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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 16:48

Voilà un film qu'on ne présente plus... Les personnages du Petit Chaperon Rouge se rebellent et souhaitent faire partie de la distribution d'un cartoon plus moderne... On les retrouve dans une métropole, évoluant dans la vie nocturne, autour de gratte-ciels avec tous les derniers conforts: le loup, désormais un séducteur de night-club, Red, chanteuse ultra-sexy, et sa gran-mère, qui n'attend qu'une seule chose: la visite du loup!

"Red", la jeune chanteuse animée de mains de maîtres par Preston Blair (un ancien de chez Disney qui avait besoin de tâches plus, disons, intéressantes, et qui était préposé aux jolies filles dans l'unité de Tex Avery), le loup: ces deux personnages vont devenir des archétypes de la production du metteur en scène, et leur dynamique génératrice de gags enchaînés sera vue dans plus d'un film... On retrouve aussi avec plaisir la caricature de Kate Hepburn à laquelle la filmographie Warner du réalisateur nous avait habitués, assortie en prime d'allusions à la voix de Red Skelton!

Mais l'essentiel du court métrage reste quand même la séduction tentée par la grand-mère (totalement obsédée, et qui l'assume particulièrement bien!) sur le loup qui n'en demande pas tant: c'est gonflé, c'est au ras des pâquerettes, mais c'est aussi et surtout hilarant.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 16:59

Un touriste jette une cigarette allumée dans le parc de Jello-Stone, et... c'est le début d'un incendie. Les deux rangers pompiers George et Juniors interviennent donc...

Peu de choses à dire, c'est un film qui se place de suite en pilotage automatique. C'est aussi l'une des fois où Avery a recours à un truc plus associé à Disney: il donne à son feu le physique d'un espiègle galopin, un sale gosse après lequel les deux héros pas vraiment très efficaces courent du début à la fin...

Avery va aussi donner une figure concrète au rapport très particulier entre George, le meneur du duo, et son acolyte Junior, qu'on mène gentiment par le bout du nez: quand il a commis une bêtise, Junior se voit obligé de se pencher en avant ("Bend Over, Junior!") par George, qui lui administre alors un impressionnant coup de pied aux fesses. Mais on a droit à des variations de ce gag à de nombreuses reprises dans le film: Avery s'ennuyait-il?

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 16:42

Outre Droopy et Screwy Squirrel, Avery a tenté de lancer une autre série de courts métrages qui n'aura qu'un succès limité, s'arrêtant au bout de quatre films... Hound hunters est le deuxième (le premier s'appelle Henpecked hoboes), et présente assez bien la dynamique à la Laurel et Hardy entre les deux vagabonds (...vaguement des ours) George et Junior.

Lassés d'être sur la route, ils postulent pour travail à la fourrière et doivent donc attraper les chiens errants, ce qui ne sera évidemment pas de tout repos. Notons qu'ils retrouvent à travers cette situation les prémisses d'une comédie burlesque à l'ancienne, en montrant les héros s'engager dans une nouvelle voie afin de se nourrir.

Mais si les deux personnages ont déjà leur mode de fonctionnement, avec le petit George en tête pensante et autorité morale sur le gros Junior-tête-en-l'air, il n'y a pas encore le gimmick qui sera beaucoup mis à profit dans les films suivants: "Bend over, Junior!". Maintenant, si Avery s'est vaguement inspiré du duo de vagabonds de Steinbeck (Of mice and men) pour ces deux personnages, il a aussi fait appel à l'autre personnage inspiré directement de ce roman, Le Lenny de Lonesome Lenny, qui revient pour une apparition éclair.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 16:21

Ce film situé entre Big-Heel-Watha et Lonesome Lenny voit l'écureuil dingo affronter une variation de MeatHead, le chien pas très intelligent qui était son, disons, partenaire de jeux dans son premier film, Scewball Squirrel: c'est qu'il y a école, et que le chien a pour mission d'obliger la bête à s'y rendre...

Ce qui tient suffisamment le rôle d'une intrigue... Pour le reste, on ne sera pas surpris d'y retrouver le même chaos réjouissants, le "quatrième mur" ayant de toute façon depuis longtemps volé en éclat. Maintenant on tourne clairement en rond, et il est évident que Tex Avery n'a jamais réussi à échapper à l'inévitable: un personnage avec lequel tout est permis n'aura au final pas grand chose à dire, à moins qu'on ne varie l'ordinaire: ce qui était possible avec Droopy, la feuille blanche, ne l'était pas avec ce proto-punk de Screwy! 

...Ce qui explique pourquoi le cartoon suivant sera le dernier. Ce qui n'empêche pas ce film d'avoir un certain nombre de gags mémorables.

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 16:15

La parodie de Hiawatha, un poème qui a aussi inspiré les équipes de Disney, est essentiellement concentrée sur les deux premières minutes, lorsque le fortement balourd Big Heel Watha reçoit la mission de ramener de quoi nourrir la tribu Indienne dont il fait partie... et cette mission d'adaptation vole de toute façon en éclat quand le pauvre personnage rencontre celui qui sera désormais sa, hum, proie: Screwy Squirrel...

C'est le troisième film du personnage, et il est bien en place: mal poli, avec un don d'ubiquité et un cynisme à la Bugs Bunny, s'adressant au public en permanence. Il n'empêche qu'il se fait voler la vedette par un Indien formidable balourd, et qui se divise en une dizaine de mini-Big-Heel-Watha dans une scène célèbre...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 16:07

Le personnage de Screwy Squirrel, l'écureuil timbré, est la deuxième créature de longue haleine de Tex Avery à la MGM, et sans doute le plus proche de son intention initiale pour Bugs Bunny, auquel il emprunte d'ailleurs son mélange de cynisme et de volontarisme (car contrairement à Droopy, Screwy n'a rien d'un personnage aux émotions léthargiques: il rit, se réjouit de ses blagues, et a sérieusement la bougeotte...

Ce premier film d'une série de cinq seulement, est l'un des plus célèbres, et pour cause, puisque Avery annonce la couleur dans les premières minutes en se payant généreusement la fiole de la concurrence, à travers un écureuil mignon tout plein, tout droit sorti de Bambi, et qui se fait copieusement casser la figure par le héros en titre, qui prend alors le cartoon en charge...

Violence, méchanceté, absurde, courses-poursuites, coups divers, gags éminemment idiots s'ensuivent alors pour notre plus grand plaisir, en compagnie de Meathead, le chien qui pour son malheur a croisé un jour la route de la sale bête... ce qui ne les empêche toutefois pas d'être d'accord sur un point: on n'est pas chez Disney, ce qui fait qu'à la fin, quand le mignon petit animal réapparaît, il s'en prend plein la figure, de leur part à tous deux...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 13:19

En 2013, donc, même si leur précédent long métrage Lucky Luke: tous à l'Ouest s'était avéré un échec public (et de façon incompréhensible si vous voulez mon avis), les studios Xilam de Marc Du Pontavice et Olivier Jean-Marie se sont lancés dans une nouvelle aventure pour le plus grand bien de l'humanité...

Car il y a pour moi un effort salutaire à vouloir conter les mésaventures du chat bleu aux prises avec les cafards punks Dee, Joey et Marky (les prénoms de trois des membres originaux des Ramones, on a sagement laissé de côté Johnny, le sale con Républicain et pro-NRA): une sorte de mission de tous les jours pour les employés du gag de chez Xilam. Parce que c'est drôle, inventif, et qu'on ne s'en lasse absolument pas.

Certes, un long métrage c'est une autre paire de manches... Mais disons que l'équipe a eu la sagesse de se couvrir en en faisant une anthologie, en trois épisodes très développés, un prologue, un épilogue et une séquence de transition, la seule à être entièrement en images de synthèse... Et donc, on revisite l'histoire du monde, depuis l'évolution vers la terre, l'âge de pierre (revisité selon Jean-Jacques Annaud), le moyen-âge (avec un grand nombre de références à Sleeping beauty, une preuve de goût) et enfin le tournant du XXe siècle à Londres, en compagnie de Sherlock Holmes...

La meilleure des trois parties à narration longue est la première, où on accumule les gags et où en quarante minutes on se tient à l'écart de toute lassitude... Mais on est surpris de voir qu'un héros aussi inepte qu'Oggy puisse fonctionner aussi bien dans des intrigues qui non seulement lui donnent le beau rôle, mais en prime lui permettent de vivre le grand amour!

Enfin, si l'animation, toute en nervosité contrôlée, est impeccable, je m'en voudrais de ne pas mentionner l'excellence de la bande-son de ce film sans aucun dialogue, qui est une merveille hilarante à elle toute seule...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation
25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 13:12

En 1946, Clampett devait être sur le départ, car il s'accommodait mal de la supervision de Leon Schlesinger: celui-ci avait beau ne pas être très envahissant, au point de laisser les coudées franches à "ses" réalisateurs, mais contrairement à Jones et Freleng (et McKimson, celui qui n'avait pas un gramme de talent), Clampett était décidément trop extrême dans ses films...

Et celui-ci, qui part pourtant d'une situation inoffensive (Porky souhaite faire comme ses voisins, et sortir les chats avant de se coucher, mais il rencontre une résistance inattendue), est parmi les plus extrêmes... Il est intéressant de constater que Sylvester, le chat bafouilleur qui sera à l'affiche de tant de dessins animés des plus présentables, a en fait commencé sa carrière dans ce court métrage d'une grande sauvagerie, où l'animation extrême vous donnera soit des fous rires incontrôlables, soit des maux de tête assortis d'une forte fièvre...

 

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 13:02

Daffy Duck, obsédé par la bande dessinée Dick Tracy, attend comme le gamin Américain moyen des années 40 sa parution mensuelle du comic... Et finit par en rêver: il devient Duck Twacy, détective à la recherche de la tirelire volée...

C'est un tour de force, l'un de ces dessins animés de Bob Clampett qui vont tellement loin à l'écart des entiers battus des Merrie Melodies et des Looney Tunes, qu'il y a un certain nombre de personnes pour lesquelles ça ne passe tout simplement pas! Daffy Duck, livré par Clampett aux animateurs qui disposent d'une immense liberté créative (Rod Scribner, Bob Melendez et d'autres) attendait d'eux qu'ils s'en donnent à coeur joie. Il n'a sans doute jamais été déçu.

Si le point de fort des films de Clampett est l'émotion, alors il faut considérer ce film, qui projette Daffy en quasi solo dans une sombre affaire au milieu des étranges créatures du dessinateur Chester Gould, comme un sommet. ...On est loin, très loin, du Daffy Duck affadi des années 50...

 

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 17:56

Sacrifions une fois de plus au culte de la perfection en animation, en revisitant inlassablement ce film drôle de bout en bout, où Avery s'évertue à limiter au strict minimum en terme d'intrigue mais aussi de décor: un magicien qui a cru bon de placer son numéro auprès d'un chanteur lyrique se voit signifier un refus catégorique (assorti d'un coup de botte vers la sortie), et se venge en sabotant le tour de chant...

Ce qui occasionne un numéro de transformiste extrême; incongru et déplacé (donc très drôle), pour l'artiste lyrique qui n'en demandait pas tant: à y regarder de plus près, avec ces plans qui reposent sur l'intrusion et la disparition iconoclastes d'objets saugrenus, on serait presque chez Méliès.

Donc, figaro figaro, o my darling Clementine, etc etc etc. Sept minutes de pur plaisir.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery