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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 09:14

Laurel et Hardy sont mariés, ce qui est une première... Bien sûr on ne passera pas trop de temps avant de comprendre que ces dames sont des mégères, et qu'ils sont particulièrement brimés. Mais les deux garçons réussissent à trouver le moyen de tenter une sortie, pour aller faire la fête et rejoindre des conquêtes de passage (Kay Deslis et Anita Garvin), le tout aux frais de Laurel... 

Ce sera un désastre: d'une part, l'argent de Stan s'est envolé, les laissant dans l'incapacité de régler une note particulièrement gourmande... D'autre part, une commère, amie des épouses (et qui finira dans le légendaire trou d'eau en trompe-l'oeil du studio) va aller cafter... 

C'est une première sur bien des points: d'une part c'est le premier film d'une longue et belle série réalisé par James Parrott pour le duo, et s'il n'est pas loin s'en faut le meilleur, il se défend bien. Ensuite il y est question de situation conjugale, ce qui tranche sur les habitudes, et les deux acteurs sont à l'aise dans le rôle. Enfin, on assiste à une tentative désespérée de sortir du rang, pour deux gentlemen qui n'ont rien de dragueurs effrênés... 

Le film repose beaucoup sur du solide, d'abord son casting, exemplaire, et les décors bien rôdés du studio Roach (la boîte où les deux hommes vont se rendre est le fameux Pink Pup); le rapport bien établi entre les deux hommes, avec Hardy qui décide et Laurel qui paie... Mais il y a ne sorte de prise de pouvoir par l'acteur Anglais, qui dans la deuxième bobine a droit à un moment poignant en solo, quand avec son visage seul il nous fait comprendre qu'il  perdu son argent, pendant qu'autour de lui les agapes deviennent de plus en plus sérieuses, et que son expression passe de l'étonnement à la terreur, au désespoir, le tout dans un idiome si Laurelien...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet James Parrott Hal Roach
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 12:12

L'un des derniers films à présenter Stan Laurel en personnage secondaire, cette comédie de deux bobines appartenait à la série fourre-tout des "All-stars", qui permettait au studio de bâtir des films autour d'acteurs sur le retour, d'anciennes stars qui tentaient de retrouver un semblant de splendeur... à un prix modique. On a vu Priscilla Dean, Creighton Hale ou encore Mabel Normand se prêter à l'exercice... Ici, c'est Agnes Ayres.

Celle-ci est une dame mariée à un dandy, et ils ont tout pour être heureux, mais un maître chaneur veille: il adresse à la jeune femme un ultimatum, car il possède des lettres compromettantes. Avec son valet, l'épouse se lance à l'aventure...

C'est une charmante et loufoque comédie qui se veut largement une parodie de mélodrame conjugal, ce qui n'a aucun mal à être drôle! Laurel y est un intéressant majordome, avec de la ressource, mais dans lequel on voit parfois poindre certains traits de son personnage en devenir... Et il assure une bonne part du show à lui seul, un signe qu'on avait compris chez Hal Roach qu'il y avait décidément d'excellents acteurs de génie dans le studio... Surtout un.

A noter: le film exploite beaucoup la complicité des personnages de Laurel et Ayres, qui doivent à tour de rôle assumer le traits d'une mystérieuse inconnue... Et quand Laurel, à l'avenir, allait se déguiser en femme, elle serait souvent prénommée Agnes...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach Leo McCarey Muet
8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 12:01

Voici un film intrigant, à l'histoire bien compliquée... Pas l'intrigue en soi, à plus forte raison dans ce qui reste du film: seuls deux fragments tirés de la deuxième bobine, et totalisant 4 minutes, ont été conservés. Je parle bien sûr de l'histoire de sa production...

Dans ce qui reste du film, deux policiers, James Finlayson et John T. Murray, se déguisent l'un en pierre tombale et l'autre en arbre (oui, cest authentique) pour prêter main-forte à un valet afro-américain (Oliver Hardy) déguisé en agent de police, et qui doit surveiller les agissements interlopes d'un groupe de trafiquants dans un cimetière la nuit. 

Un: oui, Oliver hardy est en blackface, de quoi nous embarrasser fortement...

Deux: et oui, il doit se comporter selon la convention en vigueur, qui vouait les afro-américains à la peur superstitieuse de la mort et de ses manifestations, dans les films de l'époque. C'est tout aussi embarrassant...

Une fois dit ceci, ce film loufoque est, en l'état, un festival de la gestuelle accomplie et maîtrisée à l'extrème de l'acteur, qui pourtant dans la version intégrale n'est qu'un personnage secondaire!

Le film a du déplaire, d'ailleurs, ou ne pas apparaître comme facilement exploitable, à l'heure où Roach se diversifiait un peu trop. Tourné en 1926, il a reçu son copyright (chez Pathé) en 1927 mais n'est sorti qu'une fois la collaboration entre Roach et la MGM entamée... Soit en 1928. Pathé avait gardé quelques films sous le coude, celui-ci est passé dans le lot. Peut-être quelqu'un a-t-il jugé qu'il était peu exploitable en capitalisant sur Hardy, puisqu'on ne le reconnaitrait pas... Quoi qu'il en soit, nous voici avec ces étranges quatre minutes sur les bras...

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach James Parrott Laurel & Hardy Muet
27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 15:54

Fidèle à la tradition d'utiliser les titres des gros succès du box-office pour ses courts métrages, qu'il y ait un rapport ou non entre les films, le studio Hal Roach a donc capitalisé avec ce petit film sur le succès de The merry widow, de Stroheim, sorti en 1925. Les films ne pourraient être plus dissemblables...

James Finlayson est marié, mais il passe son temps à la chasse... Pendant ce temps son épouse (Ethel Clayton) se languit et subit la conquête d'un voisin (Tyler Brooke) qui la convoitait avec insistance. Puis Finlayson découvrant la vérité, s'en va... Mais non sans un plan pour reconquérir son épouse.

A travers le dispositif du voisin immédiat qui espionne avec insistance, on pense un peu à So this is Paris, de Lubitsch, mais il se peut que ce soit un pur hasard, les deux films étant contemporains. C'est en tout cas un joyeux film désordonné, assez typique des oeuvres délirantes réalisées par Wallace, avec ou sans Laurel. Le crédit de ce dernier reste assez obscur, si ce n'est que le style profondément idiot du film ressemble assez aux courts métrages en solo qu'il a interprétés quelques années auparavant. Le délire ici va tellement loin, qu'il me semble impossible de raconter vraiment le film... Par contre, je tiens à préciser qu'on y remarquera la présence maquillée mais évidente d'un grand nom de la comédie, qui devait se sentir à l'aise dans ce grand n'importe quoi...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach Muet
24 novembre 2024 7 24 /11 /novembre /2024 11:00

Une bonne fois pour toutes, écrivons en ouverture: d'une part Laurel et hardy jouent tous les deux dans ce film, mais séparés. Ce nest pas un "Laurel et Hardy", donc... Juste un rappel que chez Roach, on mettait la main à la pâte plus souvent qu'à son tour, et qu'on comptait sur le talent et l'énergie de tout le studio. Le duo était de toute façon encore en gestation. D'autre part, le film est hélas incomplet... Une bobine manque à l'appel, la première. A moins d'un miracle (et il y en a parfois, comme avec la merveilleuse redécouverte de The battle of the century), nous ne la verrons donc jamais...

Le film raconte comment lors de l'audience pour divorce de Charley Chase et Edna Marion, ils se renvoient à la tête les pires versions de leurs disputes, racontées dans des flash-backs absurdes... La deuxième bobine est limitée aux récits de madame... Le titre fait référence aux moments arrosés des repas, quand quelqu'un décide renchérir sur une histoire salace ou idiote, pour faire encore plus fort que le précédent orateur!

A noter, Stan Laurel ici est dans son incarnation d'avant le duo, et donc son personnage d'avocat (pas très efficace d'ailleurs) ne porte pas encore la marque de son "Stan" lunaire et loufoque... Mais ça reste un festival pour Charley Chase lui-même, qui change de dimension à chaque nouveau mensonge, ce qui le fait jouer plusieurs personnages différents en un seul. Et il le fait comme il respire...

Cette photo ci-dessus fait référence à une scène de la bobine disparue...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach James Parrott Charley Chase Muet
4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 21:39

Charley Chase, en jeune homme bien sous tout rapport, doit épouser la jeune femme que son père lui a choisi, sans la connaître, mais il rencontre une jolie personne, jouée par Martha Sleeper, et il décide de faire capoter le mariage arrangé en se faisant passer pour un cinglé. Et bien sûr lorsqu'il a tout fait pour se griller (mais alors vraiment tout!), il découvre que la fiancée qu'on lui destine n'est autre que la jeune femme dont il est tombé amoureux...

Modèle de rigueur, comme d'habitude avec les courts métrages burlesques de McCarey, le film est l'occasion de voir toute la palette des capacités aussi bien de Chase qui s'amuse ici en permanence,que de sa partenaire l'excellente Martha Sleeper, dont je ne me lasse pas de voir la façon dont elle utilise ses yeux pour aller toujours plus loin. Et n'oublions pas que contrairement à Katherine Grant, souvent excellente en partenaire de Chase mais généralement cantonnée à un comique de réaction, c'est une authentique comédienne, qui joue physiquement.

En 25 minutes, un univers bien réglé, très typique de ce que les années 20 pouvaient montrer dans les films (soit des gens aisés, qui donnent des réceptions somptueuses) va gentiment se transformer en un monde chaotique et mené par la prétendue folie d'un ou deux personnages... Mais sans anarchie, non, tout en douceur et en amabilité...

Pourtant les gags autour de la folie visuelle sont nombreux, savoureux, et tellement bien amenés... L'exposition prend sans doute son temps, mais elle nous donne non seulement l'intrigue, on a les personnages en prime! L'alchimie entre Chase et Sleeper fait pousser des soupirs de satisfaction (Muets, bien sûr). Et en prime, le quidam devant lequel Charley s'entraîne à faire le fou, n'est autre qu'Oliver Hardy. Une victime courante chez Charley Chase...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Leo McCarey Hal Roach Laurel & Hardy
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 22:46

Charley Chase et Katherine Grant sont mariés... Ils ont un enfant, une petite fille en l'occurrence, un petit pavillon tranquille, des plantes qui poussent, et qu'il faut protéger des poules du voisin. Tout pour être heureux? Non: en effet, ils ont un problème, Remington (Oliver Hardy), le frère de madame, est un fainéant. Plein temps... Travailler lui donne de l'urticaire, et le mot même le fatigue... Remington semble d'ailleurs porter la poisse à toute la famille.

Pourtant, Charley Chase réussit au moins à gagner un concours, il s'agit de vendre le plus grand nombre de stylos... Et il remporte le premier prix, une croisière... Qui tournera vite à la catastrophe.

Le film a l'air un peu désordonné, en commençant comme une série de vignettes domestiques (dont un gag à la Max Davidson, avec une multitude de poulets vindicatifs), puis en tournant autour d'une activité salariée d'un genre nouveau, puisque le salaire en sera une croisière, ce court métrage vogue assez clairement vers l'étrange et l'anecdotique. Ce qui permet de placer un petit échange avec Fay Wray, dont je me demande s'il n'a pas été partiellement improvisé tellement la jeune actrice y est naturelle...

Enfin la deuxième bobine s'assagit en se consacrant totalement à la croisière loufoque. La rivalité entre Chase et Hardy tourne au vinaigre, le couple se trompe de fillette, et la leur reste à quai, le bateau est totalement délabré, et bien sûr, une séquence de repas tourne à la catastrophe chorégraphiée à cause du roulis...

Deux constats: premièrement, on croit aller à la catastrophe quand la petite fille emmenée par erreur sur le bateau est noire, et que la raction des témoins est sans équivoque. Pourtant, on est chez Roach, la petite fille en question est une actrice, une vraie, elle vient de la troupe Our gang, et sans aller trop loin, elle développe avec Charley et avec ses co-stars une vraie complicité...

deuxièmement, derrière ce chaos apparent, il y a quand même un élément unitaire, celui de proposer une vision, d'ailleurs peu ragoutante, du mariage... Le titre n'en finit pas d'être méchamment ironique...

 

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet Laurel & Hardy
25 juillet 2024 4 25 /07 /juillet /2024 16:34

Une scierie sur les bords d'un lac, avec tout son personnel... En particulier deux personnes, le contremaître irascible et violent (Oliver Hardy) et l'homme à tout faire (Larry Semon) inventif, mais pas forcément en efficacité... Nous faisons aussi connaissance du propriétaire du site et de sa fille, qui va attirer autour d'elle les personnages, rivaux en amour...

C'est du pur Larry Semon, une fois le décor planté, il semble que les gagmen aient juste laissé faire! Les décors, d'ailleurs, sont spectaculaires, à Hume Lake en Sierra Nevada au centre montagneux de la Californie. C'est du cinéma en liberté, pas beaucoup plus... Et e n'est pas si mal...

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Published by François Massarelli - dans Larry Semon Laurel & Hardy Vitagraph Muet
24 juillet 2024 3 24 /07 /juillet /2024 21:30

Dans un hôtel, un membre du gouvernement cache des papiers secrets ultra-importants dans un coffre-fort, mais des espions les volent avec la complicité du directeur (Oliver Hardy). c'est à un groom (a bell hop) qu'il échoit de les combattre...

C'est la définition même du film de Semon, ici déclinée sur une luxueuse demi-heure, comme les films de Chaplin de 1918-1919... Une marque des ambitions de Semon qui typiquement a demandé à la Vitagraph un budget conséquent, tout en faisant exploser énormément de dynamite!

On a donc droit à la peinture forcément exagérée d'un lieu, ici un hôtel, dont Semon n'est qu'un des rouages, le plus poétique forcément. Des gags s'accumulent dans un rythme effréné, puis l'intrigue se met en route: les auteurs ne sont pas forcément dupes des clichés qu'ils véhiculent, surtout si on en croit le début, qui détaille précisément les données du film comme étant des clichés! Un classique donc, mais mal poli, paradoxal, et brut de décoffrage...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet ** 1921 Larry Semon Vitagraph
19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 11:33

Présenté dans une copie en fort mauvais état, mais d'origine, soit un positif 35mm, et incomplète, ce film a vu les critiques Américains faire la moue... Car il est partiellement atypique.

Partiellement: on retrouve l'univers du réaisateur-acteur, qui a choisi une profession pour en faire le titre de son film, et a demandé à la Vitagraph de plus en plus embarrassée par ces dépenses inconsidérées un budget imposant; enfin, ses acteurs de prédilection sont là, et en particulier un génie: Oliver Hardy.

L'intrigue concerne un restaurant dans lequel le maître d'hôtel est irascible, colérique et pour tout dire pas forcément sympathique envers les vagabonds qui tentent d'y manger gratuitement. C'est le cas de Semon, qui est expulsé manu militari, ce qui fait qu'il tend à se retrouver entre les mains d'un autre colérique qui ne le porte pas dans son coeur (Hardy)... Mais le maître d'hôtel et les autres employés partent sur un coup de tête et le restaurant va donc devoir employer les vagabonds...

Ce qui est atpique, c'est que les gags semblent plus retenus, moins délirants et avec moins de cascades que d'habitude... Moins ne veut pas dire évidemment qu'il n'y en avait pas! Et on regrettera que le final soit perdu...

Par contre il est difficile de ne pas repérer l'influence très forte de Chaplin et de A dog's life (1918) sur ce film...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Al Dente Larry Semon Muet Vitagraph