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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 08:11

Deux jeunes personnes se disputant: quand un vagabond les a abordés, le jeune homme (Edwin August) a préféré éviter la bagarre. La jeune femme (Mary Pickford) reproche à son ami d’être un lâche… Quand elle est agressée par un prisonnier évadé, le sang du héros ne fait qu’un tour…

Ca va, sans surprise mais de façon toujours aussi satisfaisante, se résoudre par une de ces poursuites bien menées qui font le sel des petits drames en une bobine de Griffith : le suspense va être utilisé avec tout le savoir-faire du metteur en scène, d’une façon impeccable . Et Griffith, qui a désormais bien établi cette thématique, peut se reposer sur l'habitude prise par le public de l'hypothèse d'un "destin pire que la mort", en nous montrant Alfred Paget, qui interprète le prisonnier, dévisager Mary Pickford avec un regard clairement lubrique, pendant qu'à l'extérieur nous savons que les secours arrivent. ...Arriveront-ils à temps?


 

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Published by François Massarelli - dans Mary Pickford David Wark Griffith Muet
16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 08:08

Quand la domestique (Blanche Sweet) d’une famille très comme il faut tombe malade, elle est automatiquement remplacée par la fille de la maison (Mary Pickford)… celle-ci s’acquitte très bien de la tâche, et va du même coup rencontrer un jeune homme (Arthur Johnson) avec lequel elle s’entend particulièrement bien. Mais quand il revient pour s’adresser à la bonne, il a la surprise de constater que ce n’est pas la même personne…

C’est mignon tout plein, et d’une grande simplicité ; le film est enrichi par les prestations de tous les acteurs, dont Kate Bruce, inévitablement préposée au rôle de la mère de l’héroïne, ou Mack Sennett qui interprète le petit ami jaloux de la domestique, la vraie…

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Mary Pickford Muet Comédie
16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 08:05

Avec Mary Pickford, dont le rôle est bien effacé, ce court métrage connu est un film-matrice important dans l’œuvre de Griffith : il s’agit d’une de ces histoires de famille assiégée dont les exemples abondent, et dont Griffith savait faire fructifier le suspense. A ce titre, il est exemplaire !

L’argument est simple : Voulant investir sa maison, des vagabonds éloignent un bourgeois, et assiègent l’épouse et les trois filles (La plus grande est jouée par Mary Pickford, ici s’arrête sa contribution) tandis que réalisant son imprudence, le mari téléphone à son épouse, et revient sur ses pas avec d’autres hommes, et la police. Sa voiture ne fonctionnant pas, il emprunte une roulotte à des bohémiens et arrive à temps. On le voit, c’est pour nous de l’éprouvé, du classique, mais chez le Griffith de 1909, c’est une recette qui reste à établir, et en prime, le metteur en scène va savamment doser le suspense, et ce dès le premier plan : il nous présente en effet les vagabonds qui complotent à l’extérieur avant de nous montrer la famille. Une façon d’annoncer la couleur, et ça marche !

Sinon, il utilise efficacement les ressources à sa disposition : voiture, téléphone (Un échange téléphonique est d’ailleurs à la source du dispositif de montage qui fait monter le suspense : l’épouse et les filles assiégées/ le mari qui téléphone depuis un café/l’épouse qui répond /le mari qui exprime sa surprise/les bandits qui assiègent la pièce ou sont les trois fille et la mère/retour à la mère, etc…) ; Les plans sont courts, nombreux, et le film est une fois de plus très excitant à suivre, et très maitrisé. Il y aura des variantes, et même un remake, cette fois centré sur les filles : The Unseen Enemy (1912), d’autant plus célèbre que les Sœurs Gish y assurent leur première apparition chez Griffith.

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet Mary Pickford
11 avril 2021 7 11 /04 /avril /2021 10:12

C'est durant la période qui  suivi Orphans of the storm que ce film est sorti, et Griffith y retourne à l'évocation du Sud, dans un mélodrame cette fois... Il y tourne avec Ivor Novello et y retrouve Mae Marsh, pour la dernière fois.

Quatre personnages nous sont présentés: Marie Carrington (Carol Dempster), fille d'une riche famille du Sud, et qui attend son mariage avec un fiancé choisi par la famille; Joseph Beaugardé (Ivor Novello), beau parti et futur pasteur, mais qui souhaite vivre sa jeunesse un peu avant de plonger dans la rigueur qui sied à son office. C'est lui le fiancé de Marie... John White (Neil Hamilton) est un jeune idéaliste issu d'une famille pauvre, et il est amoureux de Marie, qui n'est pas indifférente... Enfin, Bessie (Mae Marsh) est une jeune orpheline qui se lance dans la vie et qui va croiser le chemin de Joseph.

Bessie va être enceinte, et le parcours de Joseph va se transformer en une épreuve de conscience... Une fois qu'il sera au courant, car dans un premier temps Bessie ne lui dira rien. 

C'est Griffith dans ses oeuvres, donc on a ici une forte présence du mélodrame... De la comédie aussi, parfois curieusement réussie comme quand Bessie commence à travailler pour un restaurant et que les serveuses lui apprennent à être plus aguicheuse... Il y a de la morale cette foi encore mais ce sont au moins les gens aisés qui en prennent pour leur grade: Joseph en particulier est la cible des attaques! 

Mais le film reste quand même bien en dessous de ses modèles, Way down east en tête, dont Griffith tente de reprendre l'atmosphère. Il est aussi, sans doute, coincé par une alchimie qui peine à se mettre en place entre ses personnages... Mae Marsh est fidèle à son style chez Griffith, et Novello réussit à être plus terne que Carol Dempster!

 

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Published by François Massarelli - dans 1923 David Wark Griffith Muet
15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 15:52

Un village de pionniers, situé à proximité d’un campement indien, subit une attaque mortelle de la tribu, dont la colère a été provoquée par la mort du fils de chef, abattu par un cow-boy qui voulait protéger une adolescente.

A nouveau dans un film de Griffith, un homme se dévoue pour aller chercher du secours. Derrière ce scénario mis en image en Californie, on a une histoire épique à la Griffith, qui est dans l’ensemble rondement menée, avec Mae Marsh en orpheline qui arrive à l’ouest (Au cours d’un prologue Dickensien) en compagnie d’un gentil couple un peu gnan-gnan, joué par Lillian Gish et Bobby Harron : ils ont un enfant, qui jouera un rôle malgré son jeune âge. L’essentiel de l’action est provoqué par le fait que le patron du ranch, dont l’oncle de Mae est l’employé, interdit à la jeune fille de garder son chiot à l’intérieur de la maison. Pendant la nuit, deux Indiens entendent le chien, et s’apprêtent à le tuer pour le manger, lorsque la jeune fille intervient, ce qui entraîne la mort du jeune fils de chef comme on l’a dit plus haut.

Je me permets ici deux digressions: d’une part, Mae Marsh, en jeune préadolescente écervelée, est hélas insupportable; d’autre part les indiens nous sont, dans ce film, présentés comme d’abominables sauvages: ils mangent du chien, ils boivent comme des trous, ils font des fêtes païennes à s’endormir par terre en pleine danse, et ils ont dépenaillés… Tiens donc! C’en est fini de la magnanimité décrite dans d’autres films plus anciens, mais c’est aussi bien loin de la peinture des expéditions punitives de Custer sur les femmes et les enfants…

La deuxième bobine du film repose donc sur ces bases soigneusement empilées durant la première, et on assiste donc à une bataille, de plus en plus meurtrière pour toutes les parties concernées, à de micro-suspenses liés au jeune couple (Le bébé ? Ou est le bébé ?) où à la jeune fille (Tiens? Un bébé dans les bras d’un Cow-boy mort. Si je le sauvais?); tout cela est bien rendu, mais les gros sabots l’emportent vraiment sur la subtilité. La dimension épique vers laquelle Griffith tend, avec ses deux westerns, est surtout pour lui l’occasion de grossir le trait, et en retour il ne nous gratifie pas de beaucoup : tout au plus peut-on glaner ça et là des scènes de bataille relevées d’un fouillis de fumigènes qui accentuent le coté « boucherie héroïque » que Griffith aimait tant à souligner dans ses films, tout en s’y vautrant allègrement puisqu’il savait le public friand d’émotions fortes, etc…

Le film ressemble finalement à une ébauche de Birth of a Nation, par son racisme, son coté simpliste, et par des anecdotes précises: la cabane dans laquelle sont réfugiés les blancs est assiégée par les "sauvages", et lorsque les cartouches se font rares, les hommes s'apprêtent à sacrifier leurs femmes pour leur éviter un destin pire que la mort... 

Sinon, Elderbush Gulch ressemble à un galop d’essai pour Mae Marsh, autour de laquelle est centrée l’action. Le rôle de gentille demeurée que lui a donné Griffith ne lui rend pas justice, loin delà… mais c'est mieux que Lillian Gish qui reste cantonnée une fois de plus dans les jeunes ravissantes idiotes. Mae Marsh aura sa revanche avec Intolerance, et Lillian Gish l’a déjà eue avec The mothering heart, tourné quelques mois auparavant.

 

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Published by François Massarelli - dans 1913 David Wark Griffith Muet Western
7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 09:18

Un homme (Charles West) rencontre dans une fête "bohémienne" (comprendre "décadente") une veuve (Vivien Prescott) qui le fascine. Ils deviennent amants, mais elle garde sa vie d'avant. Persuadé de son erreur par des amis, il part s'installer loin de la ville, et rencontre une jeune femme pour laquelle il a un coup de foudre (Mary Pickford). Il demande sa main, mais la veuve arrive pour le reprendre et essayer de le forcer à l'épouser, car elle veut la sécurité financière...

Bon, eh bien voilà: le décor et les personnages sont plantés, c'est tout un univers qui s'installe sous nos yeux. La femme fatale (et forcément attrayante, suivez mon regard), la jeune fille pure et enfantine, la campagne qui soigne et la ville qui corrompt... Le film se laisse suivre et Mary Pickford échappe aux clichés de comportement que Griffith imposera à Mae Marsh et aux soeurs Gish, mais on est ici plus devant la préoccupation de bouillir la marmite, que de révolutionner le cinéma naissant...

A noter, ce film était, et est toujours perdu sous la forme de copies; ce qui en subsiste est une version papier déposée à la bibliothèque du congrès à Washington: un dépôt de copyright... Ces excellentes photos ont été scannées en 4K, nettoyées, et le résultat est plus que troublant. Ce travail a été entamé il y a quelques années, le but tout simple étant de restaurer tous les courts métrages du maître.

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet Mary Pickford
19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 10:51

C'est un court métrage d'une bobine, tourné la deuxième année de la période durant laquelle David Wark Griffith était metteur en scène à la Biograph; c'est aussi l'un de ses premiers films présentant une actrice de premier plan: Mary Pickford...

Celle-ci interprète une jeune femme qui est soliste dans le choeur d'une église. Le pasteur de la paroisse (Arthur Johnson) est amoureux d'elle et la fait répéter le soir. C'est lors d'une de ces occasions que des passants l'entendent, et subjugués par sa voix ils viennent lui proposer une carrière internationale. Une fois installée dans sa nouvelle vie de diva, la jeune femme va se laisser corrompre, et le jeune prêcheur décide de la tirer de là coûte que coûte, pour "sauver son âme" comme le suggère le titre...

C'est un film des premiers temps et pourtant... le parcours émotionnel des deux protagonistes est impressionnant, ainsi que la richesse thématique du film. Griffith joue sur toutes les ficelles et/ou cordes sensibles qu'il manipulait déjà à la perfection: l'opposition entre cité et campagne, la première corruptrice et la deuxième salvatrice: une vieille rengaine du mélodrame qui va faire des petits dans le cinéma, mais aussi un prétexte ici à des scènes qui virent au baroque. Les moyens déployés dans ce petit film d'une seule bobine sont considérables, du reste. Et le parcours de cette jeune artiste, qui a du mal à cacher son mal-être en arrivant sur scène (pendant qu'autour du pasteur atterré les spectateurs mâles, dont Mack Sennett, se rincent l'oeil sans vergogne), avant d'arborer un sourire forcé, va aller bien au-delà de ce que le mélodrame des chaumières pouvait proposer à l'époque: dans son script, Griffith a en effet imaginé que le jeune homme d'église, pour remettre la femme qu'il aime dans le droit chemin, serait prêt à... la tuer.

Ce court métrage est une belle entrée en matière pour se faire une idée de la collaboration entre un metteur en scène surdoué, et une actrice de génie, à l'aube du cinéma.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet David Wark Griffith Mary Pickford
4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 16:11

Sans être aussi connu que Broken Blossoms, ou aussi flamboyant que les énormes Birth of a nation et Intolerance, cette petite comédie tendre et à la petite musique douce et nostalgique est un bien beau film: avec Lillian Gish, bien sur, dont le point de vue reste le principal point d'ancrage d'une narration souvent douce-amère , mais aussi avec Bobby Harron, dont c'est l'un des derniers rôles en vedette pour Griffith.

Je ne reviendrai pas en longueur sur les circonstances tragiques et jamais élucidées de sa mort (On estime qu'il se serait suicidé en raison du choix de Richard Barthelmess pour interpréter Way Down East), mais c'était une grosse perte: on connaît son interprétation magistrale du "Garçon" de Intolerance, et son visage juvénile (ici, il a 26 ans) et malléable lui permet dans True Heart susie d'interpréter de manière convaincante un pré-ado aussi bien qu'un jeune adulte.

L'histoire, située dans l'Indiana, est la chronique rurale d'une petite communauté à l'écart des bouleversements du monde, dans laquelle vivent Susie (Gish) et William (Harron); inséparables, ils se sont aimés comme des enfants jusqu'au jour où par un stratagème, la jeune fille a réussi à envoyer William à l'université, sans lui révéler qu'elle était sa bienfaitrice. Revenu quelques années après et devenu pasteur, il se marie avec la première pimbêche venue (Clarine Seymour, qui allait bientôt décéder aussi), mais Susie souffre en silence car elle sait que ce mariage est une erreur, non seulement de son point de vue à elle, mais aussi par rapport à William qui ne se rend pas compte que sa femme le mène en bateau...

Une fois accepté le trou béant du scénario, par ailleurs typique du mélo facile (Mais pourquoi diable Bettina -Seymour- se marie-t-elle avec William?), le film est un enchantement, basé sur la dichotomie propre au muet (Et si bien illustrée par les films The Kid Brother de Harold Lloyd, Tol'able David de Henry King ou même en plus complexe et intérieur, l'inégalable Sunrise de Murnau) de l'opposition entre une ville qui corrompt, et une campagne authentique et sincère, les deux étant symbolisées par une femme. Le film déroule tranquillement sa trame, à coupe de séquences ponctuées d'intertitres avec clins d'yeux permanents d'un Griffith narrateur, dans un style lumineux et forcément doux.

Mais bien sur, les fans de Lillian Gish sont à la fête, avec une Susie qui ne se laisse jamais aller à devenir une figure tragique, restant du début à la fin une femme-enfant: elle a déjà, par un deuil précoce (Elle est orpheline) une certaine maturité, qui la pousse à se comporter en vraie grande soeur avec ce grand nigaud de William, mais grandie trop vite, elle garde en adulte son allure d'enfant. Le contraste avec Bettina est assez peu subtil, mais Griffith et Clarine Seymour ont bien chargé le personnage, avec un certain succès: il ne s'agit pas ici de faire dans le réalisme, et la comédie se satisfait de cette exagération. C'est d'ailleurs un film pour lequel on convoquerait volontiers les comparaisons avec les grands longs métrages burlesques: Keaton s'inspirera de cette veine Griffithienne dans The goat, ou dans Our Hospitality. Sinon, j'ai déjà fait allusion à Harold Lloyd, mais le jeu de Lillian Gish fait aussi penser à Harry Langdon, en particulier par sa lenteur, son décalage, et l'importance de ses yeux par rapport à un corps dont elle souligne la gaucherie.

Après une séquence un peu plus relevée, dans laquelle Bettina fait face à son destin, et doit affronter les conséquences de ses mensonges, une tempête et la maladie, le film permet aux amoureux d'avoir une seconde chance, et on les revoit une fois de plus, à distance, par le souvenir des enfants qu'ils ont été. On est loin du cynisme, du tumulte des grandes épopées, on est en pleine Americana, et que voulez-vous, on en redemande... On retrouvera une partie de cette atmosphère dans Way Down East.

https://www.youtube.com/watch?v=NxpjXrzWW4Q

 

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet 1919 Comédie Lillian Gish
20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 16:35

On peut éventuellement se perdre en conjectures sur les deux "longs métrages" tirés d'Intolerance trois ans après sa sortie. Essayer de voir dans quelle mesure ils étaient légitimes, quelle part la simple nécessité de rentrer dans ses frais avait joué dans la décision trois ans après la sortie du très long métrage, d'en découper des bouts pour en faire des histoires indépendantes.

Reste que, à la vue de ce film (et de The mother and the law) qui est une version longue du deuxième épisode le plus important d'Intolerance, force est d'en venir à la conclusion qui s'impose: Griffith savait parfaitement ce qu'il faisait, et il avait prévu pour ces deux histoires les plus importantes, de devoir un jour les rendre indépendantes du long métrage final. Les scènes (assez nombreuses) qui complètent ce film pour l'amener à une heure (sachant que tout ce qui est dans la version "Intolerance" de The fall of Babylon ne figure pas dans cette version!) datent clairement toutes de la même époque que le tournage de 1915-1916! Et tous ces ajouts permettent d'amener le film à un tout autre développement, une tout autre conclusion aussi, que dans le film de 3 heures... Désormais, l'accent est mis sur l'histoire d'amour (eh oui, ici, Constance Talmadge se laisse séduire) entre "la fille des montagnes " et le Rhpasode joué par Elmer Clifton.

Cela étant dit, on ne pourra pas nier que contrairement à The mother and the law, dont la force pamphlétaire reste intacte dans sa version "indépendante" (voire renforcée par la concentration autour d'une seule intrigue), ce long métrage reste anecdotique, paradoxal aussi: ces plans de l'énorme décor délirant, ces figurants littéralement par centaines, la prise de vue en ballon captif... Tout ça pour un plaisant mais anecdotique long métrage de 62 minutes aussi décoratif que vide? ...Il est malaisé de séparer cette Chute de Babylone de sa position de choix dans Intolerance.

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet 1916
18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 11:50

Un couple d'amoureux se marient, et... un accident arrive: lors d'une expérience scientifique, monsieur perd la vue. Mais madame, très attachée à la vie mondaine, va commencer à se détacher de son mari, et cela ira jusqu'au divorce. Sa sœur, révoltée, décide de se faire passer pour l'épouse afin de sauvegarder la quiétude du mari aveugle. Très vite, elle va prendre son rôle d'épouse au sérieux.

Parlons donc de mélodrame extrême, avec cet étonnant film, qui me rappelle furieusement un autre court métrage d'une bobine, français celui-ci, et produit par Eclair en 1911! Le hasard des visionnages est parfois bien fait. C'est donc hautement improbable, et particulièrement noir. A noter que Griffith joue du suspense lors d'une situation peu banale: un médecin est venu et a tenté l'opération de la dernière chance. Mais quand celle-ci rate, on peut distinctement voir sur le visage de la sœur amoureuse, un air totalement soulagé...

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet