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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:43

Daffy Duck interprète un détective, China Jones, qui enquête à Hong-Kong, dans une mystérieuse affaire de disparition, qui réussit à être si embrouillée qu'elle n'a ni queue ni tête...

C'est un festival de tous les clichés possibles et imaginables du genre d'intrigue dont les films de la série Charlie Chan étaient nourris... C'est un film bien moyen, mais qui se laisse voir. Ce genre de court métrage en forme de commentaire sur un genre cinématographique précis était plutôt l'apanage de Chuck Jones, dont parfois le style de ce film se rapproche...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Daffy Duck Animation
17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:26

Dans les montagnes du Kentucky, deux familles se livrent une guerre sans merci... Sauf à l'heure de la sieste, manifestement, car au moment où commence ce cartoon, la plupart des protagonistes (vêtements rapiécés, pieds nus, grande barbe pour les messieurs, et des cruches d'un alcool maison toujours à portée de la main) sont attelés à cette saine occupation... Mais dès le réveil, la lutte reprend, et il serait intéressant de questionner le nombre de balles qui sont échangées.

Sur ces entrefaites, arrive un pacificateur, qui est la première incarnation d'Elmer Fudd tel que Tex Avery l'avait créé, qui répondait parfois au nom d'Egghead... Il arive en yodelant, sur un scooter, et se présente come celui qui amènera la paix aux deux familles en conflit. ...Ce qui a le mérite, au moins, de les mettre d'acoord puisqu'ils refusent sa médiation.

C'est un film, dont j'imagine qu'il a fallu se poser la question de le remettre dans le circuit ou pas, car après tout il présente un groupe ethnique spécifique (les populations des montagnes rocheuses, et des forêts environnantes), saisi dans tous ses clichés les plus odieux, et montrés avec un humour féroce dans un graphisme plus adulte que bien des cartoons de l'époque: par exemple, les personnages ne peuvent en aucun cas être assimilés à des animaux, et le style de l'animation (qui doit beaucoup à Sid Sutherland, se situe à l'écart du style des Merrie Melodies telles que Harman et Ising, ou Friz Freleng les concevaient, eux qui venaient de Disney...

Tex Avery en profite pour briser le quatrième mur aussi souvent que possible, avec plus ou moins de bonheur: le fait de représenter un personnage qui sort une blague de piètre qualité, dire tout à coup à la caméra "celle-là sonnait mieux en répétition" n'empêchera jamais la blague d'être ratée! Mais cet effort montre bien comment le réalisateur (on disait alors "superviseur", et on l'appelait encore "Fred Avery) tentait de faire bouger les lignes dans l'exercice de son métier...

Et le film montre surtout la fascination constante de Tex Avery pour tout ce qui touche au folklore westernien et/ou Sudiste. La prérogative d'un animateur né au texas, sans doute... Mais ce genre d'histoire de lutte acharnée entre deux familles a beau être un cliché, c'est un ressort dramatique fascinant: même dans ce court métrage qui sert essentiellement à se bidonner durant 8 minutes!

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:35

Ce tout petit film fait partie d'une petite série distribuée par Universal, lancée par Otto Messmer et Pat Sullivan, consacrés aux aventures animées dun clone de Charlie Chaplin, d'ailleurs finement rebaptisé Charley afin de se prémunir contre d'éventuelles poursuites...

Le personnage est probablement animé à partir de films de mouvements réels, mais cet ancètre de ce que sera le rotoscopage finit par apparaître très mécanique... L'intrigue est basée sur l'idée que "Charley" se fait engager comme garçon de ferme sur une grosse exploitation, et bien sûr il est d'une redoutable inefficacité... Comme tant de dessins animés de l'époque, c'est dans l'animation des animaux qu'il se distingue, dans un style schématique mais efficace...

Ces films étaient de toute façon voués à l'échec, et peu probants. Et il est assez frappant à en voir aujourd'hui qu'ils usent et abusent... du dialogue! Car l'utilisation des phylactères, prouvant d'ailleurs que ce type de production était une émanation de la bande dessinée, est très envahissante et n'apporte rien à la légende de Chaplin... Résolument muet.

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Published by François Massarelli - dans Animation Muet
7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 19:00

Ce film rare (péservé grâce aux efforts de l'indispensable Ben Model) présente la première manière des frères Fleischer, qui seront à une période des concurrents sérieux à Disney, avant l'avènement des départements cartoon de la WB et de la MGM... Leur idée était de mêler le cartoon et la vraie vie dans des saynètes qui osaient repréesenter les concepteurs des films eux-même (soit Dave et Max Fleischer, respectivement réalisateur et animateur) en dialogue voire en lutte avec leurs créatures d'encre et de celluloïd, en particulier Koko le clown, justement héros de ce film... 

Il y joue avec la liberté que lui procurent ses concepteurs, et crée à son tour une ravissante poupée mécanique pour danser avec lui... Mais ça dégénère bien vite.

On voit ici que la comparaison avec les oeuvres contemporaines de Disney (Alice in Cartoonland) tournerait bien vite à l'avantage des deux frères. Leur film est plus riche en invention, et possède déjà ce ton libre et quasi "adulte" qui ferait la réputation du studio à l'époque de Betty Boop...

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Published by François Massarelli - dans Muet Dave Fleischer Animation
10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 15:53

Une poule couve ses oeufs, qui écosent tous en même temps, mais le dernier réserve une surprise: une autruche. La bête est inévitablement la plus turbulente des "poussins", et va très vite échapper à la surveillance de sa "maman". Il va aussi tomber dans les griffes d'une fouine, qui va chanter une version corrigée de la chanson titre, remplaçant la phrase "plein d'argent et toi" en "plein de sauce sur toi"... Comment le bébé-autriche se sortira-t-il de ce mauvais pas? ...la réponse est explosive!

C'est l'un des films de la série merrie Melodies, à l'époque où Tex Avery commençait à montrer, dans ses films, une certaine impatience vis-à-vis du ton enfantin et franchement insipide des cartoons qu'on lui faisait tourner. D'où une certaine émulation, je pense: Friz Freleng, ici, adopte parfois un ton légèrement décalé, moins disneyien qu'à l'éccoutumée. On regrettera la laideur du personnage principal, mais le film est une merveille d'animation.

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Published by François Massarelli - dans Animation Friz Freleng Looney Tunes
5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 16:44

Après ce film, Mickey Mouse va disparaître des écrans pour quelques années: la raison est sans doute qu'on avait épuisé les possibilités de la formule... Avec l'apparition de faire-valoirs tous plus pittoresques les uns que les autres, le personnage s'était affadi... L star c'était désormais Donald. Et d'ailleurs ce film utilise presque Mickey comme un prétexte, le chef d'un orchestre qui assure vraiment, comme le montre la première partie. Mais ceux qui jouent la musique, eux, ont gardé leur caractère, et c'est la bande habituelle, réunie pour la dernière fois. On y reconnait Donald Duck, Goofy, la vache Clarabelle, et le cheval Horace...

Le prétexte? Mickey et son orchestre sont engagés par un sponsor (un industriel italien qui répond au doux nom de Macaroni) pour animer une émission de radio à sa gloire... Ils vont donc interpréter l'ouverture de Cavaleire légère, de Franz Von Suppé... Tout marchera bien sur comme sur des roulettes, sauf qu'au moment fatidique, les musiciens se retrouveront avec des instruments détruits par la négligence de Goofy (qui les a fait écraser par un ascenseur. Mais comme on dit: The show must go on... donc les musiciens jouent, et c'est un magnfique désastre... 

Le film est un retour à la musique, omniprésente dans l'univers de Disney: les courts métrages des Silly Symphonies sont basés sur la musique, par exemple, et on n'a pas oublié l'extraordinaire Band Concert de Wilfred Jackson! Mais on se souvient aussi de Fantasia, et de son échec au box-office, sans oublier les critiques acerbes qu'il a du encaisser. Et l'équipe de ce film, qui dans sa première partie cite l'ambiance particulière du long métrage musical, ne l'a pas oublié non plus. Faut-il voir dans ce court métrage une charge ironique contre les critiques (car évidemment, la musique massacrée par les instruments dévastés obtiendra un succès sans précédent), ou tout simplement un pied de nez à la fatalité, en forme d'aveu punk? Quoi qu'il en soit, dans ce film avare de mots, mais riches en gags géniaux, on contemple huit minutes très accomplie d'animation de première classe.

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation
5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 15:49

C'est la grande mode du jitterbug (danse swing et acrobatique), et Donald s'apprête à passer une aprèsmidi en tête à tête avec Daisy... Le problème c'est que ses neveux (Huey, Lewie, Dewie) ont également la même intention. La concurrence pour danser avec la belle sera rude...

C'est un type de cartoon qui fera beaucoup de petits, notamment dans les films de Hanna et Barbera avec Tom et Jerry. Les trois trouble-fêtes, ici, sont donc les neveux, qui sont bien plus délurés dans ces premières apparitions que dans les bandes dessinées ultérieures! L'animation est absolument fantastique, le film est une merveille de synchronisation fabuleuse, et les gags sont parfois hallucinants d'efficacité. La palme revient bien sûr à l'absorption inopinée d'un épi de maïs qui vient d'être chauffé, et dont les grains vont faire danser la rumba à Donald.

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Published by François Massarelli - dans Animation Disney
3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 18:17

Dans un carnaval où Minnie est danseuse du ventre, Mickey vend des hot-dogs... Il lui en offre un... Puis il lui improvise une sérénade avec deux chats.

Oui, ça n'en a pas l'air comme ça, mais c'est l'un des grands films des débuts de Mickey Mouse, quand la maison Disney laissait les coudées franches à l'animateur Ub Iwerks (créateur du personnage) pour dérouler son style fait de déformations corporelles, d'une grosse tranche d'Americana, de divertissements populaires, et de chansons immédiatement reconnaissables: une fois de plus Carl Stallings place le fameux Streets of Cairo (en France, la chanson paillarde Trabadja la moukère!).

Bon, on hésite sur le chemin à prendre pour analyser ce flm dans lequel Mickey propose  Minnie des saucisses phalliques dotées d'une vie propre... Le moins qu'on puisse dire c'est que le personnage et son univers allaient quelque peu s'assagir avec le temps!

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation
28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 16:13

Je l'ai déja dit, le plus immense animateur de l'histoire n'est pas Tex Avery, encore moins Walt Disney, qui n'a jamais été animateur. C'est (roulement de tambour) Bob Clampett!!

Hystérique, halluciné, tellement riche qu'on ne peut tout capter, son style explose dès le début des années 40. Coal black, c'est bien sur une version "noire" de Snow White, et la censure est-elle justifiée? Dans cette histoire ou tout personnage est noir, on parle l'argot de Harlem, fait référence au jazz, et à une certaine culture de vaudeville auto-référentielle (les comiques noirs de l'époque ne disaient pas autre chose, en fait)... On y voit surtout un intéressant noircissement de l'écran, alors que la plupart des films à succès alignaient les gens blancs en gommant toute minorité, ce film qui pousse la "négritude" jusqu'à l'absurde est bienvenu, surtout grâce à la vitalité dont il fait preuve. 

Et puis marre: on peut voir des sketches entiers de ce facho de Bigard, on a droit à Eric Zemmour à la télévision, on nous concocte des lois anti-immigration pour stigamtiser les étrangers, on peut aujourd'hui voir, acheter, télécharger légalement The Birth of a nation, film important oui, mais totalement raciste, mais on ne pourrait pas voir ce petit court qui utilise gentiment des stéréotypes pour faire rigoler? Ca m'irrite, quand même. Surtout que le film est soigné, et une intéressante comparaison avec Snow white and the Seven Dwarfs, le chef d'oeuvre de... David Hand.

 

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Looney Tunes Animation Censored 11
28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 16:04

Un bateau quitte Nw York pour se rendre sur l'île de Pingo Pongo. Nous sommes du voyage, un aimable monsieur fournit une voix off totalement dans le ton des travelogues du genre, et une fois arrivés, les surprises loufoques nous attendent sur l'île...

C'est l'une des spécialités de Tex Avery à la Warner, qui aimait tant réaliser des faux documentaires pour mieux les dynamiter de l'intérieur. Cette fois il introduit un personnage (Egghead, qui n'est pas encore le prototype d'Elmer Fudd) qu'il rôdait à l'époque, pour créer une attente chez le spectateur. Il introduit aussi une scène idiote avec un ours blanc et un inuit... Et une vision des peuplades noires qui pose évidemment problème. D'où la censure: officiellement, The isle of Pingo Pongo n'est pas visible aujourd'hui et WB refuse de sortir le film de ses archives... Il fait partie d'un panel de 11 films ainsi interdits de diffusion.

Pourquoi? D'une part, c'est la vieille vision "primitive" des peuples Africains, ceux qu'on qualifiait de sauvages, ui en apparence semble l'emporter, sans parler d'une physionomie qui les apparente plus à des caricatures d'humains. Mais on pourrait aussi constater qu'il s'agit ici d'un choc de cultures, avec les noirs qui chantent du jazz (Sweet Georgia Brown avec une mini-caricature de Fats Waller), ou qui interpètent une vieille scie du foklore country (She'll be coming round the mountain) ou dansent le menuet... Un débat qu'on ne tranchera jamais.

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Published by François Massarelli - dans Censored 11 Looney Tunes Animation Tex Avery