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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 15:41

Difficile à croire, sans doute, mais toute l'attention du studio Roach, en cette année 1933, était concentrée sur ce film de 9 bobines, supposé à lui tout seul imposer Laurel et Hardy une bonne fois pour toutes. D'ailleurs, Hal Roach dans le rôle de réalisateur de long métrage, c'est le signe d'un film important pour le studio...

Fra Diavolo, donc, devait être le titre Américain, de ce film, mais on l’a Anglicisé. D’autres modifications d’importance ont eu lieu, notamment un resserrement du montage, qui totalisait 11 bobines, faisant la part belles aux chansons et aux moments-Chantilly de ce qui reste, je le répète, une opérette. L'actuelle version de 9 bobines a été resserrée autour des deux vedettes, mais ce n'est pas suffisant. Fra Diavolo (Dennis King) est un bandit qui se cache en chantant à tue-tête des airs (de sa voix de baryton, si je ne m’abuse) dans lesquels il s’auto-dénonce en permanence, et il s’acoquine avec Stanlio et Ollio, deux bandits ratés, pour subtiliser les bijoux et l’argent d’un couple d’aristocrates joués par James Finlayson et Thelma Todd. Les moments-clés de l’opérette ne sont que rarement et moyennement drôles, mis en scène par Hal Roach. Le reste du film, c’est-à-dire dire l’épopée mal intégrée de Stan Laurel et Babe Hardy a été tournée par Charles Rogers, et sans doute largement supervisée par Laurel lui-même.

Les moments de slapstick prennent leur temps, mais on ne s’y ennuie heureusement pas. Il est regrettable que Finlayson (Toujours aussi moustachu) et Todd (Toujours aussi charmante) aient eu peu d’occasions d’échanger avec leur collègues du studio, tant Dennis King, qui joue Diavolo, est tarte (A la chantilly, donc). Le plus drôle, c’est que ce film est considéré comme un classique en France, on le retrouve d’ailleurs en avantageuse compagnie dans le livre de Patrick Brion consacré à la comédie. Sans doute à cause des plaisanteries de Stan, qui pour passer le temps, fait des jeux de mains hilarants et assez virtuoses, en même temps que parfaitement inutiles. Ce dernier adjectif sied totalement au film.

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Laurel & Hardy
11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 15:34

L’année 1933 est marquée de deux événements chez Laurel et Hardy: d’une part, le départ de James Parrott, réputé incontrôlable pour son alcoolisme, mais dont surtout Roach ne voulait plus pour réaliser des longs métrages, désormais le format privilégié du producteur, au grand dam de Stan. Ce départ (Même sil reviendra par la petite porte en tant que gagman) s’accompagne de l’arrivée discrète et occasionnelle dans le fauteuil de réalisateur et co-réalisateur, d’un collaborateur dévoué à Stan, Charley Rogers; un signe que désormais, y compris dans le petit studio familial ou on s’amuse à travailler en faisant rire, la guerre de tranchées entre les exécutifs et les créatifs a commencé.

Le deuxième événement de taille, c’est la mise en chantier de Fra Diavolo, un film musical adapté d'un opéra comique dont Roach est persuadé qu’il va achever de persuader la terre entière du génie de Laurel et Hardy, bien qu’il les étouffe en permanence derrière une intrigue totalement insipide. Une attitude qui ne présage rien de bon dans la mesure ou Laurel et Hardy vont devoir bientôt passer définitivement au long métrage…

En attendant, voici Twice two, le bien nommé dernier court métrage de Laurel et Hardy réalisé par le petit frère de Charley Chase. On ne peut pas dire qu’avec ce film, Parrott fasse des adieux brillants. C’est lent, et peu inspiré, sauf en matière de prouesse technique: Laurel est marié avec la sœur de Hardy, et Hardy avec la sœur de Laurel; c’est une soirée d’anniversaire, pour les deux couples qui se sont mariés le même jour, et Mrs Laurel (Donc, Oliver déguisé) a préparé une surprise pour tout le monde. C’est très bien fait, et çà supporte une deuxième vision sans aucun problème, rien que pour juger sur pièces des truquages: en fait, un montage particulièrement minutieux la plupart du temps, plus une double exposition de quelques plans.

Pour le reste, on peut aussi voir que si Laurel reprend le rôle déjà exploré dans Another fine mess d'Agnes, en y ajoutant juste le doublage crétin (Aucune des deux dames ne reprend sa vraie voix), Hardy interprète vraiment le rôle de sa soeur avec une conviction qui laisse pantois: ça s'appelle le génie.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code
17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 09:29

New orlean: Gilda Karlson (Dorothy Mackaill) se prostitue pour le compte d'une madame, Angie (Cecil Cunningham). Elle exécute une "mission" auprès d'un client, qui n'est autre que Piet (Ralf Harolde), l'homme qui l'a faite basculer dans cet univers. la discussion s'anime, et Gilda assomme son agresseur et provoque un incendie. Le lendemain, elle apprend qu'elle est recherchée, il lui fait donc fuir. C'est le moment inopportun qu'a choisi Carl (Donald Cook), son petit ami, pour revenir... Il ignore tout de sa vraie vie, elle le met au parfum et contre toute attente il se range de son côté, et l'aide à atteindre l'île de la tortue, où elle peut être tranquille, à l'abri de l'extradition. Mis on y trouve beaucoup d'aventuriers échoués, et ils auront tôt fait de la renvoyer à sa condition et à son "métier"... Pire: alors qu'elle attend le retour de Carl, elle reçoit la visite inattendue de l'homme qu'elle croit avoir tué.

Apre? Plutôt, oui! William Welman, on le sait bien, n'est ni un tendre ni un naïf, et sa vision de la prostitution n'est pas vraiment celle du mélodrame Griffithien! Certes, c'est un homme qui l'a faite basculer dans cet univers, mais quand le film commence, Gilda connait son métier! La plus célèbre des photos de plateau du film donne assez bien l'idée de la situation, elle figure en illustration de cet article. Pourtant, comme les autres personnages de Wellman, elle est en quête d'une certaine forme de rédemption. le film va nous le montrer à travers ce qui va se passer sur l'île, dans le drame qui va se jouer entre elle, l'homme qu'elle est sensée avoir tuée, et les hommes en sursis qui vivent avec elle, et qui tous, la passeraient bien à la casserole... Et Gilda, dans tout cet imbroglio n'aura pas une seule pensée pour elle-même: elle ne pensera qu'à Carl, son jeune officier fringant, qui a décidé en un éclair de la pardonner, et de la soutenir dans sa tentative de s'échapper d'une vie infecte...

C'est, au milieu de la fructueuse période Warner de Wellman, un film qui trône au-dessus des autres, de façon évidemment moins flamboyante que Public Enemy, voire Wild boys of the road. Mais la façon dont Welman choisit de prendre le parti d'une femme qui aurait si facilement été condamnée à vu, dans tant de films y compris de cette époque glorieuse de relâchement généralisé, la sûreté franche et directe de son style, et le légendaire "style Warner" de cette période pre-code sont irrésistibles.

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Published by François Massarelli - dans William Wellman Pre-code
10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 13:34
Pack up your troubles (George Marshall, Ray McCarey, 1932)

Le deuxième long métrage de Laurel et Hardy n’est pas excessivement meilleur que le premier. Les deux metteurs en scène sont des nouveaux venus, mais l’un d’entre eux n’a pas vraiment été présent, et on soupçonne Ray McCarey de n’être qu’un pistonné qui a profité de la notoriété (Et des entrées chez Roach) de son frère pour se faire créditer et payer sans rien faire, en tout cas pas dans ce film, totalement assumé par George Marshall. Ce dernier n’a pas fait un mauvais boulot, avec une histoire assez classique qui renvoie à plusieurs comédies muettes, de The kid à Three’s a crowd. Laurel et Hardy sont deux soldats de la première guerre mondiale qui doivent recueillir la fille d’un camarade mort au combat, fâché avec sa famille, et retrouver le grand père de la petite afin de la lui confier.

Le film se déroule sans incident notable, avec des gags moyens, mais reste assez inhabituel dans la mesure ou le pathos, et les drames de la guerre y jouent un rôle dont Laurel et Hardy apparaissent conscients. Non que le mélange soit raté, mais cette apparition d’un surcroît de réalisme étonne. De toutes façons, on préfère cent fois cette histoire-ci avec cette petite fille, à l’étrange court métrage tourné quelques semaines plus tard sous le titre de Their first mistake. A noter qu’ici, Laurel et Hardy sont, une fois de plus entrepreneurs (D’un business de Hot-dogs…), mais qu’un certain nombre d’éléments du film renvoient aux démarches qu’ils doivent entreprendre afin d’améliorer leur situation. Donc, décidément, nous somme passées de l’autre coté du miroir, dans un monde plus adulte que d’habitude… Mais qui reste sauvé par l'indéniable tendresse portée par les deux amis à cette petite fille, mais aussi celle qu'on leur porte. Sauvé aussi par les apparitions de vieux copains, James Finlayson en officier irascible, soudain confronté à une invasion olfactive inattendue, Laurel et hardy ayant entreposé les poubelles de la cuisine dans son salon; on voit aussi Billy Gilbert en père outré, un rôle qui décidément lui sied!

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code
2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 16:39

Ce film n’est plus à présenter: vainqueur d'un Oscar, cette odyssée de deux hommes qui montent un escalier pour livrer un piano est justement célébrée. D'abord, on y massacre un piano, comme toujours, et ensuite, on y dénombre les fameuses 131 marches les plus absurdes de l’histoire du cinéma, celles qu’on utilise pour se rendre chez un professeur qui n’aime pas les pianos. C’est vrai qu’il n’y a pas grand-chose d’autre dans ce film, mais les quelques 20 minutes passées à gravir ces marches sont riches par quelques gags bien placés, et l’habituel chaos né de la rencontre de Laurel et Hardy d’un coté, et du reste du monde de l’autre, ici incarné par un policier vindicatif, une bonne d’enfant moqueuse (et revancharde, voyez ce qui se passe lorsque elle reçoit un coup de pied méchant asséné par Stan Laurel), et surtout le prof. Theodore Von Schwartzenhoffen, interprété par un Billy Gilbert en belle forme.

Ces 20 minutes absurdes sont bien sûr possibles à analyser comme une métaphore d’une vie entière à contre-courant, mais il y a mieux à faire: et pour commencer, on remarque assez bien que la fin de la montée des marches dans le film correspond à un passage en studio, alors que le reste du film a été tourné « on location » : les 131 marches sont toujours visibles à Los Angeles, mais elles mènent… à un cul-de-sac. Vous avez dit absurde ?

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Hal Roach Pre-code
29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 10:00

Après l'excellent Helpmates, on baisse d’un cran, avec un film mal fichu dont le manque d’unité est accentué par l’histoire peu banale de sa production: après avoir fini le court en deux bobines, Laurel et Roach ont pris la décision de couper toute la première bobine, de faire de la deuxième le début du film et d’en tourner une autre afin d’avoir deux bobines en tout; cela explique pourquoi le manque d’unité est flagrant: deux marins en escale trouvent à se loger dans un petit hôtel plus que miteux, tenu par un odieux personnage (Walter Long) qui passe son temps à martyriser sa bonne (Jacqueline Wells), avant de décider de l’épouser : il demande à Laurel et Hardy d’être ses témoins.

La deuxième partie du film, après la disparition pure et simple de la jeune femme, et une course poursuite non résolue entre les deux héros et le tortionnaire, les voit s’engager dans un match de boxe arrangé entre Laurel et … Walter Long, filmé sans aucune imagination, contrairement à la première bobine de The battle of the century. Un film pour pas grand-chose, donc.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code
22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 08:27
Beau Hunks (James W. Horne, 1931)

En cette fin 1931, le tandem Laurel et Hardy vit de beaux jours, et après une longue série de films généralement de haute qualité attribués à la main experte de leur collaborateur, collègue et ami James Parrott, Laurel et Hardy sont passés sous la férule de James Horne pour un grand nombre de films, sans que la qualité s’en ressente vraiment. Vrai, Parrott a un flair pour les ouvertures élégantes, la mise en valeur du décor, ou des constructions plus originales que les autres, mais un metteur en scène de Laurel et Hardy, cela reste fondamentalement un artiste dont la vocation première est de faire ce que Stan Laurel veut qu’on fasse.

Avec Horne, un vieux routier de la comédie, ça roule tout seul. Et c’est à James Horne, A.K.A. Abdul Khasim K’Horne, que revient l’honneur de mettre en scène l’un des films les plus paradoxaux de l’œuvre; pas par son histoire ou sa réalisation, loin de là, c’est du L& H pur jus; non, Beau Hunks est paradoxal parce qu’il a été fait et distribué à perte : Roach l’avait déjà prévendu lorsque le film était en finition, comme un court métrage de deux bobines, et a du maintenir son prix. Mais le résultat final, de 38 minutes, était si bon que personne n’avait le cœur de la couper, et c’est une splendide comédie de quatre bobines qui est venue triompher dans les cinémas, avec une MGM qui se frottait les mains en le vendant comme… le deuxième long métrage de Laurel etHardy. Le résultat, disais-je, est du pur Laurel et Hardy, et du meilleur: Hardy est amoureux, mais apprend que sa chère et tendre le quitte. Il n’a d’autre ressource que de s’engager dans la légion, et bien sur d’y enrôler Stan en prime. Le passage des deux compères à l’armée, en plein désert, donne lieu à un ensemble de gags plaisants, mais le gag le plus mémorable est sans aucun doute le fait qu’à chaque fois qu’un légionnaire est aperçu se lamentant sur la photo de sa fiancée, sans nul doute la responsable de son engagement, il s’agit à chaque fois de la même photo, la petite amie de Hardy, d’ailleurs « jouée » sur la photo par rien moins que Jean Harlow… quant aux arabes, il n’y a hélas pas de surprise: tels que représentés dans le film, ils sont bêtes, fourbes, cruels… de vraies caricatures traditionnelles. Comme dans les Tarzan, le traitement réservé aux peuples du désert est rarement tendre. Surtout avec Laurel et Hardy qui les accueillent avec des punaises... Mais on notera quand même la performance d’un certain Abdul Khasim K’Horne qui joue leur chef…

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code
21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 08:22
One good turn (James W. Horne, 1931)

Le muet a plus souvent que le parlant fourni des occasions à Laurel et Hardy de jouer des victimes de la misère. Ils étaient plus à l'aise dans les comédies matrimoniales qui leur permettaient de satiriser l'homo americanus... Pourtant, la tentation n'était jamais très loin, comme dans ce film lointainement cousin du "western" Way out west! Vagabonds, Laurel et Hardy viennent demander de l’aide à une vieille dame (Mary Carr), chez laquelle une répétition théâtrale a lieu. Ils croient que l’acteur James Finlayson est un véritable brigand venu pour lui soutirer ses sous, et ils partent en ville pour vendre aux enchères leur Ford T.

Un film qui roule tout seul, sans être une merveille. Le partenariat entre les deux hommes est ici mâtiné de vie au grand air avec tente (Qui brûle) et soupe (Qu'on utilise pour calmer l'incendie)... C’est jusque à présent l’une des rares incursions hors du contexte urbain, malgré la scène de la vente de la voiture, qui met aux prises Laurel et Hardy avec Billy Gilbert, un nouveau venu qu’on reverra pour notre plus grand bonheur. Une question maintenant me taraude : cette Ford T qui subit systématiquement le même sort, était-ce un modèle auto-destructible fabriqué en série pour Roach, ou c’était TOUJOURS LA MEME ?

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code
19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 18:08

Jerry Larrabee (Richard Barthelmess), un gangster redoutable (Quand il sort une cigarette, tous ses yes-men sortent un briquet), est très amoureux d'Alice (Betty Compson) et c'est chez cette dernière qu'il va se faire pincer, dénoncé par un rival jaloux. En prison, il commence par faire le grand numéro du gangster irréductible, avant de changer d'optique et de travailler son talent caché: la musique... Grâce à la bienveillance du gardien-chef, et la patience d'Alice qui a su se mettre en retrait, il en vient assez rapidement à une situation inédite, avec des émissions de radio qui lui sont consacrées depuis la prison. Sa libération pour bonne conduite apparaît comme inéluctable. Mais qu'arrivera-t-il une fois dehors?

Ceci est l'un des films qui ont valu à Lloyd son premier oscar pour la réalisation (L'autre, contemporain, était Divine lady), et on comprend, au moins, que le film n'ait pas eu l'Oscar du meilleur film! D'un autre coté, cette année-là, c'est un film encore pire qui a obtenu le hochet tant convoité, Broadway melody de Harry Beaumont. Car Weary River est un musical mais pas seulement: c'est pour un tiers un film de gangsters muet, pour un tiers un film de gangsters parlant, et pour le dernier tiers, le plus inintéressant du reste, une collection de moments musicaux qui mettent en valeur Barthelmess comme s'il était le nouveau Mozart. Mais le plus intéressant est que Lloyd se soit refusé à se contenter de lacer la caméra devant la scène pour les moments parlants, et ait privilégié un vrai découpage et des vrais mouvements de caméra. C'est paradoxal venant de quelqu'un qui s'est essentiellement formé dans les années 10, et n'a pas énormément évolué depuis...

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Published by François Massarelli - dans Frank Lloyd Pre-code Muet 1929 *
19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 18:01
Our wife (James W. Horne, 1931)

Revenus sagement au format éprouvé du film de deux bobines, laurel et hardy sont donc les vedettes d'un nouveau film matrimonial pour la route, avec l’imposante Babe London en fiancée de Hardy, et l’inénarrable James Finlayson en père de la mariée, qui, découvrant la tête du fiancé, pique une colère monumentale, poussant les deux tourtereaux à s’enfuir pour un mariage en douce. Le juge de paix est joué par Ben Turpin, le célèbre acteur de chez Sennett aux yeux désespérément entrecroisés... Du coup, devinez qui finira marié à Hardy!

C'est du cousu main, avec gags physiques à tous les étages, comme d'habitude soigneusement préparés (Une série de gags inclut un gâteau que Laurel veut protéger des mouches, et se terminera par Hardy plongeant la tête la première sur ledit gâteau, emportant dans sa chute tout le mobilier... Finlayson n'est pas en reste, et il a dans ce film l’un de ses "double-takes" les plus mémorables : ce jeu de regard, tout sauf subtil, était sa spécialité : la personne jette un coup d’œil rapide, sans vraiment prêter attention, puis ayant détourné son regard, réalise ce qu’il ou elle a vu, et y revient. Finlayson ajoute à ça le regard vers la caméra, un ensemble œil fermé/moustache retroussée, un air furibard, et des onomatopées incroyables. Ici, l’objet de sa surprise et de sa fureur est la photo de Hardy...

Our wife (James W. Horne, 1931)
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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Pre-code Comédie