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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 23:03

Dans un village TRES rural (comprendre probablement un peu arriéré sur les bords), un représentant minable (Joe Rock) arrive en pleine tempête, on lui promet d'épouser une jeune femme qui lui plait si il réussit à empêcher le vent de souffler...

C'est un film-test, probablement, dans l'optique pour Joe Rock de lancer sa propre série de courts métrages. L'acteur, qui se rêvait en producteur, a d'abord pris la décision de tenter de monter des courts métrages autour de son personnages... Il changera d'avis, proposant finalement les rôles de premier plan à Stan Laurek à la place.

En attendant, ce court métrage d'une bobine est totalement idiot, mais assez réjouissant, avec une tendance à limiter les effets spéciaux à des plans tournés puis montés en arche arrière... 

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Published by François Massarelli - dans Muet
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 11:24

La vie d'un policier, représentée sous tous ses aspects: en famille, avec femme et enfants, lors d'un repas tranquille, ou en ville, dans l'exercice de son métier. Pour les bons, comme pour les mauvais côtés... Avec les risques inhérents à cette activité.

On pourrait qualifier ce film très soigné de didactique, voire de propagande, mais si effectivement il a été tourné en collaboration avec les forces de police New Yorkaises, il reste un film du quotidien, qui s'inscrit dans la volonté de Porter (et d'Edison) de montrer la vie Américaine à travers ses exemples. On avait après tout déjà été familiarisé à la vie d'un pompier...

Du coup, le film est riche en péripéties, et déjà empreint de cette forme de naturalisme particulier qu'a le cinéma quand il préfère s'approcher d'une démarche documentaire plutôt que de capter la vie sur le vif... C'est un bel exemple de cette avancée du cinéma, qui débouche sur un film souvent digne dans son interprétation. Un autre film Edison le complète, par les mêmes auteurs: Police Chasing Scorching Auto est en fait une scène qui a été coupée faute de place... et exploitée comme un film court à part entière. Rien ne se perd...

Maintenant si on avait mauvais esprit, on se précipiterait après visionnage de ce film, sur le merveilleux Cops de Buster Keaton!

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 11:17

Cette pièce d'inspiration Irlandaise est typique de l'approche de Porter, qui souhaitait constamment ouvrir le cinéma d'un côté à plus de possibilités narratives (The dream of a rarebit fiend, The great train robbery), de l'autre aux possibilités théâtrales, le cinéma selon lui permettant d'amener le théâtre aux masses...

Et c'est là que le bât blesse. En adoptant une intrigue qui se passe d'intertitres (le film a été montré avec et sans), le cinéaste prend le risque de perdre son public... Il le rattrape donc en simplifiant à l'extrème. Le résultat est raté, sans parler du fait qu'avec le passage du temps, des pans entiers de ce film d'une bobine ont été perdus.

Reste que la chose, à n'en pas douter un clin d'oeil à la diaspora Irlandaise et en particulier aux nombreux natifs de ce pays qui résidaient dans les environs de New York et du New Jersey, a eu du succès...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 10:31

L'un des principaux reproches faits au cinéma à cette époque reculée est de donner le mauvais example. C'est le cas ici, avec ces vignettes construites autour de sales gosses qui font les quatre cent coups pour emm... les adultes!

Mais d'une part, il s'agissait d'un thèms omniprésent dans la bande dessinée de l'époque, de Little Moritz à The Katzenjammer Kids. Un folklore que les journaux publiaient sans sourciller et qui tait extrêmement populaire non seulement pour les enfants mais aussi pour leurs parents... Et d'autre part, les sales gosses finissaient toujours par une punition salutaire...

Qu'importe: quelques années plus tard, les héros d'un film, à plus forte raison les jeunes gens, seraient toujours exemplaires. C'est un affadissement inévitable...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 09:58

C'est une rareté, finalement: un film non narratif de Porter, pour Edison, qui a été colorié. [Pas "colorisé", non: rappel d'un maniaque des mots, la colorisation est un procédé électronique de coloration d'images vidéos, développé dans les années 80 avec l'essor de l'utilisation de l'informatique pour lédition vidéo, et la diffusion d'oeuvres à la télévision, ce qui avait (légitimement) causé de furieux débats en raison de l'atteinte à l'intégrité des oeuvres... La coloration des oeuvres initiée vers la fin du XIXe siècle (et très présente en Europe, notamment chez Méliès, puis avec le développement d'une branche de Pathé qui était entièrement consacrée à la chose, le Pathécolor) consistait en un ajout au pochoir par les petites mains des studios (avec des pinceaux à UN poil) de teintes ciblées, afin de rendre l'impression et l'illusion de la couleur. J'entends parfois parler de "colorisation au pochoir", c'est comme si on parlait de "Streaming à la charrue". Fin de la parenthèse...]. L'idée, charmante au demeurant, est de rendre hommage en couleurs vives à trois "beautés" typiquement Américaines, pour conclure les programmes de films Edison dans les cinémas où ils étaient projetés. La belle dame est donc boen une American Beauty, c'est également le nom donné à cette belle rose qu'on voit dame saisir dans sa main; enfin, dernière beauté: le Stars and stripes, qui nous fera voir des étoiles...

...de toutes les couleurs?

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 09:39

Adapté d'une bande dessinée de Winsor McCay (l'auteur de Little Nemo et Gertie the dinosaur), ce film est sans aucun doute l'un des plus célèbres de Porter, et tranche sensiblement sur sa production courante.

Il fait partie des oeuvres développées au-delà de l'anecote illustrative et représente la nuit troublée d'un homme qui a abusé de bonnes choses (en l'occurrence, du fromage, le Welsh rarebit)? Il s'est couché, mais ses ennuis ont empiré, et sa nuit de cauchemar est montrée dans toute son horreur...

D'une part on remarquera un effort conscient pour non seulement multiplier les effets fantastiques, mais aussi pour y trouver le meilleur truquage possible, ce que Méliès, à ses débuts, ne faisait pas par exemple. Mais à cette même époque, Pathé avait commencé la production de ce qu'ils appelaient des "films à trucs", et Porter, attentif au développement de son art, en a certainement étudié les contours. Mais une telle réussite dans le domaine du film fantastique est sans aucun doute une grande nouveauté, car si le film doit beaucoup (à Méliès, à Gaston Velle), il est aussi unique pour son époque dans la mesure où les truquages se mettent au service du récit et ne sont pas l'attraction elle-même...

 

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 09:30

Combien de films Porter a-t-il sorti avec le mot "train" dans le titre? Blague à part, c'est vrai que cet instrument du progrès est souvent pris pour être le théâtre de péripéties très variées... Comme ici une énième attaque de train, très sérieuse celle-ci contrairement à The little train robbery...

Mais elle est surtout vue de nombreux points de vue différents, tranchant sur le conte "omniscient" qu'était The great train robbery. En montrant les passagers, mais aussi une femme qui est témoin de l'attaque, et qui va être laissée sur les rails pour y mourir, 'est une histoire qui nous montre le chaos défait par la civilisation en marche, rien de moins...

Et quelle sauvagerie!

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 09:16

Puisant dans les fonds de tiroir du mélodrame, l'homme de spectacle qu'était Porter se fait plaisir en contant une histoire hyper-classique: la fille d'un meunier est séduite par un artiste venu de la ville, et répudiée par son père. Elle en vient à contempler le suicide...

Le film est un concentré de choses qu'on retrouvera chez Griffith, au-delà même d ela "sagesse populaire" (l'un des moteurs même du mélo), qui consiste à assimiler à de la malfaisance tout ce qui vient de la ville... Les metteurs en scène (oui, deux sont crédités à cette époque) ont tenu à placer cette intrigue poussiéreuse dans des décors ruraux qui lui vont bien et atteignent un genre de réalisme (pour l'époque)  qu'on retrouvera chez leur illustre successeur...

Pas partout cependant, ils retournent pour le clou du spectacle (la tentative de suicide suivie d'un sauvetage en bonne et due forme) à des toiles peintes, et... ça se voit.

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Published by François Massarelli - dans Thomas Edison Edwin Porter Muet
28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 09:08

Des employés noirs d'une ferme se servent allègrement dans les réoltes de pastèque. Les fermiers leur mènent une guerre des nerfs...

C'est l'un de ces nombeux films qu'on hésite à qualifier d'ethnographiques, qui montraient chez Edison les Afro-Américains comme étant "l'autre", des gens qu'on ne soupçonnerait pas de venir voir les films dans une salle... Mais quideveitn parfois y avoir accès quand même. C'est assez affligeant, et il serait sans doute intéressant de retourner aux racines du cliché

Ainsi, au début, on voit des gens, mal habillés, qui rampent pour ne pas être trop visible, et qui se jettent sur les fruits mûrs. On passera sur le fait qu'ils sont animalisés, ce qui serait déjà un motif de fâcherie... Mais leur misère même n'est pas remise en question. Car pour que des gens en soient réduits à voler de la nourriture, il faut quand même rappeler qu'ils ont faim, non? Et le film ensuite se moque de leur peur, provoquée ici par des hommes grimés en squelettes. Mais il y a là aussi des racines historiques: en 1870, le Ku-Klux-Klan menait des actions de terreur dans les populations affranchies des campagnes Sudistes.

Et je ne pense pas qu'il ne s'agissait que de leur faire peur...

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Published by François Massarelli - dans Thomas Edison Edwin Porter Muet
28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 08:54

Celui-ci, c'est vraiment un cas d'espèce... Un fiml probablement tourné en marge d'une autre production, par l'équipe d'un film (tous les acteurs sont non identifiés, du reste) qui avait envie de se projeter un truc idiot à la fête de fin de tournage? Sans doute... Le réalisateur crédité est en fait le nom d'un remède de grand-mère bien connu.

L'intrigue, du moins ce qu'il en reste (le film est réduit à un fragment de trois minutes) vaut son pesant d'huile de foie de morue: sur un tournage, l'accessoiriste couvre les fruits qu'il doit amener sur le plateau (et qui sont pris par les acteurs et techniciens) d'un médicament, afin de décourager les futurs voleurs de pommes... La dernière victime est le réalisateur qui près ingestion développe de sévères coliques...

Il faut le voir pour le croire, on n'a pas l'habitude de voir un film burlesque dans lequel le principal enjeu pour un personnage est d'aller faire son caca. Un film sauvé de la déliquescence et de l'oubli total (parfaitement mérité, on en conviendra) par les archives du film de Chicao et par l'équipe de Ben Model, chez Undercrank Productions...

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Published by François Massarelli - dans Muet Prout