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5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 18:58

Le réalisateur de ce film n'est pas un inconnu, mais c'est l'un des autres réalisateurs de l'unité de Leon Schlesinger à la WB... Autre que, donc, Tex Avery, Chuck Jones, Bob Clampett, Friz Freleng, ou Bob McKimson. Il a eu une carrière éclair de "superviseur", comme on disait sur les cartons de générique, enytre 1940 et 1943, et son dernier film était en quelque sorte un coup d'éclat: il y représentait l'ennemi japonais exactement comme la propagande de l'époque le montrait, c'est la raison pour laquelle Tokio Jokio est aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre sur la liste rouge des films indiffusables de la Warner...

Ce qui n'est pas le cas de ce film, qui égrenne avec humour les différents types de hobby qu'un citoyen peut avoir, et qui le fait assez sagement. Un genre de film-compilation de gags, le genre de choses que Tex Avery ou Bob Clampett faisaient dans leur sommeil... 

On y voit le style direct et simple de McCabe, dont le trait est proche de ce qu'était à l'époque le dessin de Freleng: des personnages rondouillards, des mimiques simples, une animation fluide...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Norm McCabe
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 18:04

Daffy Duck décide de ne pas suivre ses congénères qui partent tous vers le sud, et il ignore leurs mises en garde, pour voler au contraire vers le nord (pour motiver sa quête il montre un encart dans un journal qui montre une jeune femme à la silhouette mise en valeur, surnommée la "snow queen"...).Mais les conditions polaires auront raison de sa détermination, et il finira par se réfugier dans une cabane à l'intérieur de laquelle vivent un renard et une fouine. Inutile de dire que ces derniers sont motivés par l'hypothèse de manger du canard...

A partir de là, c'est le bon vieux Daffy Duck, le canard crétin donc, qui prend le devant. J'ai souvent parlé des deux identités de Daffy et de cette impression que le héros tel qu'il avait été remodelé par Chuck Jones manquait de substance: en gros, c'est un minable. Mais ici, il redevient un canard-dynamo pour quelques brefs gags, tel que Tex Avery et Bob Clampett l'ont inventé quelques années auparavant... 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Daffy Duck Norm McCabe
16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 09:25

Dans une ferme, deux canards attendent un heureux événement... L'oeuf est noir, et quand il se rompt, le nouveau né a une petite moustache carrée... Devenu adulte, la chose confirme toutes les craintes de son entourage: violent, intolérant, méchant et agressif, il va malgré tout devenir copain avec une oie énorme qui parle avec un abominable accent italien, puis ils seront rejoints par un canard Japonais. 

Le film multiplie les allusions aux conflits en cours, à la politique expansionniste et dictatoriale des peuples alliés à l'Allemagne, et tant qu'à faire les piques les plus osées aux trois dictateurs. Accessoirement, on pourra toujours objecter, devant la force de l'attaque, que la représentation des Japonais effectuée dans le film est odieuse, mais... Propagande oblige, sans doute. Quoi qu'il en soit, voici un film hautement inflammable, à l'animation survoltée...

Pour finir, bien sûr, le film s'inscrit de plain-pied dans l'effort de guerre, en finissant sur un rappel: si on veut (comme c'est le cas dans le film, et de manière radicale) se débarrasser du problème des dictateurs visés par ce court métrage, on peut participer en achetant des bons de la défense.

 

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Published by François Massarelli - dans Norm McCabe Looney Tunes Animation
1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 17:06

Dans le cadre permissif de l'effort de guerre, ce film est l'un des derniers authentiques Looney Tunes, c'est à dire en noir et blanc; pas de héros, comme dans les travelogues bouffons de Tex Avery et Bob Clampett, juste une narration basée sur une idée simple: nous sommes supposés voir un film d'actualité et de propagande du Japon durant la seconde guerre mondiale, et bien sûr, ce que nous voyons est en réalité une oeuvre de propagande anti-Japonaise...

...Et la charge est lourde, odieuse, profondément raciste, jubilatoire, inexcusable, hystérique, et proprement injustifiable. Alors à vous de choisir: si vous avez un problème avec les gags raciaux de Buster Keaton, ou avec l'interprétation de Mickey Rooney dans Breakfast at Tiffany's de Blake Edwards, surtout passez votre chemin. Si vous êtes prêt à encaisser l'impossible, et si vous avez un minimum de second degré... Ca peut peut-être passer.

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Norm McCabe
26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 07:41

Après Pearl Harbor, les dessins animés des productions Schlesinger ont été mobilisés, et avant qu'ils ne développent leur propre série de films de propagande destinés au personnel de l'armée seulement, les animateurs et réalisateurs ont commencé à saupoudrer leurs films de 1942 à 1945 d'allusions à l'effort de guerre, de gags liés aux nazis... Ce film sorti en janvier 1943, au titre éloquent qui est une allusion directe au long métrage d'Anatole Litvak Confessions of a nazi spy, sorti en 1939, montre assez bien de quelle façon on obtient surtout le meilleur dans ses oeuvres de circonstance...

L'intrigue est simple comme bonjour: Porky Pig est policier dans une petite localité, et un espion rôde, le "missing lynx" (jeu de mots intraduisible apparu une première fois dans Who's who in the zoo, quelques semaines auparavant, du même McCabe)... Lors d'une patrouille, le chien de Porky, Egbert, tombe nez à nez avec l'animal, qui a une fâcheuse tendance à manipuler des bombes, se déguiser, et transporte dans sa petite valise un masque d'Hitler...

La drôlerie, comme dans les films de Clampett, provient essentiellement de la distorsion dans l'animation, et de l'impression de survoltage de l'ensemble. Tout laisse à penser du reste, que dans les derniers films en noir et blanc des équipes de la Warner, on laissait faire les animateurs et les réalisateurs à leur guise, d'où cette impression de liberté absolue qui se dégage de ce cartoon...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Norm McCabe
25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 17:53

Norm McCabe ayant hérité de l'unité de Clampett, promu aux films en couleurs, il était inévitable qu'il reprenne aussi la tendance généralement profitable que Clampett lui-même avait imité de Tex Avery: faire des films en forme de visite exhaustive et loufoque d'un environnement quelconque, prétexte à jeux de mots idiots et autres situations idiotes, le tout enrobé d'une animation plaisante. Le lieu, cette fois, est un zoo comme le titre l'indique...

Porky y a une mission importante: nourrir la girafe... Sinon, il est quasi absent. Et notons la présence d'un gag au sens douteux, encore une preuve que Clampett n'était pas parti depuis très longtemps: on nous présente un Ours de l'Alaska, dont la méthode de chasse est de serrer ses victimes dans ses bras. Il se jette sur un mouton et commence à le serrer dans tous les sens. Lorsque le commentateur s'émeut, le mouton lui lâche: "Oh, for goodness' sake, mind your own business!", soit "occupe-toi de tes affaires!"...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Norm McCabe
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:56

Pas d'intrigue, pas de prétexte, comme le titre l'explique à travers un lamentable jeu de mots, Porky's snooze reel (Porky's news reel, et "snooze", une bonne grosse sieste) est en fait une série d'actualités disjointes de cinéma. Un prétexte donc une fois de plus à enchaîner les gags gratuits, les jeux de mots idiots, etc... L'exercice, on le sait bien, est une activité dans laquelle Avery était passé maître, et Clampett, disons, se débrouillait plutôt bien. Mais il n'y a sans doute pas de quoi se relever la nuit.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe
26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 10:13

Pour ce dernier film de 1940, la série des Porky pig inaugure une collaboration inédite: ça faisait quelque temps que McCabe était le principal animateur de Clampett, et celui-ci lui laisse donc un strapontin de metteur en scène. Ce n'est généralement pas une bonne nouvelle, puisque ça annonce le plus souvent un passage de relais imposé, mais ici, c'est pour assurer une transition en douceur: Clampett était promu vers la série prestigieuse et en couleurs des Merrie Melodies, et McCabe pour sa part était promu au poste de superviseur, comme on disait obstinément chez Leon Schlesinger... Cette situation de transition allait perdurer pour quelques cartoons.

Et donc, sinon, le film ne nous surprendra pas trop: il y est question du Mexique, un endroit qui inspire la verve caricaturiste de tout le monde, c'est à dire essentiellement de Clampett et de Mel Blanc qui s'en donne à coeur joie avec les accents et les idiotismes. Et bien sûr, le toréador timide du titre n'est autre qu'un vendeur de "tamales" aperçu un instant au début du film, le cochon Porky pig, aux prises cete fois avec un toro fortement dangereux...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe