié, du film, avec Eli Wallach en chef des bandits, et un assortiment de personnage westerniens qui sont très tributaires de certains clichés (Yul Brinner, Steve McQueen, Robert Vaughn, James Coburn...). on lit parfois ça et là chez certains commentateurs que Sturges a fait mieux que Kurosawa en matière de personnages, puisqu'ils sont tous caractérisés dans le western, alors que seuls trois surnagent dans le film japonais: c'est un délire, qui tend à prouver que certains critiques ne voient pas les films dont ils parlent! De plus, Horst Buchholz, qui a la tâche de reprendre les rôles de Kikuchiyo ET Katsushiro, est ridicule, jouant plus mal que mal. Mais de toute façon, avec ses décors sublimes, son scope, sa musique, le film est un monument de plaisir! un solide film, plus qu'un grand remake...

C'est intéressant de constater que ce sujet revienne au western en voyant combien l'influence des films du genre a pu être importante sur Kurosawa, les Ford en particulier; les scènes de préparation militaire, avec Toshiro Mifune en "sergent instructeur" de fortune, renvoient pour moi à ces scènes dominées par McLaglen en sergent Irlandais dans les films de cavalerie de John Ford... ca a du amuser Kurosawa, et ce n'était, comme chacun sait, pas la dernière fois que ce curieux retour allait s'opérer.

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Published by Allen john - dans Akira Kurosawa Criterion
5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 20:06

Le dyptique créé par Akira Kurosawa autour de l'énorme personnalité de cet "homme sans nom" qui se présente systématiquement comme Sanjuro (Homme de trente ans et plus), suivi du nom de la première plante qui lui vient à l'esprit, est célèbre pour tout un tas de raisons. Après le tout aussi célèbre film La forteresse cachée, Kurosawa voulait creuser un peu plus avant le sillon d'un cinéma d'évasion, avec des aventures situées dans un japon ancestral mais qui devaient autant au western. Par un juste retour des choses, la réappropriation de Yojimbo allait donner naissance à un nouveau style de western. Mais Toshiro Mifune est arrivé avant Clint Eastwood, et son personnage de bretteur ultra-rapide qui fait règner la justice sur des champs de ruine est devenu une icône furieusement jouissive...

Le jour ou Sanjuro, si c'est bien son nom est arrivé dans ce village, savait-il qu'il allait rétablir la justice en décimant les deux bandes rivales qui y semaient la terreur? probablement pas. La méthode? Faire semblant de se vendre au plus offrant, en favorisant les faibles, puis en passant de l'autre côté en distribuant châtaignes, coups de sabre, bourre-pifs et certificats de décès. Toshiro Mifune anticipe donc de trois ans sur le western-spaghetti de Leone qui lui rendra hommage, et ce film porte en germe un pan immense du cinéma à venir, avec humour et style. La façon dont Kurosawa met en scène la confrontation finale est absolument miraculeuse, après s'être amusé à situer tout un film dans une seule rue (Encore une fois l'empreinte du western), et après avoir délayé la violence tout au long d'une narration dense, mais ironique.

Les principaux apports de ces films de genre tiennent je pense dans la façon dont Kurosawa renouvelle le film de samouraïs, tout en développant une thématique simple. Yojimbo est un film tout en forme, avec des moments de pur contemplation jouissive. Ma préférence va au premier, mais d'une courte tête, surtout que dans les deux films, Kurosawa a demandé au même acteur, l'admirable Tatsuya Nakadai, de tenir tête à Mifune, et honnêtement, les deux rencontres font des étincelles.

 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 20:00

La suite inévitable du film Yojimbo a été conçue dès son tournage par un Kurosawa qui avait envie de continuer un petit bout de chemin avec le nouveau personnage mythique créé avec Mifune. Son entrée en jeu est donc tournée vers le côté mythologique, avec un Sanjuro caché dans l'ombre qui a entendu tout ce que les protagonistes de la première scène ont dit.

Ils sont neuf, et ils sont mignons, ces braves fils de bonne famille qui s'apprêtent à combattre la corruption... en courant se réfugier auprès du chef des corrompus! Sanjuro donc a tout entendu, et il va prendre les choses en main pour faire triompher le bon droit... Avec ses propres termes et ses propres armes.

Le moment ou il sort de l'ombre est splendide. L'ensemble du film est largement dominé par l'humour, en particulier avec le décalage entre les personnages des "résistants"  aidés par Sanjuro qui sont neuf, mais se déplacent et réagissent comme une seul homme, ou avec les personnages des deux femmes qui sortent en permanence du sujet. La confrontation entre Mifune et Tatsuya Nakadai, en revanche, est impressionnante, leur jeu du chat et de la souris culminant dans une scène ou Kurosawa se plait à verser ouvertement dans le grand guignol...  dans une flambée de violence graphique inattendue pour qui connaît son cinéma.

Il y a nettement moins d'éléments dramatiques que d'habitude, le film est court, les scènes se déroulent dans un printemps idyllique: bref, le maître s'amuse. A la fin du film, on retrouve la flânerie vers nulle part de l'énigmatique Sanjuro...

 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion
17 décembre 2016 6 17 /12 /décembre /2016 14:22

Après Ran, Kurosawa a pris un virage inattendu, d'autant plus étonnant que le financement de ses films de venait de plus en plus compliqué! Il avait fallu Lucas et Coppola pour rendre Kagemusha possible en 1980, il lui fallait maintenant l'appui de Scorsese et Spielberg! Mais si le financement et la distribution (Du moment ou Warner était engagé, la production n'a plus posé le moindre problème) étaient pilotés de l'occident, le film est totalement personnel, et basé sur une expérience totalement Japonaise: le metteur en scène va jusqu'à se représenter lui-même, et le film devient la somme de ses propres rêves. Mais des rêves dont le sujet est onirique, pas la réalisation. 

Huit rêves donc forment l'essentiel de la narration, dont les deux premiers concernent la jeunesse du metteur en scène, les autres en revanche voient un protagoniste (Il porte un "bob", l'éternel chapeau porté par Kurosawa sur ses tournages) qui est un double du metteur en scène se confronter à divers aspects de sa vie toujours en relation avec la mort, l'art, et l'histoire du Japon... Le plus célèbre épisode concerne une visite sublime des tableaux de Van Gogh, qui est interprété par Marty Scorsese. Le rêve en question est partagé entre Français et Anglais, le reste est bien sur en Japonais...

Ce n'est plus l'épopée, désormais: comme dans Rhapsodie en Aout et Madadayo, ses films à suivre, Kurosawa ralentit le rythme et se laisse aller à une méditation sur la vieillesse, ses angoisses (La mort, omniprésente, qu'elle soit la sienne propre, celle des gens qu'on aime, ou celle des autres, via la guerre), et son art. C'est volontiers lent, et parfois c'est en arrêt. le film est contemplatif, parfois ardu. Il est toujours d'une beauté incroyable...

 

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Published by François Massarelli - dans Akira Kurosawa Criterion