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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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9 décembre 2024 1 09 /12 /décembre /2024 14:29

Dans un endroit (très) reculé des montagnes du Sud-Est des Etats-Unis, on s'apprête à fêter Thanksgiving... Pour sortir la dinde de ce pétrin, Daffy Duck décide de l'aider à ne pas prendre de poids: régime, sport, etc... Pendant ce temps, le canard de son côté commence à s'enrober de façon évidente...

L'animation d'Arthur Davis est toujours hautement originale, dans la mesure où l'animateur, réalisateur seulement sur une courte période, n'a pas eu le temps contrairement à ce que l'on pourrait dire de Tex Avery, Bob Clampett, Frank Tashlin, Friz Freleng et Chuck Jones, de poser sa marque... On est souvent surpris par le design à la fois rond et peu harmonieux, ces personnages aux traits outrageusement caricatureux, mais qui allaient bientôt être balayés par le style anguleux défendu par le studio UPA et repris bientôt dans toutes les unités de dessin animé...

Ici, la cible de son humour, au-delà d'un Daffy Duck encore vivace et d'un dindon particulièrement bas de la crête, ce sont les habitants des montagnes du Sud, ces habitants du Kentucky ou d'ailleurs, à la culture si particulière. Les clichés ici abondent: les pipes en bois, le cruchon, les pieds nus, les gens qui sont constamment en train de se tirer dessus de propriété en propriété... C'est vachard et drôle. Le style de Davis n'a pas vraiment eu le temps de se cristalliser et c'est bien dommage...

 

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation Daffy Duck
31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 11:21

Tout part d'un constat: dans une coté moderne (New York?), le policier Porky doit empêcher Daffy Duck, caard sans abri, de s'installer n'importe où... A un moment, on voit même qu'il a délogé un écureuil dans un parc, enlevant de son terrier tout le mobilier! Il finit par s'installer dans la vitrine d'un magasin...

C'est un cartoon en Cine-Color, le système de couleurs au rabais utilisé ans les cartoons Warner avant l'avènement du Technicolor trois bandes... La qualité s'en ressent un peu, mais la bonne santé et l'énergie déployées dans ce court métrage rattrapent clairement la situation! D'abord, Daffy est le VRAI Daffy Duck, pas un minable mesquin comme il le devenait chez les autres metteurs en scène. Arthur davis lui garde sa folie furieuse, son côté indomptable, et son sans-gène caractérisé...

Une scène montre d'ailleurs que le metteur en scène a des idées: quand orky avise Daffy qui vint de s'installer dans la vitrine, la conversation (tendue) est vue de chaque côté de la vitre, mais à chaque fois on se situe du côté qui écoute, pas chez celui qui parle. Sinon, des éléments d'animation renvoient aux déformations légendaires des films de Bob Clampett...

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Arthur Davis
29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 21:41

Daffy Duck se rend au Mexique, pour y faire du tourisme, et il commence par un petit passage dans un débit de boisson, où son premier contact avec la culture locale passe par une boisson tellement épicée, qu'il en perd connaissance... Ensuite, il se rend dans une corrida, dont il ne comprend pas les règles ("ce taurau est un nul, il a raté le toréador"); ayant vexé la bête, il est réduit à le combattre...

C'est un étrange film, une sorte d'anachronisme concernant Daffu Duck, dont les différents réalisateurs de la WB étaient en train de changer considérablement l'ADN! Pendant que McLimson l'assagissait tout en l'affadissant, Friz Freleng le transformait en un personnage falot, aigri et mesquin, alors qe Chuck Jones en faisait un éternel insatisfait, victime de la malice de Bugs Bunny notamment, ou faut protagoniste (dont le faire-valoir Porky Pig avait souvent plus de jugeotte et de valeur...)... Pas Arthur Davis qui restait relativement fidèle au taitement initial: Daffy Duck, chez lui, reste donc (sans atteindre la folie manifestée chez Tex Avery, Frank Tashlin et Bob Clampett) un personnage fou, parfois furieux, souvent incontrôlable et dont la mesquinerie n'est qu'une manifestation de son hyperactivité...

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Arthur Davis Looney Tunes Animation
1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 09:50

Elmo est un rongeur (on est dans un cartoon donc ça ne doit pas nous surprendre outre mesure), et il, disons, tout sauf sophistiqué... Quand il se rend chez sa petite amie Daisy Lou, elle est en grande conversation avec Blackie, qui a de l'éducation et les moyens... La lutt est très inégale.

On a déjà vu ce genre de choses chez Tex Avery, avec des représentants de la volaille: The Hick Chick opposait avec une verve inégalable un coq venu de la ville à un, disons, représentant de la ruralité, dans une lutte là encore inégale entre sophistication (mais intentions louches), et abrutissement caractérisé. La lutte tournait de toute façon à l'avantage du héros... 

Ce sera aussi le cas ici, dans un film simple mais efficace, où Elmo va devoir prouver qu'il est plus que ce qu'il parait, et s'illustrer de fort belle manière... en ramenant un manteau de fourrure en pur chat à Daisy Lou!

Arthur Davis combine un trait vraiment différent de ceux de ses petits camarades Chuck Jones, Bob McKimson et Friz Freleng, avec une exubérance qui renvoie un peu à Bob Clampett et Frank Tashlin... Son histoire de souris (saoule en prime) en lutte avec un chat n'est sans doute pas très originale, mais la verve emporte tout sur son passage!

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
22 juin 2023 4 22 /06 /juin /2023 17:50

Un renard n'arrive pas à dormir: un livre le renseigne sur la cause de son insomnie: il lui faut un oreiller fourré de plumes de canard. Le voilà partir pour une lutte sans merci pour récupérer le plumage d'un palmipède...

Le style d'Art Davis, l'un des réalisateurs qui s'est le moins illustré à la Warner lors des années les plus fastes, soit derrière Jones, Freleng et McKimson, est particulièrement atypoique: nerveux, énergique, et profondément fantasque. Privé de cet espèce de zèle dans le raisonnable qui tend à gangréner un peu l'évolution des courts métrages de l'époque, il règne ici une impression de liberté dans l'animation, et d'élasticité qui nous rappelle les meilleurs moments de Bob Clampett... Ce qui est un sacré compliment.

Et en prime, cette histoire raconte une lutte littéralement à mort entre un chasseur dont il est attendu qu'il soit impitoyable, et une proie qui a tout pour être facile. Ca ne vous rappelle rien? Il est probable que Chuck Jones et Michael Maltese ont beaucoup aimé ce film, qui accumule les tentatives malheureuses de l'un pour attraper l'autre...

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Animation Looney Tunes
10 juin 2023 6 10 /06 /juin /2023 17:16

Dans la même maison vivent deux oiseaux, l'un est un canari émacié, qui chante comme Frank Sinatra; l'autre un perroquet qui fume la pipe, s'intéresse aux courses de chevaux, et fait immanquablemet penser avec sa voix de baryton à Bing Crosby. Ce dernier souhaite se débarrasser de lui, il va embaucher pour cela un chat vagabond, qui est en train de fouiller les poubelles pour manger: Sylvester.

C'est l'une des premières apparitions d'un personnage qui va devenir une vedette paradoxale, un peu comme son contemporain le Coyote maudit: on l'aime justement parce qu'il est supposé être le méchant, et qu'il n'arrivera jamais à ses fins. Mais si le chat est déjà apparu ça et là (notamment dans un film de Bob Clampett, où il partageait la vedette avec d'autres chats tous plus loufoques les uns que les autres), il n'est pas encore doté de son caractère, et bien sûr il n'a encore ni sa voix ni son chuintement définitif...

Le film est entièrement basé sur les tentatives lamentables du chat de se débarrasser (de façon alimentaire) de "Frankie", et ses échecs. Le perroquet passe son temps à l'encourager pour "prendre des doses de vitamine"... Mais c'est probablement de matière grise que la pauvre bête aurait vraiment besoin.

Pour finir, il est intéressant de voir de quelle façon les animateurs de l'époque (Tex Avery et Bob Clampett s'en sont déjà donnés à coeur joie) se paient la fiole de Frank sinatra, de son côté suave, de l'amour excessif que lui témoignent ses fans, et bien sûr de sa maigreur louche... ce film ne se prive absolument pas en tout cas!

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 12:25

Ca commence un peu comme dans Thugs with dirty mugs, de Tex Avery: la "Last National Bank" vient d'être dévalisée... Le bandit, toutefois, s'enfuit en voiture et va se planquer. Il serait passé complètement inaperçu, si un démarcheur à domicile n'était venu pour placer sa camelote chez lui. Un certain Daffy Duck, et dans son métier, il est l'un des pires: l'un de ceux qui vendent de tout, et ne vous lâcheront absolument jamais... Bref: la lutte est inégale, et le bandit dangereux... va souffrir.

C'est un régal, tant par une animation toute en rondeur (alors que celle des concurrents directs de Davis avait tendance à s'affiner), et aussi par le ton délibérément foutraque de l'ensemble. Davis, contrairement à Freleng, Jones et McKimson, qui avaient affadi le personnage de canard créé par Clampett et Avery au point d'en faire un insupportable geignard malchanceux, retourne à la puissance loufoque de Daffy Duck, et s'en amuse en nous conviant à la fiesta.

 

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 12:16

Porky Pig est bûcheron et souhaite faire son métier, mais il s'est attaqué à forte partie: il souhaite abattre un arbre dans lequel un écureuil New Yorkais est venu chercher "du repos et de la relaxation"... Celui-ci va lui mener la vie dure.

Oublions Porky Pig, le "héros" prétexte de ce film, dont le personnage d'écureuil (son le visage plein de rondeurs porte la marque graphique de Davis) a beaucoup plus intéressé le réalisateur. Et de fait, il semble venu tout prêt, avec son costume, ses spécificités culturelles (un fort accent New Yorkais, une tendance à se costumer à la mode, et une attitude totalement décontractée), pour devenir un personnage récurrent... ce qui ne se fera pas.

Peut-être était-ce à cause de le proximité évidente avec Bugs Bunny qu'il n'aurait pas été difficile d'insérer en lieu et place du rongeur dans ce court métrage? Ou bien parce que l'influence de Tex Avery et de son écureuil dingue (même si celui-ci est bien plus concret!) était trop palpable? Que cela ne nous empêche pas de goûter ce film, il est délectable...

 

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 11:50

Deux animaux vivent ensemble, dans une harmonie, disons, précaire: Louie, le perroquet, est le seul des deux qu'on puisse qualifier d'intelligent, et le gros chat balourd Heathcliff est pour sa part totalement crétin. Quand le perroquet apprend qu'un milliardaire a légué toute sa fortune au chat, mais qu'en cas de décès de ce dernier elle lui reviendrait à lui, Louie commence à planifier des attentats...

D'une part, on est pour ce qui est de l'intrigue dans un domaine assez classique: un animal veut du mal à un autre, et ses tentatives échouent les unes à la suite des autres; d'autre part, comme dans les aventures désastreuses du coyote de Chuck Jones, ici c'est le malin qui d'une part est le méchant, d'autre part échoue dans toutes ses entreprises, en dépit de leur élaboration très pensée... 

Ensuite, on pourra quand même objecter que Heathcliff, le chat totalement idiot, tellement bête qu'à un moment il étouffe parce qu'il a tout bonnement oublié de respirer, est sérieusement politiquement incorrect, mais justement, à quoi sert de prendre pour héros des animaux qui parlent, si après ça on en peut pas tout se permettre?

En tout cas il flotte sur ce film, si différent des oeuvres de Jones/Freleng/McKimson, un parfum post-Clampettien qui n'est évidemment pas une surprise, puisque Davis a repris l'ancienne unité du glorieux fou furieux à son départ. On est dans du plus raisonnable, certes, mais quand même, ce film agressif et outrancier fait du bien par où il passe... Une autre influence importante de Davis, de toute évidence, est le grand Tex Avery qui aimait tant les personnages d'idiots...

 

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
20 août 2019 2 20 /08 /août /2019 17:07

Porky Pig se livre à son sport préféré (à savoir, manger) quand ils s'avise soudain de la présence d'un rongeur, particulièrement vorace. Il essaie de s'en débarrasser, mais est interrompu par un flash spécial à la radio: Barbe-Bleue le tueur maniaque vient de s'échapper, et il est très dangereux... Le rongeur veut profiter de l'aubaine et se faire passer pour le fou évadé, mais il y a un problème: sa taille. Un problème qui sera vite résolu, puisque le serial killer sanguinaire est précisément caché sous le lit de Porky.

Arthur Davis, dont l'animation efficace brille surtout par son économie, avait en revanche un certain don pour les petits animaux. Et ici, son rongeur (rat? souris?) est le principal attrait du film, au-delà d'une assez réjouissante tendance à revenir en arrière en offrant un dessin animé qui rappelle plus les années trente (le personnage de Porky est de nouveau un goinfre, et le cadre est simpliste) que les années 50.

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Arthur Davis