Dans un endroit (très) reculé des montagnes du Sud-Est des Etats-Unis, on s'apprête à fêter Thanksgiving... Pour sortir la dinde de ce pétrin, Daffy Duck décide de l'aider à ne pas prendre de poids: régime, sport, etc... Pendant ce temps, le canard de son côté commence à s'enrober de façon évidente...
L'animation d'Arthur Davis est toujours hautement originale, dans la mesure où l'animateur, réalisateur seulement sur une courte période, n'a pas eu le temps contrairement à ce que l'on pourrait dire de Tex Avery, Bob Clampett, Frank Tashlin, Friz Freleng et Chuck Jones, de poser sa marque... On est souvent surpris par le design à la fois rond et peu harmonieux, ces personnages aux traits outrageusement caricatureux, mais qui allaient bientôt être balayés par le style anguleux défendu par le studio UPA et repris bientôt dans toutes les unités de dessin animé...
Ici, la cible de son humour, au-delà d'un Daffy Duck encore vivace et d'un dindon particulièrement bas de la crête, ce sont les habitants des montagnes du Sud, ces habitants du Kentucky ou d'ailleurs, à la culture si particulière. Les clichés ici abondent: les pipes en bois, le cruchon, les pieds nus, les gens qui sont constamment en train de se tirer dessus de propriété en propriété... C'est vachard et drôle. Le style de Davis n'a pas vraiment eu le temps de se cristalliser et c'est bien dommage...