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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 18:34

Charley Chase a réussi sa vie, brillamment, et reçoit avec satisfaction les félicitations de ses collègues pour la gestion de son portefeuille d'actions... Il est marié à une femme qu'il appelle Toots, ce qui a le don d'exaspérer cette dernière (Jeanie Roberts, dotée d'une voix à la Betty Boop, en plus entêtant)... Après quelques gags liés à la vie urbaine et les difficultés de se garer (y compris quand on "est quelqu'un"!), il rentre chez lui, où il apprend avec irritation que son épouse, qui dit-il "passe son temps à ne rien faire quand lui a de grosses responsabilités", n'a rien préparé à manger. "Toots" est justement visitée chez elle par une voyante, qui entend les deux époux souhaiter échanger leurs rôles...

Abracadabra!

Le reste du film est un pur plaisir de loufoquerie, qui nous rappelle que Chase a toujours eu un penchant pour l'absurde militant... Et donc, vec un simple truc (une post-synchronisation soigneusement inversée), Chase parle désormais avec la voix de Jeanie Roberts, et celle-ci avec celle de Charley Chase... Mais ça ne s'arrête pas là, puisque l'inversion se propage également dans leur vie quotidienne, et avant longtemps, c'est chase qui demande à son épouse de ne pas l'appeler "Toots"...

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 23:24

Charley (Chase) et Betty (Mack) vivent heureux, un bonheur apparemment sans nuages... La preuve: ils chantent au clair de lune avant de se coucher. Ils se couchent, finalement, car il faut se rendre au travail le lendemain... C'est avec cette intrusion inattendue, dans ce qui ressemblait à une comédie musicale, que la romance semble finir: en effet, on est de retour dans la vérité, et celle-ci ne manque pas de soucis:

d'une part, le patron (Wilfred Lucas) de Charley est irascible et le jeune homme est distrait, erratique, le genre à venir au travail le matin, affublé de deux pantalons différents, un par jambe! Bref, apparemment ce n'est pas un garçon sérieux.

d'autre part, le couple héberge la soeur de Betty, Celeste (Thelma Stevens) et la relation avec son beau-frère n'est pas, c'est le moins qu'on puisse dire, très affectueuse!

Quand le boss est confronté à un problème, l'arrivée d'un client (Arthur Housman) qui souhaite partir enborndée, il faut trouver impérativement une jeune femme qui veuille les accompagner: Charley suggère sa belle-soeur. Mais Betty décide d'y aller à sa place...

On retrouve donc partiellement une situation inspirée de Looser than Loose (1930), et les temps ont bien changé. Même la bordée (bien innocente) du patron et de ses employés avec des jeunes femmes, est ici motivée avec prudence. La vie conjugale présentée dans le film est sérieusement assagie, les Chase, après tout, font lit à part comme tous les protagonistes des films désormais produits aux Etats-Unis sous le code Hays!

C'est pourtant un bon film, dans lequel la situation (qui s'empire de minute en minute) dans laquelle se met Chase est constamment fournie en matière embarrassante et aggravante... Il est joyeusement ironique d'avoir justement commencé par une jolie scène chantée (même si les voisins ont l'air de s'en plaindre... en chanson, évidemment), car dès qu'il est question de la soeur, ça tourne sérieusement au vinaigre. 

Pour finir, Arthur Housman arrive parfaitement sobre chez Chase, mais 30 seconde splus tard, il a trouvé le bar... Ouf, on a eu peur pour lui. Des fois qu'il ait soif! Je crois me souvenir que dans The flapper, d'Alan Crosland (1920), il était sobre. Il va falloir vérifier... Ce film marque aussi la deuxième participation d'Hattie McDaniel aux films de Charley Chase, et devinez: elle y est bien sûr domestique. Certains clichés avaient vraiment la peau très dure... Pour finir, le titre est un décalque arbitraire d'un succès MGM de cette même année 1934, The Barretts of Wimpole Street, de Sidney Franklin, avec Norma Shearer et Fredric March...

 

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Charley Chase
25 décembre 2023 1 25 /12 /décembre /2023 09:25

Charley Chase et Dorothy Appleby sont mariés, et ils se réveillent le matin en chansons: clairement ces deux-là manquent s'ingulièrement d'ennuis et de frustration dans leur vie! Heureusement, le destin veille... Lors d'une promenade dans un parc, Charley déclenche une série de quiproquos: par erreur, une jeune femme Dorothy Granger) qui est en pleine dispute avec son mari croit qu'il tente d ela séduite alors qu'il est en "conversation" avec un bébé, et elle décide de le faire chanter. ...D'autant qu'elle est une copine de son épouse, et qu'elle a précisément décidé de se rendre chez elle ce jour-là!

Les efforts de Chase pour mettre en danger son couple sont drôles, certes, mais on admet qu'il est assez difficile de les motiver, si ce n'est pour qu'on ait au moins une bonne raison de regarder le film! C'est un assez bon fiml, avec de nombreux passages de fausse séduction dans lesquels Chase se livre à l'un de ses péchés mignons, à savoir la parodie de séduction...

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
25 décembre 2023 1 25 /12 /décembre /2023 09:13

Un financier (EXTREMEMENT près de ses sous), J.P Anderson interprété par Oscar Apfel, apprend qu'une compagnie de chemin de fer va être mise en vente, et il décide qu'il en sera le propriétaire. Il se rend à Kansas City avec son secrétaire (Charley Chase), mais compte tenu de l'importance d ela manoeuvre qu'il envisage, il décide qu'ils vont devoir échanger leurs identités, afin d'éviter qu'on attente à sa vie... Durant le trajet, Chase se prend au jeu et commence à se comporter comme un patron, et il séduit même la fille (Dorothy Appleby) de J. P. Anderson...

Le titre est motivé par d'une part une scène durant laquelle Chase, qui a du trouver en vitesse des vêtements qui correspondent à son supposé statut de patron richissime, ignore tout des excentricités du haut-de-forme qu'il a loué, qui s'avère être celui d'un prestidigitateur; d'autre part, l'expression "you said a mouthful!" était à l'époque assez courqaante (elle l'est d'ailleurs toujours) et véhicule généralement l'approbation agacée du locuteur. Ce n'est pas l'un des grands films de la série de courts parlants de Chase chez Roach, mais c'esr décent. L'opposition entre Chase et Apfel est un excellent point, maintenant Dorothy Appley n'est sans doute pas mémorable en "love interest"...

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
19 décembre 2023 2 19 /12 /décembre /2023 17:08

Le titre est un brin mensonger: Chase, qui vient d'avoir un malaise, se retrouve entre les mains d'un docteur (?) qui lui conseille pour éviter les soucis de santé, de se concentrer sur "quelque chose de simple", notamment des comptines... Il s'y adonne aussitôt. Ce qu'il ne sait pas c'est que le même jour, un fou s'est évadé de l'asile local et qu'il est aisément reconnaissable au fait qu'il se fait passer pour un médecin, et par son obsession des comptines!

On se dit qu'on sait où ça va, et ça y va justement: beaucoup de personnages vont se faire prendre au piège et devenir suspects d'être, justement, l'évadé! On s'attend à du joyeux loufoque qui monte en sauce, mais il n'y a rien de mémorable, sinon une apparition de Arthur Housman, l'acteur le plus spécialisé en poivrots de toute l'histoire du cinéma, qui n'avait selon la légende pas besoin de jouer puisqu'il était en état avancé d'ébriété en permanence...Il y interprète un personnage accessoire, qui vient demander sa clé à l'hotel. Quand on lui dit qu'elle est occupée par "M. Housman", il répond que c'est lui, et qu'il vient de passer par la fenêtre...

 

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Charley Chase
19 décembre 2023 2 19 /12 /décembre /2023 16:48

Empruntant le souvenir du titre d'un énorme succès de l'année, le court métrage n'est pas pour autant une parodie de It happened one night, de Frank Capra... Si ce n'est qu'on y retrouve un jeune homme (Chase) amoureux d'une héritière (Betty Mack) qui vont tous deux se retrouver dans un train en partance pour Los Angeles...

Tout commence donc par une promotion: Charley arrive dans son tout nouveau bureau (il est employé de Null & Void, co.), et fanfaronne auprès de ses nouveaux collègues, allant jusqu'à dire qu'avec sa détermination à travailler dur et à monter sur l'échelle du succès, il est probable qu'il pourrait être amené à épouser la fille du patron! 

Le problème c'est que d'une part son patron (Oscar Apfel) est justement dans le bureau, l'a entendu, et n'apprécie pas la remarque. L'autre aspect du problème est que par-dessus le marché Chase l'a déjà rencontré et que ça s'est fort mal passé. Il décide donc de donner un poste empoisonné au jeune homme pour se débarrasser de lui. Mais en route, Charley va vraiment rencontrer Betty...

C'est un film parfaitement huilé, dans lequel on retrouve tout un univers très courant chez Hal Roach, d'employés modèles avec une éthique de travail et une ambition tout à fait légitime, mais qui finissent par être pris au piège des circonstances, une situation qui fut souent à la source de chefs d'oeuvre de Harold Lloyd, ou... de Charley Chase. Au premier, le film emprunte une routine autour des chapeaux des personnages, quant au second... il est tout à son aise dans ce petit film farfelu.

On y reconnaître quelques visages familiers, dont Charlie Hall, l'un des acteurs les plus présents chez Hal Roach, dont l'accen Britannique et la détermination singulièrement agressive ont souvent été l'origine de bien des désagréments pour Laurel et Hardy, et aussi Marion Byron (voir photo ci-dessous), une actrice tragiquement oubliée, qui partageait énergiquement la vedette de Steamboat Bill Jr de Buster Keaton, avant de se voir confier chez Roach des rôles en duo avec Anita Garvin pour une série de comédie de deux bobines, hélas réduites à  films seulemen...

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 18:10

Un savant fou (Frank Austin) a eu une idée idiote mair ô combien rigolote: il a inventé une machine diabolique qui pousse la cible d'un rayon qu'elle projette à satisfaire son désir le plus fou. On s'attend au pire, mais ce sera raisonnable: ayant repéré que Charley Chase tournait autour de sa fille (Betty Mack) il va s'efforcer de lui pourrir la vie... en lui donnant des impulsions délirantes.

c'est un de ces films qui cumulent sans trop de scrupules les gags idiots, mais Chase a bien prévu son affaire: il a réussi à donner à l'ensemble une certaine cohérence, à travers quelques bonnes idées. Je pense que la meilleure est ce costume d'Henry VIII porté par Chase dans les huit premières minutes, qui fait d'ailleurs l'objet d'un gag génial: rentrant d'une (longue) nuit de fiesta costumé en Henry VIII, Chase croise un policier auquel il dit bonjour, et celui-ci le salue machinalement d'un "Bonjour, Henry" avant de se retourner dans une mémorable "double take"...

Bref; c'est loufique, comme d'habitude, et ça se termine dans le chaos d'un tribunal où tout le monde est touchà par le rayon qui désinhibe, à commencer par les juristes présents...

 

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Charley Chase
9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 23:03

Un enfant qui ne veut pas manger? Sa tante (Betty Mack) demande conseil à la maman qui lui suggère d'utiliser la promesse d'une glace. Ca tombe bien, Charley Chase et son camion rempli de crême glacée passent par là... Mais le gamin est un très sale gosse, et ne se laissera pas faire...

Loufoques, toujours: les courts métrages de Charley Chase, de quelque époque qu'ils soient, restent gouvernés par une sorte de logique douce de l'absurde,  qui va les pousser vers cet état second d'une narration, qui nous fera pouffer de rire en admettant que c'est quand même bien gros... Comme d'imaginer un seul instant que ce vendeur de crême glacée puisse être confondu avec un kidnappeur, par un policier qui abuse sans doute du cinéma autant que de la caféïne...

Arbitraires, souvent, et erratiques parfois: ce film est un exemple de cet aspect de la production des courts métrages du comédien, qui souvent se reposait sur ses lauriers et sur ses capacités musicales pour allonger la sauce et gagner du temps. Par exemple, ici, on s'agace quand Chase et Betty Mack se mettent à chanter leur texte, au débiut et ce dès la première minute... avant de se laisser aller à l'idiotie globale.

Poussifs, occasionnellement; là encore ce film assez moyen aurait certainement pu être meilleur, et parfois on trouve le temps un peu long. Il est vrai que chez Hal Roach comme dans les autres studios, la rumeur puis la nouvelle selon laquelle le code de production instaurant une auto-censure allait probablement les rendre prudents, voire parfois franchement hésitants à se laisser aller. C'est doute pourquoi en dépit du fait qu'il est très clair que Betty et Charley SONT attirés l'un vers l'autre, les digressions les éloigneront, avant que l'agacement du jeune homme ne prenne le dessus...

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 20:59

Dans la famille Chase, il n'y a pas que Charley... Il a, en effet, trois frères, tous nés le même jour. Il rencontre une jeune et jolie personne (Betty Mack) qui ne lui est pas indifférente, mais qui ne comprend pas pourquoi après l'avoir rencontré elle le voit, ou croit le voir partout...

C'est un petit film malin, qui repose sur des truquages adroits et une idée simple: Chase joue quatre frères (et se débrouille pour placer 5 autres interprétations par la même occasion), et ça crée de la confusion, sauf bien sûr chez le spectateur, car le film est d'une grande lisibilité. Ca n'est pas le chef d'oeuvre du comédien, mais c'est soigné... Hélas, une fois de plus on finit par une ritournelle, et décidément ça lasse.

POur la petite histoire, Chase a du raser sa moustache pour jouer certains rôles ici, et pour la grande histoire, cet attrait pour le dédoublement vient après Méliès (dans de nombreux films), mais aussi un illustre comédien (Buster Keaton dans The Playhouse) ainsi que les moins connus Lupino Lane (All alone) et Larry Semon (The show)...

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Published by François Massarelli - dans Pré-code Charley Chase Hal Roach
2 décembre 2023 6 02 /12 /décembre /2023 17:41

Le professeur Charley Chase s'apprête à prendre ses fonctions dans un établissement scolaire, mais il reçoit la visite d'un vendeur de glace (c'était avant la généralisation des réfrigérateurs, donc on mettait de la glace dans un meuble prévu à cet effet pour y entreposer des denrées périssables) qui est tellement bavard, qu'ils perdent tous deux beaucoup de temps.

En se rendant à son travail, il perd encore du temps en aidant une jeune femme (Betty Mack) en détresse: elle a laissé le canari familial s'échapper, et souhaiterait le récupérer, sans que sa mère ne se doute de quoi que ce soit.

Enfin, il arrive à son travail où son patron, le doyen (Billy Gilbert) lui confie un poste pour lequel il n'a pas la moindre qualification: la classe de maternelle, dont les enfants sont déjà particulièrement blasés.

A chaque étape de cette progression, il sera question de Cuba, et des phrases-clé, ou des situations typiques et spécifiques, seront évoquées par les protagonistes, un gag étrange souligné à chaque fois par des regards appuyés de Chase vers la caméra...

Quel film bizarre... Le ton en est souvent surréaliste, mais totalement assumé. Et derrière le côé loufoque, voire collage de ses trois parties, il montre une grande cohérence. Grâce aux conversations qui finissent toutes par glisser vers Cuba, d'abord, ensuite par le lien intrinssèque qui s'établit par la mention des graines pour canari. Et puis comme le fameux "code" de production n'est pas encore totalement en vigueur (ce sera au printemps de cette année 1934), Chase et ses copains s'en donnent à coeur joie, en particulier dans la scène du canari. Comme il s'agit de remettre le canari en cage sans que la mère de Betty ne la voie, le comédien "cache l'oiseau" dans la poche de son pantalon, et l'oiseau se débat.Sauf qu'évidemment il n'y a pas vraiment d'oiseau, et les gestes de Chase, la main qui s'agitent dans sa poche, sont tout ce qu'il y a d'équivoque...

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Charley Chase Hal Roach