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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 08:30

L'un des rares films depuis les années 60 à porter a "marque" Looney tunes, Carrotblanca renoue avec deux traditions, d'une part la parodie bien sûr, et d'autre part le "all-stars", avec cette distribution éclatante de toutes les vedettes ou presque des courts Warner...

Chacun donc assume un rôle spécifique dans ce qui est un concentré de parodie, en 8 minutes, de Casablanca, avec Bugs Bunny dans lr rôle de Rick. Ca ne se raconte pas, et bien sûr l'irrévérencieux (le film est d'un ton libre, très libre même) le dispute au franchement idiot, dans une saine et délirante ambiance... Ma préférence va quand même au rôle d'Ugarte qui échoit à Tweety-Bird, dont j'ai toujours pensé qu'il avait très mauvais fond... Je pense que les animateurs se sont fait plaisir à lui faire imiter Peter Lorre...

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Bugs Bunny
18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 18:03

Situé fermement du côté des cartoons pour les plus petits, ce film propose un conte inédit et assez étrange... On y trouve un chat qui pourrait ressembler à une version "adulte" de Pussyfoot, le petit chat recueilli par le gros chien Marc Anthony dans Feed the kitty en 1951...

Un tout petit chat a été recueilli dès son plus jeune âge par une femelle rapace, et en a retenu... qu'il sait voler, d'une façon particulièrement personnelle. Il va le démontrer une fois devenu adulte et indépendant, en séduisant une femelle, et en la protégeant contre un énorme molosse...

Ce dernier n'est pas sans rappeler Marc Anthony! Derrière ce film étrange, y aurait-il une volonté de "rectifier le tir"? En tout cas, le pauvre animal (qui après tout, avait qu'à ne pas être un chien) s'en prend plein la figure.

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 17:55

Ce film est un exemple de ce qui arrive quand un auteur particulièrement têtu remet dans le circuit un concept qui lui tient vraiment à coeur: dans Feed the kitty, le gros chien Marc Anthony trouvait un chat mignon tout plein qu'il ne mettait qu'une minute à adopter... Ici, on revit en une vingtaine de secondes la scènes des retrouvailles entre Marc Anthony et Pussyfoot, sept années après leur création...

Marc Anthony est cette fois le chien qui garde un chantier de construction, et la tâche va être difficile à accomplir avec le petit chat d'une part, et un autre chat qui cherche à lui subtiliser sa nourriture. Si la dynamique est plaisante entre le chien responsable, le chat totalement inconscient des dangers qui l'entourent, et l'autre chat destiné à s'en prendre plein la figure, on a le sentiment que la mayonnaise ne prend pas aussi bien que dans la série originale de trois cartoons.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 17:49

Ce cartoon appartient à la veine "de luxe" des dessins animés Warner, soit à la série "Merrie melodies", qui bénéficiait de la couleur. Et dans les mains de Chuck Jones, ça va dans un sens assez proche de ce qui se passait chez Disney, le film étant largement un conte à destination des plus jeunes membres du public. Il introduit aussi un personnage qui ne m'a jamais vraiment emballé, la souris "Sniffles", trop jeune pour se rendre compte de ce qui l'entoure, et donc propice à pratiquer un humour en douceur, gentiment décalé, avec comme principal atout une animation qui travaille sur le détail...

Sniffles, enrhumé, se rend donc à la pharmacie pour trouver un remède, et y trouve un sirop tellement alcoolisé qu'il va avoir du mal à ne pas se mélanger entre l'ivresse et la réalité. Une bonne partie est consacrée à la complicité inattendue entre la souris ivre et... un rasoir électrique.

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Looney Tunes Animation
13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 18:09

Trois années après sa création pour le film Mexicali Shmoes, celui qui n'a failli exister que pour précipiter la fin d'un dessin animé s'est retrouvé à sa façon la star d'un autre film: car une fois qu'on a vu le cousin de Speedy Gonzales, le tristement bien nommé Slowpoke Rodriguez, il est impossible de le chasser de son esprit.

Grâce à ce nouveau film dans lequel il vient s'installer chez son cousin au mépris du danger (et le danger, c'est Silvero Gato, soit le chat Sylvestre, principale victime de Speedy Gonzales à travers les années), on va en apprendre un peu plus sur lui: d'une part il chante La cucaracha, mais tellement lentement et tellement mal que c'en est une torture. Ensuite, il est lent, mais quelle fourchette! Il a faim. Tout le temps... Enfin... mais non, je ne peux pas vous révéler ça!

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 18:02

Certes, ce n'est pas la période la plus glorieuse de la filmographie des Looney tunes, et certes Freleng n'est pas Bob Clampett. Mais le vieux renard avait des idées à revendre et y compris lorsque son style est essentiellement devenu la répétition de vieilles formules et automatismes (tout comme Jones et Avery, remarquez...), il a su nous charmer. Speedy Gonzales et les clichés des hispaniques, qui ont tant embarrassé la Warner, ont la réputation d'avoir au contraire charmé bien des Mexicains parce qu'il est difficile de prendre au sérieux ces aventures, d'une part, et parce qu'ils ont apprécié de voir une sorte de super-héros typiquement Mexicain... Ou supposé tel.

J'ai un faible pour celui-ci, pour lequel Freleng cède à la tentation de faire de José et Manuel, deux chats particulièrement lents d'esprit, les personnages centraux: toujours cette conception selon laquelle le "méchant" est nettement plus intéressant que le héros. Et puis il y a ici la toute première apparition, laconique mais hilarante, d'un personnage dont la gloire ne tient qu'à deux films, pas un de plus: Slowpoke Rodriguez. 

...And he pack a gun.

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 00:04

Ce film offre une variation sur le thème de la chasse car cette fois (Comme dans The Heckling hare de Tex Avery) c'est un chien qui poursuit Bugs Bunny de ses assiduités. Un chien d'ailleurs vaguement efféminé, totalement façonné comme seul Clampett pouvait le faire, avec une très improbable houppette rousse, et une queue ornée façon caniche de la même couleur...

C'est donc cet animal foncièrement marqué du saut de la crétinerie dès le départ qui va suivre Bunny dans l'eau (Une bonne partie du cartoon est en fait purement sub-aquatique... ce qui a tendance à en ruiner l'effet) et succomber à ses charmes comme à ceux d'une sirène. Si McKimson est à son aise comme à chaque fois qu'il doit animer une bestiole de taille conséquente, Scribner s'en donne à coeur joie avec les changements d'expression du molosse. 

Il existe deux versions du film: dans la plus courante, à la fin, Bunny entend le chien se plaindre et souhaiter mourir, il lui offre un revolver avec lequel l'animal se suicide... Il s'agit en effet de la version atténuée, puisque dans l'original il tirait lui-même...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Bob Clampett Looney Tunes Animation
9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 08:08

Il aura fallu attendre les années 60 pour que McKimson, animateur respectable mais réalisateur d'une lourdeur et d'une insipidité presque révoltantes, se décide enfin à essayer de retrouver de l'intérêt dans son métier... Et ça passe par une poignée de films nettement plus intéressants que la plupart de ses contributions au canon des Looney Tunes...

Témoin ce petit conte tendre, narré par la voix très générique d'un garçonnet qui nous parle de son chien, un cabot rondouillard, un peu lent et un peu limité, avec un léger décalage entre le commentaire (affectueux) et les images (Bartholomew le chien, c'est quand même un bon gros balourd)... Et l'affaire de la vie de Bartholomew, c'est sa haine des roues, qui le pousse à poursuivre tout ce qui roule, pour les mordre!

Ce qui va le faire voyager... 

Le dessin, très travaillé, est rond lui aussi, schématique, et les personnages ont des couleurs simples, la plupart du temps une seule: les chameaux, les éléphants dans la section "exotique" de ce film ont une palette de couleurs qui renvoie aux recherches graphiques d'un Morris...

C'est séduisant, sympathique, court, et je le répète, bien meilleur que tout ce que Mc Kimson a pu signer dans sa longue carrière, avec Bugs Bunny, Daffy Duck et consorts.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 07:59

Dès le départ on sent qu'il y a quelque chose de changé: ceci est le premier des Looney tunes à disposer du nouveau générique, tout en ligne, abstrait, coloré et bref... Et il n'y aura pas que ça qui change. Le film, co-signé par Maurice Noble, le décorateur préféré de Jones, aurait tout aussi bien pu être attribué à l'ingénieur du son Treg Brown, car comme le titre l'indique assez clairement, il y est question de son...

Il n'y a pas d'histoire, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de continuité. Le cartoon suit en effet un enchaînement de pensée, dans lequel tout tourne autour du son, de l'effet produit par le son, de l'association entre image et son, de la dissociation entre image et son, et de l'association d'idées qui naît d'un son... Tout un programme, dans lequel le générique devient d'ailleurs partie intégrante du film! 

C'est intéressant, intrigant, et ça possède un point commun avec l'abominable Old Glory, réalisé en 1939 par Jones: ce n'est jamais vraiment drôle! Mais ce qui était un handicap de poids pour Old glory, tourne ici à l'avantage de ce bien curieux film, qui maintient notre attention quoi qu'il arrive.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 18:22

C'est de cette façon que certains des personnages emblématiques de la Warner sont nés: prenez le Coyote et le Roadrunner, par exemple, Chuck Jones et Michael Maltese avaient envie de s'amuser entre deux Bugs Bunny ou deux Daffy duck... Et ils ont créé un univers entier, qui a donné lieu à un nombre impressionnant de cartoons. C'est en créant par hasard un oiseau famélique dans un de ses cartoons que Bob Clampett a créé Tweety Pie... Michigan J. Frog (le nom est venu plus tard) est le héros paradoxal de ce cartoon unique, et par contre, il n'y en a qu'un.

Un ouvrier découvre, dans les fondations d'un immeuble New Yorkis qu'il vient de contribuer à détruire, une boîte. Dans cette boîte, une grenouille... Qui chante et danse, avec un répertoire assez varié, en plus. D'où une certitude: il vient de trouver la fortune. Sauf que la grenouille chante et danse, oui, mais uniquement quand il est seul...

C'est un exercice de style, d'une époque où Jones poussait son dessin vers un trait de plus en plus schématique, ais ce qui compte essentiellement ici c'est l'interaction entre un univers muet (nul ne fait entendre sa voix dans ce film, à part la grenouille) et une grenouille certes loquace, mais pas communicative. La démonstration, sur l'absurdité de l'appât du gain et de la vie en général, est cinglante, parfaite, et du coup... il n'y en a qu'un.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Chuck Jones