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19 juin 2021 6 19 /06 /juin /2021 16:34

Un jeune homme (Ugo Henning) va se marier... Pour satisfaire sa famille, ou par amour? On ne le sait pas trop, en tout cas Angèle (Edith Edwards), la fiancée, est elle ravie, car elle est très amoureuse. Le mariage précède immédiatement un voyage en train, et elle est très motivée pour la nuit de noces... Lui moins, car il a vu quelque chose qui cloche: dans un compartiment voisin, une jeune femme (Marlene Dietrich) a un problème avec l'inquiétant homme avec lequel elle voyage (Fritz Kortner)... Qui sont-ils l'un pour l'autre? Pourquoi se cachent-ils, et que cachent-ils, c'est ce que le jeune homme voudrait savoir, et par-dessus tout, il voudrait être avec cette femme, pas avec sa jeune épouse. C'est le début d'une étrange aventure...

Le début est formidable, et toute la partie du film qui se passe dans un train est un festival de style: Bernhardt, qui tourne depuis quelques années, a adopté la caméra hyper mobile, le montage symbolique et rapide, et il obtient de ses acteurs un jeu tout en retenue, qui fait merveille dans ce qui est essentiellement une évidente préfiguration du film noir Américain. Mais comme souvent dans un film basé sur une énigme, la solution du problème déçoit, au terme d'une dernière partie où le style ne parvient pas à maintenir la cohérence nécessaire à un suivi tranquille du spectateur. Manque-t-il des parties au film? Il ne semble pas pourtant...

Les acteurs sont excellents, et on va le dire tout de suite: privée de sa voix et de cette ignoble obligation de chanter qui lui collera si longtemps à la peau (mais QUI aime cette voix qui chevrote trop grave, faux et sans conviction? ça me dépasse), Dietrich est formidable, même si elle n'a pas encore trouvé totalement son maquillage. Elle ressemble même un peu à... Devinez, c'est facile.

 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet Curtis Bernhardt **