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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 15:58

Alors qu'il entre dans les années 60, admettons que le personnage de Pepe Le Pew est un paradoxe assez typique de Chuck Jones, l'homme qui a réalisé énormément de films qui sont tous basés sur le même gag: un coyote qui ne parviendra jamais à attraper son repas... Et le putois amoureux répète inlassablement les mêmes fadaises, à une chatte qui, et c'est le plus dur à avaler, se retrouve quasi systématiquement peinte en blanc exactement là où ça la fait ressembler, justement, à un putois. 

Une part certes non négligeable du plaisir véhiculé par ces films provient à n'en pas douter de la répétition, et de ces abominables massacres du français, qui dans ce film devient assez franchement abstrait... Et puis il y a l'évolution graphique qui offre au moins à l'historien une perspective intéressante. Sinon, le décor peut être amené à changer... mais pour le reste, c'est en quelque sorte toujours le même film.

J'oubliais, toutefois, parfois l'évolution touche l'inattendu: plus ça va, plus la façon ont on adresse le principal problème du putois ("le pew") manque singulièrement de subtilité. Et Pepe, sortant de l'eau, affiche ici une coiffure qui anticipe de manière curieuse sur une mode qui n'allait pas tarder, la preuve en image...

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 09:58

Jones ne perd pas de temps à installer le McGuffin traditionnel de la chatte malencontreusement repeinte, et ensuite, Penelope et Pepe seront seuls au monde dans un cartoon notable par ses ruptures de rythme, un rait commun à tous les films de Chuck Jones. Une bonne portion du film se passe sous l'eau, inspirant au putois un aveu inattendu: les putois, dit-il, on l'habitude de se retenir de respirer... Enfin, les deux "tourtereaux finiront ensemble sur une île entièrement cernée d'une plage, en forme de coeur, où ils se poursuivront jusqu'à épuisement. Comme dirait l'autre, "c'est la guerre!"

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Chuck Jones Looney Tunes
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 09:50

Pour échapper à une horde de chiens, une chatte a une idée brillante: se peindre une bande blanche sur le dos... Faut-il, à partir de là, préciser qu'elle va devenir la cible des intentions obsessionnelles d'un putois amoureux, et que la langue française va copieusement souffrir?

L'équipe de Chuck Jones se fait plaisir en poussant la stylisation de façon de plus en plus radicale, et Maurice Noble va jusqu'à tenter les arbres transparents... Sinon, un gagman s'est fait plaisir en inscrivant sur une vitrine 'Jean Valjean, Candlestiques et Bread'....

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 10:37

On prend les mêmes et on recommence: un chat déguisé en putois rencontre une fois de plus le serial lover Pepe, et va l'avoir sur le dos sur tout un cartoon et plus si affinités... C'est un film routinier, mais qui possède une mise en route notable par son originalité. Il est vrai que le principe qui consiste systématiquement à faire se rencontre un putois et un chat déguisé n'a pas attendu longtemps pour être répétitif...

Donc ici, ce qui mène à cette rencontre est très élaboré: dans les alpes, un petit monsieur se rend chez le poissonnier, pour acheter une toute petite sardine. Revenu chez lui, il l'accroche à une canne à pèche, et agite le poisson au-dessus de Fifi, jeune chatte noire et blanche, et l'attire chez lui. Là, il lui peint le dos, et se rend avec elle à la banque, où il la laisse faire son effet: croyant voir un putois, tout le personnel et toute la clientèle vident les lieux, et le cambrioleur n'a plus qu'à vider les caisses... 

...le reste est la routine: rencontre, come with me to the casbah, poursuite.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Chuck Jones
23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 10:25

Un studio Parisien de cinéma, en 1913, s'apprête à lancer une production animalière, et le metteur en scène bat le rappel des troupes: il lui manque un putois "sans le pew". L'accessoiriste trouve une solution que n'importe qui ayant vu au moins un film du putois Pepe, saura anticiper: il peint le dos d'une chatte qui, la pauvre, n'a rien demandé à personne. Sur ces entrefaites, arrive un vrai putois, donc "avec le pew", qui cherche à rencontrer Torma Nalmadge... Je vous laisse deviner la suite.

Jones fait de nouveau confiance à Maurice Noble (pour les décors) et Abe Levitow (dont le dessin très particulier, et volontiers anguleux, est la clé de l'animation de ce film), et a se voit... C'est le plus avant-gardiste à ce stade de la carrière de Jones. Et sinon, bien sûr, Pepe restera toujours Pepe! Un ingrédient intéressant du film,outre le massacre réjouissant et absolu de la belle langue de Jean-Marie Bigard et Désiré Landru, est le fait que le film étant situé à l'époque du muet, les auteurs se sont certes déchaînés, mais il l'ont fait avec une certaine culture...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
20 août 2019 2 20 /08 /août /2019 16:58

Bien plus raisonnable dans ses personnages et son animation (ainsi que dans ses énoncés qui massacrent le français, ici laissés pratiquement de côté), ce film sacrifie toutefois à la tradition de mettre en contact le putois obsédé Pepe, et une jeune femelle féline prénommée Penelope, qui s'est malencontreusement barbouillé le dos de peinture blanche. Le reste est du déjà vu et entendu, mais on ne s'en lasse pas...

A noter, en écho au titre, que ce film situé à Alger permet à Pepe de dire à sa pauvre victime, qu'il est inutile de dire à celle qu'il prend pour une "Putois femme fatale" de venir avec lui dans la casbah puisqu'ils y sont déjà... A noter également, une structure curieusement en flash-back, qui permet même une allusion à Casablanca à travers une interprétation de As time goes by.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
19 août 2019 1 19 /08 /août /2019 16:36

Avec ce film, Chuck Jones commence à utiliser son personnage de Pepe à des fins d'expérimentation: Maurice Noble, le décorateur qui commençait à la même époque à déformer le désert du fameux Coyote, y travaille à ses décors Parisiens stylisés, pendant que l'animateur Abe Levitow y installe des personnages qui eux aussi tranchent de façon impressionnante sur les habitudes de la Warner...

Mais pour le reste le script du évidemment à Michael Maltese ne diffère pas des habitudes: un personnage (ici, une chatte sauvage échappée d'un stand de l'exposition universelle de 1900) se retrouve affublée (ici volontairement, afin d'échapper à ses poursuivants) de peinture blanche et noire... et poursuivie par les avances bien lourdingues de Pepe le putois incorrigible. Le français parlé par la bête est plus massacré encore, et le plaisir, bien sûr, reste entier!

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Chuck Jones Animation
6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 15:59

Non content de truffer leurs films avec ce fameux putois d'un français de cuisine du plus mauvais goût, Jones et son scénariste Maltese ont également eu à coeur de piller le folklore français tel que vu par la moulinette d'Hollywood. Dans Scentimental Romeo, un monsieur bien comme il faut qui avait par mégarde passé un peu trop de temps à proximité de Pepe et de son odeur fatale, s'engageait dans la légion étrangère avant de s'évanouir...

Forcément, toujours condamné à rester seul au bout de ses lamentables tentatives de séduction, Pepe devait lui aussi effectuer cette demande. Les films sur la légion sont passés de mode dans les années 50, mis celui-ci agit au second degré en tant que commentaire sur le genre lui-même. Au delà de cette identité de méta-film, c'est un fort routinier cartoon qui ne renouvelle pas vraiment la série.

Par contre on y voit à travers le jeu sur les tailles des légionnaire, une trace tangible de la recherche graphique permanente des équipes successives de Chuck Jones: le patron les encourageait à se dépasser...

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 15:50

Continuant sans vergogne ni scrupule à explorer toutes les possibilités odorantes de faire des jeux de mots pour trouver des titres inédits à leur série de courts métrages consacrés à un putois sentimental et un brin timbré, Chuck Jones et le scénariste Mike Maltese, déjà auteurs de la série du Coyote, n'étaient bien sûr pas des ennemis de la répétition; au risque d'en faire trop c'est ce qui arrive dans ce court métrage qui ne renouvelle pas suffisamment le canon. 

Au moins, on a la satisfaction de pouvoir profiter de cette bouillie hilarante qui est supposée être du français, et des délicieusement abominables fautes de syntaxe de Pepe quand il s'exprime... Mais sinon, cette histoire située dans un zoo tourne une fois de plus au systématique, avec une jeune chatte qui une fois de plus se retrouve déguisée en putois, avec comme inévitable conséquence le fait de se retrouver poursuivie par les assiduités du putois solitaire...

Bref, le routine.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Chuck Jones
3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 19:17

Sacré Maroon! Voici LE classique de Pepe le Putois, ce personnage obsédé sexuel qui cache à peine son démon de 10 heures, 11 heures, midi et de toute la journée derrière le prétexte permanent du coup de foudre. Le personnage, décidément jamais en odeur de sainteté, ayant pour habitude de massacrer la langue Anglaise avec un accent français, Jones et son complice Mike Maltese lui ont concocté un univers franco-français de tout beauté (dans lequel le chat s'annonce d'un "le cat, le Purrrrrr") où pas grand chose n'est français, mais où tout est drôle.

Tout commence dans une parfumerie où un putois s'est introduit, et le seul moyen pour s'en débarrasser est d'envoyer un chat: le pauvre animal sélectionné est la chatte Penelope, qui n'avait certes rien demandé, mais à laquelle le destin joue un sale tour: en arrivant elle renverse sur elle le contenu d'un flacon de teinture blanche et se retrouve aussi belle qu'une femelle putois. Le reste? de la poésie...

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Looney Tunes Animation