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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:34

Un lion a attrapé une souris, qui négocie pour sa vie. Au fur et à mesure de la négociation, apparaissent deux choses évidentes: d'une part elle a capté l'attention du lion, auquel elle assure qu'il serait stupide de la manger maintenant puisqu'elle pourrait bien lui sauver la vie un jour... Et d'autre part, le lion est bête, mais alors tellement bête...

Bref, le film va se baser sur la récurrence d'une situation: d'une part la souris est entre les griffes du lion. Puis elle s'en tire en retournant son prédateur comme une crêpe, avant de lui promettre monts et merveilles, puis...

De le traiter d'abruti, tant qu'à faire.

C'est un honnête film, qui n'a comme défaut (car à mon sens à ce niveau la répétition est une qualité) que des personnages qu'on n'a pas envie d'aimer... Sinon, l'animation et le design sont impeccables, et le film permet aussi une quetion: la souris serait-elle le grand gagnant de l'univers de l'animation? Une problématique qui n'a pas échappé à Jones, pas plus qu'à Tex Avery (voir Slap-happy lion pour s'en convaincre), ni bien sûr Ub Iwerks, créateur génial d'une souris qui a beaucoup profité à un iancier sans scrupules ni génie...

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:29

Peut-être Chuck Jones a-t-il loupé sa voie... Car aujourd'hui on s'en souvient plus comme le peintre agité et tourmenté des absurdités humaines, telles que représentées (par coyote interposé) dans la geste ô combien idiote mais si symbolique de l'effort inutile déployé pour une fin qui n'arrivera jamais. Et l'ensemble de son oeuvre; dédiée à la répétition et aux variations toujours plus fines, de tout et n'importe quoi (le Coyote, mais aussi les relations entre Bugs, Daffy et Elmer, ou encore les poursuivants de Fair and Worm-er, ou le running gag de la grenouille muette dans A froggy evening) pour arriver à rien, aurait pu, s'il l'avait voulu, être plus axée sur le quotidien... 

Pour preuve, entre autres (et non des moindres) films, celui-ci: un chat et un poisson se battent, sachant qu'en réalité, "les poissons aiment l'eau; les chats aiment les poissons; les chats n'aiment pas l'eau", une sorte de vérité simplissime, mais qui sera détournée avant la fin par le court métrage!

C'est une petite merveille, qui situerait presque Jones dans le giron de Hanna et Barbera, et c'est remarquable sachant que les futures reprises de Tom et Jerry par Chuck Jones seront parmi les pires de ses productions!), et qui en prime nous offre à voir le graphisme de l'auteur à l'époque de son pic créatif, tout en rondeur, et d'une incroyable harmonie graphique. Oui, assez Disneyien, donc.

Mais non, celui des metteurs en scènes historiques de la Warner qui héritera de cette position de chroniqueur du quotidien, ce sera Friz Freleng. 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:18

Un ver qui s'apprête à s'attaquer à une pomme se fait tout à coup pourchasser par un corbeau. Celui-ci se trouve bec à museau avec un chat affamé. ...Qui à son tour se trouve confronté à son pire ennemi: un choen (vicieux, tant qu'à faire!)... Mais ce dernier a aussi trouvé sa nemesis: un agent de la fourrière, déterminé à le mettre en cabane. C'est bon, les protagonistes sont en place, le ballet peut commencer...

Chez Tex Avery (en 1942, et à la MGM), la même situation de départ tournait à la lutte sans merci entre un ver et un oiseau, et le chat n'était aue la cerise sur le gâteau (The early bird dood it!). Jones a décidé que le film ne serait qu'une série de variations magnifiquement structurées (le nombre de fois où la symétrie des interventions est soulignée visuellement est assez impressionnant) autour de ces chassés croisés entre cinq protagonistes tous vaguement obsédés. C'est vertigineux, drôle, impressionnant, et ça nous rappelle que Chuck Jones était quand même à la fois un sacré original, et un virtuose.

Et tant qu'à faire, il y a aussi l'apparition vers la fin d'un putois qu'on reverra, et même si son abominable accent français ne se fait pas entendre, la façon qu'il a de traverser le film en sautant, et en arborant un sourire d'un absolue naïveté, nous ermet de le reconnaître sans problème.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:08

Les castors s'affairent (pour changer, il se sont attelés à la construction d'un barrage), et dans la confusion, un jeune particulièrement motivé embarrasse tout le monde à force de vouloir bien faire. Ils lui confient une mission lointaine (et difficile) afin de se débarrasser de lui... Pendant ce temps, une soudaine montée des eaux menace la communauté ainsi que le chantier.

Voici un film qui a tous les aspects d'un classique, et dans lequel Jones prend plaisir à animer des bestioles pas souvent représentées dans ce qui est quand même une superbe galerie des animaux du continent Américain, qu'il soit domestique ou sauvage! La situation représentée est un classique éprouvé aussi, qui nous rappelle que Jones et ses collègues étaient toujours sous une certaine domination (probablement inévitable) de l'esprit Disney: bien sûr que malgré son inefficacité c'est le petit castor qui sauvera le barrage...

Beaucoup moins Disneyien, un jeu sur le langage permet un gag visuel (ce qui est assez paradoxal), à travers la proximité de prononciation du mot Dam (barrage) et de Damn! (une interjection à caractère profane, bref, un blasphème!) d'où l'apparition de 'blanks', donc des marques d'auto-censure à l'écran...

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 09:53

Un chien (pas forcément doté d'un excès de matière grise) qui n'a pas la moindre chance avec les dames, comme le montrent ses lamentables tentatives au début de ce film, fait pourtant la rencontre de sa vie: Daisy est belle, racée, parfaite et en prime... se laisse embrasser!

Et pour cause! Daisy est une statue métallique, installée dans un jardin. Mais à chaque fois qu'il l'embrasse, le sort fait qu'un orage lointain provoque littéralement un coup de foudre! Et le chien, donc, est mordu...

Mais pour pouvoir assumer son amour fou, il va devoir se battre contre le gros bouledogue vicieux (ce n'est pas moi qui le dit, il montre à sa victime potentielle un écriteau sur lequel il est écrit "Vicious dog") qui garde le jardin, et surtout faire face à une situation inattendue: c'est la guerre et le gouvernement Américain qui fait la chasse au gaspillage des ressources potentiellement gâchées, aurait bien besoin de ce métal pour l'armement...

Conte philosophique ou court métrage de contrebande? D'emblée il nous faut écarter la seconde hypothèse, car ici le chien subit la situation, et n'ira pas jusqu'à la comprendre ni s'y résoudre. L'évocation de l'effort de guerre est ici assénée bien plus pour le contexte, rappelant que les créateurs des Looney tunes (et Merrie Melodies, car ce film fait partie plutôt de cette série, les LT à l'époque étant en noir et blanc) restaient à l'écoute du monde. Mais ça reste du Freleng pur: enlevé, virtuose dans les mouvements, et profondément pessimiste pour le protagoniste...

Le titre (idiot) est une allusion à une vieille scie des années 20, I'm a ding-dong daddy (from Dumas).

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Looney Tunes Animation
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 18:04

Daffy Duck décide de ne pas suivre ses congénères qui partent tous vers le sud, et il ignore leurs mises en garde, pour voler au contraire vers le nord (pour motiver sa quête il montre un encart dans un journal qui montre une jeune femme à la silhouette mise en valeur, surnommée la "snow queen"...).Mais les conditions polaires auront raison de sa détermination, et il finira par se réfugier dans une cabane à l'intérieur de laquelle vivent un renard et une fouine. Inutile de dire que ces derniers sont motivés par l'hypothèse de manger du canard...

A partir de là, c'est le bon vieux Daffy Duck, le canard crétin donc, qui prend le devant. J'ai souvent parlé des deux identités de Daffy et de cette impression que le héros tel qu'il avait été remodelé par Chuck Jones manquait de substance: en gros, c'est un minable. Mais ici, il redevient un canard-dynamo pour quelques brefs gags, tel que Tex Avery et Bob Clampett l'ont inventé quelques années auparavant... 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Daffy Duck Norm McCabe
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:53

Beaucoup plus un film de la série Merrie Melodies qu'un véritable représentant des Looney tunes, ce film de Tex Avery est typique de son goût pour les travelogues parodiques. Et en l'occurrence, il s'agit d'un voyage un peu au hasard aux Etats-Unis, au gré de l'humeur d'un narrateur (à la voix posée, pédagogique et pédante), prétexte à des jeux de mots et des situations idiotes...

Citons au hasard: le park ranger qui fait des kilomètres en courant dans la montagne pour se rendre sur les lieux où un touriste à jeté un cigare allumé... pour ramasser le cigare et le fumer d'un air satisfait.

une troupe de scouts se rue sur les toilettes d'une station-service.

un ours blanc dont on vante la grande résistance aux températures basses se plaint du froid avant de démontrer en s'asseyant que son bas du dos est clairement gelé.

enfin, un gila monster, lézard peu amène, fuit effrayé par les hurlements d'une petite fille modèle.

C'est parfaitement inutile, mais c'est l'univers comico-poétique de Tex Avery... Avec quelques gags au rotoscope, notamment le daim qui parle comme mae West (avec une silhouette avantageuse) ou bien sûr le lézard qui fait sa mue en strip-tease.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:46

Un canari (devinez lequel) a été enlevé par des malfrats, et la police est sur les dents... Pendant ce emps, un chat de gouttière (devinez lequel) a aperçu l'oiseau et a décidé de se l'approprier... 

Sur un canevas très simple, Friz Freleng fait ses gammes: accumulations d'expériences ingénieuses de la part de Sylvester pour récupérer l'oiseau, gags vsuels et corporels liés à l'échec répété, utilisation adroite du hors champ et bien sûr une parfaite appropriation de la bande-son pour les besoins de la mise en scène...

Le tout avec en prime les bandits récurrents chez lui, dont l'inévitable Rocky, un patron mafieux de 58 cm de haut, au visage perpétuellement caché derrière un chapeau ridiculement grand. Il a du servir pour un paquet de films, avec son accent de New York...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Friz Freleng Animation
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:38

Un chien a tellement faim, qu'il en rêve de nourriture... Ses maîtres le nourrissent avec une patée qui consiste en beaucoup de choses, mais... pas de viande! Affamé, il en a des hallucinations. Jusqu'à ce qu'un camion de boucherie passe, et qu'une entrecôte n'en tombe... Jusqu'ici, c'est presque une belle histoire pour lui, sauf qu'il va lui falloir entrer en concurrence avec deux autres chiens... 

La lutte sera inégale, car l'un des chiens (il est tout petit) a probablement dix fois plus d'intelligence que les deux autres, et ensuite parce que les deux canidés en question ont parfois d'étranges idées: comme souvent dans les dessins animés de la Warner, on passe plus de temps à triompher des autres qu'à profiter d'un avantage, et au final le bout de viande devient un simple prétexte à vexations, invective, et bien sûr violence...

Chez Tashlin, le gag prime généralement sur tout, et plus il est gros et exagéré, plus il s'en délecte. Ca donne souvent de belles démonstrations d'énergie, mais ici ça débouche sur un certain agacement face à ce pauvre chien, qui au fait s'appelle Fido. Original...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Frank Tashlin
12 novembre 2023 7 12 /11 /novembre /2023 15:09

Le chat "Beans" part en expédition, pour retrouver l'épave d'un gallion disparu, contentant un trésor... Il ne sait pas qu'il emmène avec lui ses deux neveux, Ham et Ex (Ham and Ex: ham'n eggs), mais il lui permettront de s'en tirer, quand une fois arrivé, il "réveillera" sans le vouloir deux pirates congelés...

C'est plus que moyen... Jack King, qui était à l'aise pour tourner chez Disney des films de la série Silly Symphonies, et des Mickey Mouse, s'est concentré sur le personnage de Beans, celui qui sans doute rappelait le plus Mickey parmi les protagonistes des Looney tunes de l'époque... Contrairement aux autres metteurs en scène qui avait repéré un peu plus de potentiel chez Porky pig. Le film semble coincé dans l'animation de 1933, et l'aspect schématique des personnages rebute. Une fois retourné chez Disney, comme par miracle, King retrouvera son savoir-faire et signera quelques chefs d'oeuvre...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation