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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 09:23

Nell Shipman, solide actrice d'origine Canadienne, va prendre le prétexte d'un retour au Canada pour se lancer dans l'aventure de la production de films. Elle choisit une nouvelle (Wapi the Walrus) de James Oliver Curwood, le raconteur des sous-bois enneigés (Neige, ours, rapides, trappeurs, ratons-laveurs), qui sera d'ailleurs associé à la production du long métrage, et tout le film est tourné dans la nature Canadienne: une première qualité qui est évidente quand on voit le film aujourd'hui...

C'est un mélodrame, avec deux arcs qui se rejoignent, d'un côté, l'attente énigmatique d'un chien très méchant dont le maître a été massacré par la population d'une bourgade reculée, et de l'autre une intrigue qui met en scène une jeune femme, Dolores, qui vivait tranquille avec son père trappeur et son mari ( de fraîche date) lorsqu'un bandit évadé et recherché par toutes les tuniques rouges, a fait irruption dans leur vie, avec comme seul but la possession de la femme: c'est dans les vieilles marmites, etc etc etc...

Et justement la soupe est bonne: pas originale, mais on a e qu'on cherchait: la nature est partout et Dolores (Nell Shipman, bien sûr) s'y trouve bien, tellement bien qu'elle développe un rapport très particulier de confiance et de complicité avec les animaux. Un truc qui aurait pu dévier vers la pire mièvrerie à la Disney, mais qui sert malgré tout le propos, puisque cette dame qui se baigne avec les ours et fait la lecture aux porc-épics, va croiser le chemin du très gros chien qu'on a vu au début, et ils vont mutuellement se sauver la vie.

Si on retrouve une certaine gaucherie dans le montage, qui tend à étirer par des redondances certaines scènes (dont la plus célèbre, celle du bain de la star en compagnie d'un ours, et un seul des deux porte une fourrure, d'où la paradoxale notoriété du film), on peut quand même constater que contrairement à Something new, qu'elle allait tourner l'année suivante, Nell Shipman a confié pour Back to God's country la direction de la majorité du film à un réalisateur très compétent: il exploite à merveille les possibilités dramatiques et picturales du Canada, et les scènes de poursuite sur la glace, vers la fin, sont splendides, anticipant sur La saga de Gösta Berling, et c'est un sacré compliment... La direction d'acteurs, par contre, est juste adéquate, et ce sera confirmé par un autre film du même réalisateur, dans lequel il desservira aussi bien Betty Blythe que Lon Chaney: Nomads of the North...

Et puis Nell Shipman, principale auteure du film, ne se prive absolument de rien, participant elle-même aux scènes d'action, que ce soit dans les rapides, dans les montagnes, ou sur la glace. Le mari de l'héroïne étant blessé pour une large part du film c'est à Dolores que revient la charge de devoir sauver le couple, et de triompher physiquement de l'adversité, tout en échappant bien sûr en permanence à un destin "pire que la mort". Et Dolores, vous pouvez m'en croire, élevée avec les ours et les orignaux, eh oui, on ne dit pas "orignals", c'est une dure à cuire...

 

 

 

 

 

 

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Published by François Massarelli - dans 1919 Nell Shipman Muet **
8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 10:04

On connaît Nell Shipman surtout pour Back to God's country, un film tourné en pleine nature, dans un Canada sauvage et lyrique, l'année qui précède ce long métrage. Le tournage de 1919, qui la voyait diriger une équipe même si la réalisation était créditée au solide artisan David M. Hartford, a sans doute donné envie à la comédienne de pousser son avantage. Dans ce cas, c'est raté!

Something new est une histoire sans rien, ou presque: une jeune femme qui souhaite écrire "quelque chose de nouveau", est prise par l'angoisse de la page blanche, parce qu'elle ne parvient pas à trouver de l'intérêt, jusqu'à ce qu'elle entende une conversation entre un cavalier et le chauffeur d'une voiture: ils parient pour savoir lequel battra l'autre dans un itinéraire d'obstacles, ce qui donne des idées à notre auteure... Nous la retrouvons donc du coté de Tijuana, pour vivre une aventure avec un homme un vrai, un chien, un vieux bougon, des bandits Mexicains, et surtout... une voiture.

Et ça dure 56 minutes, mais le problème c'est qu'il n'y a en gros que de quoi alimenter un film de 10 minutes. Le sentiment qui domine dans ce road movie plein de dos d'ânes, c'est qu'il fallait impérativement filmer la voiture en difficultés. Mission accomplie: on ne voit qu'elle, et c'est d'un ennui...

 

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Published by François Massarelli - dans Nell Shipman Muet 1920 **