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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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25 novembre 2024 1 25 /11 /novembre /2024 15:50

Le film est perdu, si ce n'est pour trois petites minutes, ce qui nous rappelle un autre cas, celui de The battle of the century, avant le miracle qui en a restitué une copie de 17 minutes complète à 80%. Mais ce film a pourtant un handicap, celui de ne pas avoir la réputation du classique de Clyde Bruckman... De façon intéressante, s'il nous en reste trois minutes c'est pour la même raison que la bataille de tartes à la crême du film de Laurel et Hardy a survécu: sous forme d'un extrait inclus dans un film de compilation.

Dans l'intrigue, Charley est dépéché par son épouse pour aller chercher sa soeur (Anita Garvin) qui revient d'une longue période à l'étranger. Il la croise, mais ne la connait pas, et ils ont des interactions loufoques... En revanche, il croit l'avoir trouvée en avisant Viola Richard qui croit que Charley est le jeune homme qui vient la chercher! Il la ramène donc au domicile conjugal...

C'est là que le film s'arrête: les photos qui accompagnent la fin de cet article sont toutes tirées des passages perdus... Dommage, comme d'habitude, qu'un film nous reste inconnu, mais qu'on puisse quand même avoir cette accroche visuelle, qui nous done fatalement envie d'en savoir plus... Et je ne parle pas de la tendance "risquée" qui consiste à faire un maximum de scènes autour de la salle de bains... D'ailleurs, on se demande bien comment cette troupe parvient à se retrouver dans la même maison, et comment tous ces chassés croisés s'effectuent autour de la nudité de viola Richard (qui retrouvera cette absence de costume dans le fabuleux Limousine Love).

 

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Published by François Massarelli - dans James Parrott Hal Roach Muet Charley Chase
25 novembre 2024 1 25 /11 /novembre /2024 15:22

Charley Chase et Edna Marion sont mariés... Et ont du mal à joindre les deux bouts. Lassé de la situation, le jeune homme s'en ouvre auprès de son impitoyable patron (Eugene Pallette). Afin de donner du poids à sa requête, il a une idée: avisant qu'en face du bureau, un petit snack bar emploie une jeune femme (Anita Garvin), il prétend que c'est son épouse, et qu'elle est obligée de travailler pour qu'ils puissent subvenir à leurs besoins communs. Le patron accepte de l'augmenter à la condition que les deux "tourtereaux" l'invitent à manger...

Pour compliquer s'il en était besoin, la jeune vendeuse de pancakes est mariée à un cuisinier, et c'est Noah Young: on se doute donc que le problème ici sera non seulement pratique: comment trouver le moyen de se rendre dans un endroit qui puisse faire croire à l'invité qu'on est marié, alors qu'on ne l'est pas... tout en évitant de croiser son épouse légitime... Mais aussi conjugal: comment se comporter quand intervient le mari légitime, et que c'est bien sûr une grosse brute? Ajoutons l'idée improbable d'investir un appartement un peu au hasard et bien sûr, il y a un enfant dedans! 

De ces prémices très hasardeux le film fait un usage allère, sans aucune retenue. Anita Garvin et Eugene Pallette font une fois de plus montre de leur impeccable timing, et Chase et sa fausse épouse sont admirablement bien assortis! A chaque fois qu'il joue avec Garvin, c'est grandiose...

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Published by François Massarelli - dans Muet Hal Roach Charley Chase James Parrott
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 14:59

Une riche veuve (Lillian Leighton) possède tellement de millions qu'elle est un gibier particulièrement intéressant pour un coureur de dot. Blaylock, le patron d'une firme d'experts financiers (Frank Brownlee) aimerait être l'heureux élu, mais comme la brave dame serait plutôt d'avis de se trouver un jeunôt, il se rabat sur une autre option: il oblige son secrétaire, qui lui doit de l'argent, à séduire la millionnaire, pour mieux gérer sa fortune après. Le secrétaire en question (Charley Chase) va s'exécuter, apprenant du même coup à connaître l'environnement de Mrs Schwartzkopple: son grand fils, Oswald (Oliver Hardy), et surtout sa fidèle secrétaire (Gladys Hullette), aussi jeune et charmante que sa patronne est, disons, passée bien au-delà de la date de péremption... Devinez la suite.

Une mission impossible à accomplir, des ennuis à n'en plus finir, des quiproquos et des tonnes de gaffes. On est dans le quotidien idéal pour la comédie muette qui vivait son age d'or. C'est un film en deux bobines d'une équipe (Charley Chase et Leo McCarey) qui était absolument infaillible.

De plus, Chase qui définissait toujours au moins un tiers de son personnage en fonction de la situation, choisit ici de jouer un type bien, tout ce qu'il y a de normal, mais aussi d'une maladive timidité, sans jamais exagérer cet aspect. Ca ne fait qu'ajouter un ingrédient de plus, mais qui est constamment bien mené. Et l'interaction avec Oliver Hardy est fantastique, comme de juste.

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase Leo McCarey
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 14:31

Un jour, Charley Chase jouait un homme moderne et sûr de lui, le lendemain un lâche... Sans jamais perdre totalement l'essence du personnage. C'est troublant. Ici, c'est plutôt la deuxième solution, même si son héros est bien plus un sympathique trouillard qu'un lâche... Le film repose également sur la modernité, à travers la présence des avions, qui rappelons-le étaient le nec plus ultra en matière de progrès à cette époque...

D'un côté, Edna Marion est une jeune femme moderne qui possède un avion (elle est donc aussi riche) et qui aimerait avoir dans sa vue un aviateur. De l'autre, Charley Chase est un passionné d'aviation, mais qui a tellement la trouille d'accomplir son rêve qu'il recule toujours. Mais il s'est introduit dans l'aérodrome, a subtilisé une tenue d'aviateur, et... voyant une hélice se casser, il prend la résolution de faire comme d'habitude...

Sauf qu'il sauve une jeune femme qui n'a pas vu qu'un avion qui vient d'atterrir lui fonçait dessus... C'est Edna, qui voyant son uniforme, lui demande s'il est aviateur. Mentant comme un arracheur de dents amoureux, il lui désigne un avion comme étant le sien: le problème c'est que c'est justement celui de la jeune femme. Elle décide de jouer le jeu...

C'est à signaler, ici le spectateur est complice d'Edna, pas de Charley. Nous savons qu'elle s'amuse du mensonge, qu'elle devine la complication pour ce gentil frimeur de devoir voler, et donc qu'elle va un peu le taquiner... Mais le spectacle de Charley Chase faisant tou pour échapper au fait de voler est un grand moment, surtout quand il simule une crise de folie passagère pour ne pas être obligé de prendre les commandes de l'avion... Un autre moment de grande loufoquerie le voit faire de la lutte avec William Orlamond, le papa d'Edna... Puis contre lui même. 

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase James Parrott Hal Roach
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 11:34

Pendant longtemps, ce film nous est parvenu sous la forme d'un ensemble de fragments disjoints... Aujourd'hui on en possède une copie complète (d'ailleurs titrée The way of all dress, selon le voeu du distributeur Britannique). Charley Chase y travaille chez un couturier, et doit livrer un pantalon chez son patron: l'épouse de ce dernier lui fait un cadeau surprise... Mais ce qui va poser problème c'est que le patron passe en voiture devant sa maison, et voit par la fenêtre son employé se déshabiller...

Le début du film installe un contexte en deux points: d'une part l'épouse confond de dos Charley avec son mari, occasionnant un quiproquo qui nourria les soupçons plus tard. D'autre part Charley est très timide avec les femmes, et a le plus grand mal à leur dire non...

Le film de toute façon se débrouille pour, de façon logique, amener Chase, sans pantalon, sous une table dont les convives ne se sont aperçus de rien. Et la chasse au pantalon est le principal ingrédient du film, ainsi qu'un détective inefficace en diable, engagé par le patron.

C'est le retour de Leo McCarey aux commandes. Que le film soit excellent ne fait aucun doute. Mais on voit qu'avec lui, l'équipe prend une direction légèrement différente de celle que Parrott aurait choisie: plus d'absurde et de loufoquerie! Avec McCarey, la comédie reste les pieds sur terre, et marquée par la logique et la continuité des situations.

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 11:00

Une bonne fois pour toutes, écrivons en ouverture: d'une part Laurel et hardy jouent tous les deux dans ce film, mais séparés. Ce nest pas un "Laurel et Hardy", donc... Juste un rappel que chez Roach, on mettait la main à la pâte plus souvent qu'à son tour, et qu'on comptait sur le talent et l'énergie de tout le studio. Le duo était de toute façon encore en gestation. D'autre part, le film est hélas incomplet... Une bobine manque à l'appel, la première. A moins d'un miracle (et il y en a parfois, comme avec la merveilleuse redécouverte de The battle of the century), nous ne la verrons donc jamais...

Le film raconte comment lors de l'audience pour divorce de Charley Chase et Edna Marion, ils se renvoient à la tête les pires versions de leurs disputes, racontées dans des flash-backs absurdes... La deuxième bobine est limitée aux récits de madame... Le titre fait référence aux moments arrosés des repas, quand quelqu'un décide renchérir sur une histoire salace ou idiote, pour faire encore plus fort que le précédent orateur!

A noter, Stan Laurel ici est dans son incarnation d'avant le duo, et donc son personnage d'avocat (pas très efficace d'ailleurs) ne porte pas encore la marque de son "Stan" lunaire et loufoque... Mais ça reste un festival pour Charley Chase lui-même, qui change de dimension à chaque nouveau mensonge, ce qui le fait jouer plusieurs personnages différents en un seul. Et il le fait comme il respire...

Cette photo ci-dessus fait référence à une scène de la bobine disparue...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach James Parrott Charley Chase Muet
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 10:41

C'est l'anniversaire de Charley Chase. Toute la famille est réunie... Le frère (Eugene Pallette) a oublié d'acheter un cadeau et s'éclipse. Pendant ce temps une petite fille offre un briquet à l'homme du jour... Mais le briquet ne fonctionne pas. Les tentatives de le faire marcher ou de le réparer vont se solder par une spirale du chaos et de la destruction...

La mécanique logique et exploratoire du gag: voià le domaine d'expertise, qui nous semble si fascinant à l'heure où l'humour se limite à des répliques qui fusent et des méchancetés gratuites, le tout étant strictement verbal. Eh bien, les génies du muet n'avaient évidemment pas besoin de mots... Et même de pas grand chose pour trouver l'inspiration: un briquet défaillant, et le tour est joué... C'est brillant, dans la mesure de ce que cette copie incomplète (15 minutes sur 20, des trous dans la continuité et une définition pour le moins médiocre... mais c'est tout ce qu'il en reste) nous permet de voir.

Et si le film commence dans la joie, voire la félicité, avec tous ces gens réunis autour d'un des leurs, ça va dégénérer très vite: d'une part parce que l'enthousiasme manifesté par les uns et les autres va dans tant de directions contradictoires, et ensiote parce que nous avons tous vu comment l'aide proposée dans ce genre de cas par l'humanité toute entière réunie autour de vous peut devenir profondément irritante! Il faut voir Charley Chase regarder son beau-père (William Orlamond) tripoter le briquet, et manifester une forte envie de l'assassiner avec un tournevis (trop grand d'ailleurs)... Et bien sûr que le briquet finira par fonctionner, ce qui nous permet une rareté: le film est teinté, et une séquence d'incendie (je ne veux pas en dire trop) est même dotée des couleurs du procédé Handshiegl, qui colore en jaune des flammes sur fond rouge... 

Quand à Eugene Pallette, il revindra avec un cadeau. Un cadeau TRES prévisible! ...Ce qui résulte en un final plus que noir. Je pense que c'est le premier film dans lequel Chase est jugé pour homocide... Même s'il était déjà condamné à mort au début de Long fliv the king!

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase James Parrott Hal Roach
23 novembre 2024 6 23 /11 /novembre /2024 16:24

Chez Hal Roach plus que partout ailleurs, on aimait bien dans lesannées 20 utiliser les références aux titres des grands succès ou des films les plus représentatifs du moment. Stan Laurel s'en était fait une spécialité, d'ailleurs. Souvent ces prodictions de deux bobines qui singeaient les titres des succès du box-office en étaient des parodies. Ce n'est pas du tout le cas ici, et pour cause: le titre qu'on moque n'est autre que le fameux The king of kings, de Cecil B. DeMille, consacré à la dernière partie de la vie du Christ...

Rien à voir avec cette intrigue, donc: Chase et Edna (Marion) sont mariés et particulièrement aisés, et rien ne manque à leur impressionnant bonheur... Si ce n'est un enfant. Ils se décident (sur un coup de tête apparemment) à prendre chez eux des enfants d'une institution, des petits délinquants pour la plupart, et se retrouvent flanqués d'une ribambelle de bambins difficiles à gérer pour une sortie en fête foraine qui va dégénérer...

C'est un "petit" film, mais avec de belles qualités... La confrontation entre Charley, "père" d'accueil et de substitution, et les enfants partuculièrement durs est arbitrée par Edna Marion qui ne voit absolument pas la malice et la canaillerie des gamins qu'elle a pris sous son aile... Vient s'ajouter à ce tableau propice aux gags un père absent, Bull Montana qui joue le rôle d'une créature mi-homme, mi-singe, pour le compte d'un employeur forain. 

Et qui dit fête foraine, dit attractions et manèges... On a donc mis les petits plats dans les grands, et la première victime de ces cascades délirantes est évidemment Charley Chase... Notons que le film est sorti en Grande-Bretag,e sous un autre titre, A treat for the boys: ça s'explique après tout facilement, puisqu'il a fallu attendre un an de plus pour que le film de DeMille soit connu en Europe. Les seules copies de ce film qui ont survécu sont affublées de ce titre.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Hal Roach Charley Chase James Parrott
22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 19:47

Dans une école très comme il faut pour jeune filles officiellement très comme il faut, on se désespère : le professeur de botanique a fauté… On ne saura pas trop comment, mais on s’en doutera vite : il est vrai que les jeunes pensionnaires sont, disons, particulièrement délurées… La solution pour éviter que le problème ne se reproduise, c’est ‘engager un professeur qui n’ait aucune audace vis-à-vis des dames.

On se doute que ça ne durera pas, mais continuons :

Le professeur de botanique, donc, sera désormais Charley Chase, un homme sérieux, fade, timide, qui perd totalement ses moyens dès qu’une femme lui adresse la parole… et qui se retrouve à gérer une classe d’une quinzaine de jazz babies délurées et prêtes à tout pour le mettre mal à l’aise. Ca va tellement mal se passer que le directeur, par ailleurs père de la plus motivée des donzelles, va conseiller à Charley de prendre l’air en montagne pendant le week-end afin de se redonner du courage… Une façon d’assurer un retour sur investissement, en quelque sorte.

Le film est donc divisé en deux, une première bobine au pensionnat, qui montre Chase aux prises avec un cauchemar fait d’une quinzaine de paires de jambes qui s’offrent à lui avec insistance (et Gale Henry en collègue du corps enseignant qui participe aux gags sinon à la friponnerie), puis une deuxième bobine filmée d’ailleurs dans les hauteurs, qui montrent que Chase a assez mal choisi le lieu de sa villégiature… Puisque toute la troupe de jeunes femmes s’y invite aussi !

Chase, tout nu sauf pour un drap, poursuivi par une horde de jeunes femmes dans la neige, c’est un spectacle qui aurait pu être gênant, mais il est constamment hilarant. Et c’est de la vraie neige, le moins qu’on puisse dire c’est que l’acteur a vraiment payé de sa personne ! Pour finir, c’est aussi le premier film de Lupe Velez…

Le film sera partiellement refait, avec Girl Grief en 1931, également réalisé par Parrott. Mais on n’y retient que l’argument principal, la deuxième bobine partant dans une tout autre direction. Le décor en revanche de la cabane de montagne, on l’a déjà vu dans The caretaker’s daughter, et il resservira entre autres dans The big squawk

 

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Published by François Massarelli - dans Muet James Parrott Charley Chase Hal Roach
21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 18:16

On ne réussit pas à tous les coups, et ce film le prouve: alors que la formule des courts métrages de Charley Chase en deux bobines a permis à de vraies merveilles de voir le jour entre 1925 et 1927, il arrive que le génie ne soit pas tout à fait au rendez-vous... Cette histoire de jeune oisif qui se fait passer pour un chauffeur aux yeux du père de la femme qu'il aime, est par trop compliquée, tout en mobilisant les vieux trucs les plus éculés du genre, vus en particulier dans de nombreux films du comédien. Et justement, ce qui ne passe pas, c'est l'absence réelle d'enjeu pour le jeune homme, qui de toute façon n'a pas à travailler ni à prouver quoi que ce soit.

Restent quelques moments de grâce, comme cette séquence ébouriffante au cours de laquelle Chase, Martha Sleeper (sa formidable leading lady la plus convaincante à mes yeux) et l'acteur Eugene Palette en flic au grand coeur, font les soldes... A leur corps défendant! On pourrait aussi penser le plus grand bien du moment où Chase se retrouve à jouer les ventriloques avec un mannequin dans un speakeasy, mais... ne serait-ce pas une réminiscence de A dog's life, de Chaplin? Incidemment, sa victime dans la dite scène n'est autre qu'Oliver Hardy.

...Bon, admettons quand même que comme on dit, "ça se laisse regarder"..

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie James Parrott Charley Chase