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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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17 août 2024 6 17 /08 /août /2024 17:39

Il y a fort longtemps, en Ecosse, les Clans Campbell d'un côté et MacDonald de l'autre se vouent une haine sans limites... Quand le corps sans vie d'un MacDonald est retrouvé, sa famille n'a pas besoin de chercher bien loin les coupables! D'expéditions punitives en tentatives de réconciliation, les deux familles se jaugent sans jamais qu'une d'entre elles ne lance une grande attaque.

Mais ça va changer, car lors d'un raid, les MacDonald ont enlevé Enid Campbell, la fille du maître de l'autre clan. Sauf qu'elle va tomber amoureuse du jeune MacDonald! Et de son côté la cousine d'Enid, Annie Laurie (Lillian Gish) a rencontré Ian (Norman Kerry), l'ainé des fils du vieux MacDonald (Hobart Bosworth), et en dépit de ses fiançailles avec l'infect Donald Campbell (Creighton Hale), elle est prête à se laisser tenter...

Robertson est un réalisateur qui ne brille pas par son originalité, mais plutôt parson efficacité sans chichis... Et dans ce film, il délivre exactement ce qui lui était demandé, à savoir une romance suffisamment marquée et suffisamment illustrée par les clichés attendus (voyons... kilt, tartan, bonnets, chardons, et les mots "Lass", "Bonnie", "Ye", et "Aye" à longueurs d'intertitres... Nous sommes donc face à un film réalisé à la MGM, qui devrait avoir tout du plaisant, de l'efficace, et sans aucune profondeur psychologique.

Sauf que... la production est tombée entre les mains de Lillian Gish. Cette dernière a toujours minimisé la présence de ce film dans sa carrière, sans doute parce que sa mère était tombée malade durant le tournage et qu'elle n'avait pas estimé y avoir mis autant d'elle-même que dans son précédent film, The scarlet letter. C'est vrai.

Mais... Même si elle n'a pas été au bout de ses capacités, sa façon de travailler a eu un effet sur toute l'équipe du film: c'est extrêmement soigné, et l'actrice, pour laquelle l'importance des répétitions n'était pas un vain mot, a réussi à obtenir de l'ensemble du casting un certain sérieux. Et elle est fidèle à la pratique de son art: quand Lillian Gish incarnait un personnage elle jouait de tout son corps et ça se voit. Elle donne d'ailleurs vie à des scènes d'amour avec ce grand nigaud de Norman Kerry, et ça il fallait le faire... Fidèle à ses valeurs elle tend constamment vers la tragédie, même si le studio ne la laisse pas faire, et d'ailleurs, il est difficile de prendre ce film même très soigné au sérieux. Ca fait partie de ses charmes...

Restauré et réédité avec son final en glorious Technicolor, accompagné d'une partition splendide due au talent de Robert Israel, c'est une résurrection inattendue, et un plaisir constant.

 

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Published by François Massarelli - dans ** 1927 Lillian Gish Muet Technicolor
13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 22:56

Eddie Cline n'a pas été que le partenaire (et bras droit) de Buster Keaton entre 1920 et 1923... Il a aussi réalisé des films en solo, tous dans un cadre proche de la comédie: avec Jackie Coogan, mais aussi avec W.C. Fields, et un certain nmobre de courts chez Sennett. C'est de cette période à l'usine à gags que date ce petit court métrage, qui met en scène Lige Conley et Daphne Pollard...

Jimmy Hawks (Joe Young) est un émule de Lindberg, qui survole l'océan à bord du Spirit of Shanghai... Il est accompagné de son assistant (Lige Conley)... Ils aperçoivent un bateau en perdition, avec des jolies filles en maillot: le héros décide d'intervenir... Plus tard, les jeunes femmes offrent un ballet à leurs sauveteurs...

...Et puis c'est tout: quelques gags bien lourds et bien idiots, un ballet en Technicolor (que le Kodascope massacre, hélas) Daphne Pollard et Lige Conley qui improvisent, ça sent le remplissage...

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett Eddie Cline Technicolor
12 juillet 2022 2 12 /07 /juillet /2022 09:13

Le vieux Sud, avant la guerre civile... Le planteur Van Horn s'est installé depuis sa Pennsylvanie natale, et bien il vit remarié avec une (insupportable) ancienne "belle" locale, et avec son grand fils Carl. Celui-ci a rencontré une jeune femme, Dixiana (Bebe Daniels), qui est chanteuse à New Orleans. Avec le soutien de son père, il la ramène chez eux pour se marier, mais la belle-mère s'oppose au mariage quand elle apprend que Dixiana a travaillé dans le cirque... Elle doit quitter la plantation et décide de le faire sans Carl, dont elle pense qu'il ne doit pas mettre son avenir en danger.

Cinématographiquement, c'est du pur Musical de 1930, cette fois servi par la RKO: intrigue vague d'opérette, répartition parfois hasardeuse des ingrédients (chants, danse, comédie, et intermèdes de music-hall) dans laquelle les trois vedettes sont Bebe Daniels (compétente en dépit du matériau usé jusqu'à la corde qu'on lui confie), et les insupportables comiques pas drôles Wheeler et Woolsey, dont je ne vais pas plus parler parce qu'ils n'en valent pas la peine. Everett Marshall, le chanteur qui joue Carl, est nul. Le film vaut sans doute plus par ses vingt minutes finales en Technicolor qu'autre chose, et son méchant est épouvantablement fade...

Sinon, c'est le Sud tel que le cinéma s'est toujours obstiné à le représenter: douceur de vivre, mint juleps, et "mes esclaves chantent mieux que les esclaves des autres, c'est parce qu'ils aiment leur maître"... Bref.

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Musical Technicolor
5 mai 2022 4 05 /05 /mai /2022 16:47

Le petit royaume de Graustark, en Europe, sollicite le retour du prince héritier Oscar (Creighton Hale), exilé à Washington. Accompagné de sa cousine, Beverly Calhoun (Marion Davies), ce dernier part donc vers son destin... Et va devoir laisser tomber le rendez-vous car il a un accident de ski en route! Pour la stabilité du royaume, une seule solution, demander à la "princesse" Beverly de remplacer le monarque, au moins le temps que celui-ci se rétablisse. En chemin vers le royaume, Oscar-Beverly est attaqué(e) par une troupe de soldats dissidents et défendu(e) par un berger, Tandan (Antonio Moreno): ce dernier accepte de lui servir d'escorte, et Beverly, sous son déguisement, tombe amoureuse de son ange gardien... Mais il apparaît très vite que le responsable de l'attentat pourrait bien être l'affreux général Marlanax (Roy D'Arcy), qui était déjà à la source de l'exil d'Oscar... Celui-ci n'est donc pas disposé à collaborer avec le nouveau roi...

C'est un film romantique, certes mais c'est aussi et surtout une comédie. William Randolph Hearst, après tant d'années, finissait par laisser la Cosmopolitan produire des films dans lesquels Marion Davies pouvait se reconnaître, et si celui-ci recycle beaucoup d'aspects déjà présents dans bien des scripts de ses films, on sent bien que la star a insufflé énormément de sa bonne humeur contagieuse dans l'intrigue: et surtout elle s'y livre à quelques-uns de ses péchés mignons, le déguisement en homme (comme dans Little Old New York, qui recèle beaucoup de points communs avec ce film) et l'alternance entre scènes maquillées et scènes visage libre (qui lui permettait dans Lights of old Broadway et Zander the great de jouer plusieurs âges d'une jeune femme). Et tout en se situant dans un royaume de pacotille, le film rejoint un peu When knighthood was in flower, dont l'intrigue reposait beaucoup sur la raison d'état.

Le metteur en scène est déjà un vétéran, et un réalisateur tous terrains qui a du satisfaire Hearst pour son flair particulier pour le mélodrame classique, ce qui ne l'empêchait pas de jouer double jeu: on sent son envie de suivre Marion Davies dans une mise en scène iconoclaste qui se joue des genres, dans la façon aussi dont il laisse Roy d'Arcy, mâcheur de carpette numéro un ("chew the carpet", c'est une expression imagée qui signifie qu'un acteur en fait des tonnes), se moquer allègrement de lui-même et de son personnage... La photo, nocturne le plus souvent, est superbe, et le film garde son final en Technicolor bichrome... On dit donc, une fois de plus, merci à Edward Lorusso, Ben Model et les petits lutins de la Bibliothèque du Congrès, qui nous ont rendu disponible ce petit film...

 

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Published by François Massarelli - dans Sidney Franklin Marion Davies 1926 Muet Comédie Technicolor **
8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 17:28

Un mariage va avoir lieu en Arizona, chez les bous... pardon, les cow-boys, d'ailleurs tous préservés de la poussière et de la saleté, portant tous le même costume... Mais ce mariage arrangé n'a rien d'une occasion de se réjouir, car il séparera définitivement deux amoureux: l'un est un indien (un peu) et l'autre une, je mets des guillemets parce que je ne suis pas Eric Zemmour, "blanche"...

Pendant ce temps, Eddie Cantor joue un hypochondriaque qui chante les pures sous-entendus de la planète en roulant des yeux gracieusement, les girls chantent et dansent, Busby Berkeley cherche mais ne trouve pas encore. Ce serait anecdotique à l'extrême si le film n'avait pas été intégralement préservé dans son Technicolor d'origine, et franchement c'est un miracle. ...Pas le film.

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Published by François Massarelli - dans Musical Pre-code Technicolor
2 juillet 2021 5 02 /07 /juillet /2021 10:57

Ce n'est pas parce qu'on entre dans ce film accompagné par le rugissement d'un lion, que c'est une production de la MGM... Non, si la firme de Culver City est bien le distributeur, Roy William Neill travaillait à l'époque directement pour les Kalmus et pour la société Technicolor. Rappelons que ce studio existe depuis le milieu des années 10, et qu'après des essais peu concluants, avait sorti deux films en 1922 (The Toll of the Sea, Chester Franklin) et 1924 (Wanderers of the Wasteland, Irvin Willat, probablement perdu), avant de se placer en marge: ils fournissaient leurs services et leurs techniciens pour saupoudrer de séquences en couleurs les longs métrages des autres studios (Beyond the rocks, Phantom of the Opera, The ten commandments, Ben-Hur, Lights of old Broadway, Long pants, Seven Chances, Stage struck, The merry Widow et même Greed...), tout en maintenant une production de courts métrages. L'acharnement de Douglas Fairbanks à réaliser une production en Technicolor (une histoire de pirates, pour lui, ça ne pouvait être fait qu'en couleurs!) avec The black pirate a relancé l'intérêt pour l'idée de produire de nouveaux longs métrages, d'autant qu'en 1927, un nouveau procédé plus pratique voit le jour... 

The Viking est donc, non pas le premier long métrage en couleurs (vous lirez cette bêtise un peu partout, et ça m'énerve), mai bien le premier tourné avec le troisième procédé de Technicolor deux bandes. Il inaugure une nouvelle ère, puisque cette fois, si de nombreux studios vont continuer à saupoudrer (The Wedding march, The garden of Eden, Fig Leaves, The mysterious Island, Hell's angels, Glorifying the American girl ou Mammy peuvent tous en témoigner), le nombre de films intégralement en couleurs va s'accentuer: on aura bientôt Redskin (qui triche un peu, puisqu'il y a un quart du métrage qui est en noir et blanc), The Rogue song, The King of jazz, Whoopee, Under a Texas moon, Dr X ou The mystery of the wax museum... Et cette aventure de vikings a aussi l'insigne honneur d'être le premier film en Technicolor doté d'une bande-son...

Le problème, c'est qu'il est bien joli, ça oui, mais ce n'est pas un très grand film. Il est largement fondé sur l'attente d'un spectacle qui ne viendra jamais, et on sent les producteurs gênés aux entournures, entre la représentation des vikings en pleine saga maritime, et la nécessité de prêcher des valeurs aussi Chrétiennes que possible. On a donc ici une référence constante à la piété religieuse de Leif Ericsson (Donald Crisp), qui est présenté comme un visionnaire au milieu de sauvages, et si c'est basé pour une part sur des faits historiques, on sent qu'on se prive de beaucoup de scènes intéressantes! Les couleurs servent surtout à des effets décoratifs, la caméra bouge peu, ce qui est attendu (ce dispositif Technicolor était difficilement maniable), et donc au-delà de la palette, l'intérêt est moindre... Ces vikings constamment coiffés de casques à cornes (dorment-ils avec?) sont souvent assez ridicules, aussi... Plus grave, la vision de l'esclavage, qui devient ici une vaste blague, est gênante venant d'un pays qui a si longtemps fermé les yeux sur la pratique, ou en a carrément encouragé l'exercice...

 

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Published by François Massarelli - dans 1928 Muet Technicolor
11 juin 2021 5 11 /06 /juin /2021 16:07

Dans une petite ville française, un vieux fabricant de jouets (Joseph Swickard) recueille une petite mendiante; elle commence à rêver de marionnettes qui s'animent...

C'est une petite féérie de 10 mn, un complément de programme donc, produite par la compagnie Tiffany, qui misait énormément sur le Technicolor. Les contrastes sont forts entre couleurs froides et couleurs chaudes, pour accompagner le passage du froid vers la chaleur humaine de la petite fille... Le film fait partie d'un ensemble de courts métrages réalisés en technicolor deux bandes à la même époque par la même compagnie.

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Published by François Massarelli - dans Muet Technicolor
6 juin 2021 7 06 /06 /juin /2021 09:07

Deux jumelles nouvelles-nées sont séparées à la naissance suite au décès de leur mère, lors de la traversée de l'Atlantique. L'une d'entre elles sera élevée dans une famille bourgeoise du vieux New York Hollandais, les De Rhonde; l'autre sera la fille des O'Tandy, qui iront grossir les rangs des Irlandais de la ville, qui habitent dans d'infâmes taudis... Elles ne préserveront bien évidemment aucun lien...

Sauf que devenue actrice, Fely O'Tandy (Marion Davies) tape sérieusement dans l'oeil du grand fils des De Rhonde, et comme les O'Tandy, locataires de la famille De Rhonde justement, sont identifiés par le vieux financier comme le fer de lance de la contestation Irlandaise... Il y a donc du souci à se faire.

On va le dire tout de suite: il y a dans ce film des similitudes troublantes avec l'un des films précédents de Monta Bell, Lady of the night: Norma Shearer y incarnait là aussi deux femmes nées le même jour dans deux univers différents et qui se croisaient à peine, le temps d'un mélodrame... Sans que jamais le fait qu'elles se ressemblent tant ne soit pris en compte de façon très sérieuse dans le script! Et Marion Davies reprend le principe à son compte, en faisant toutefois de Fely le personnage principal du film. De l'autre, Anne De Rhonde, elle fait un portrait d'une grand sobriété. Bell a là aussi utilisé quelques artifices pour les filmer côté à côte, mais on pourrait presque l'oublier tellement les deux femmes sont dissemblables.

La principale impulsion créatrice du film est à imputer à Marion Davies, dont c'était la quatrième collaboration à la MGM. Il est probable que le choix de travailler avec Bell était motivé par un visionnage de Lady of the night, et cela expliquerait la similitude. En Fely, l'actrice a trouvé un personnage comme elle les aimait tant, une boule d'énergie, féminine mais prête à la castagne, pleine de ressources à défaut d'argent; elle commence d'ailleurs à l'interpréter avec zéro maquillage et zéro sophistication, permettant au passage par le music-hall de lui donner justement une transformation vers une créature plus avenante! Les scènes avec Conrad Nagel sont dominées par l'actrice qui est, une fois de plus, à son meilleur...

Le film est, un peu à l'imitation de Little Old New York, une évocation tendre du passé de l'Amérique, où la petite histoire (les bisbilles entre les O'Tandy et la "haute") rejoint la grande histoire, celle de la modernisation du pays: finances, mais aussi inventions et progrès technique: le rôle inattendu d'une petite Irlandaise y côtoie l'évocation de Thomas Edison et du très jeune Teddy Roosevelt! Monta Bell est à son affaire, avec son style qui lui permet de donner à voir les tribulations entre mélo et comédie de ses personnages principaux, tout en offrant une vie intérieure à son film par la façon dont il campe les gens autour d'eux. La plus belle preuve de soin de ces sept bobines reste la façon dont la couleur a été utilisée: une combinaison impressionnante de teintes, virages, du procédé Handshiegl et de Technicolor deux bandes, qui est même utilisé pour un effet dramatique pertinent, lors de l'arrivée théâtralisée de l'électricité à New York: bref, un blu-ray (Kino, régions A,B,C) sur lequel il est conseillé de foncer...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1925 Marion Davies Monta Bell Technicolor **
1 juin 2021 2 01 /06 /juin /2021 18:24

Le plus ancien des films parlants encore existants de Michael Curtiz est aussi son premier gros succès à la Warner, et sa première expérience en couleurs... C'est aussi un de ces musicals de la première heure, alors qu'entendre la voix synchronisée d'un acteur était encore relativement nouveau...

Une troupe de music-hall parcourt les Etats-Unis: parmi eux, Al Fuller (Al Jolson), la vedette de la troupe, amoureux de la fille du patron (Lois Moran) mais qui a accepté de mettre ses sentiments en veilleuse parce qu'elle est amoureuse de son meilleur copain (Lowell Sherman)... Mais le destin rôde et va semer la zizanie, allant jusqu'à laisser Al se faire injustement accuser d'une tentative de meurtre...

Al Jolson: c'est le premier écueil du film; il est, pour qui ne l'aime pas, difficilement supportable quand il chante. Maintenant, c'est un bien meilleur acteur que chanteur, et le film bénéficie d'une mise en scène rythmée... c'est un très bon point, tant les films qui vont vite sont rares en 1930, mais Curtiz a très vite maîtrisé les techniques du parlant, au point d'adopter avec son film un montage qui est très proche du muet...

Curtiz et le musical, y compris à la Warner (le futur studio de Footlight Parade!), c'est toujours l'impression d'un rendez-vous manqué, comme si le metteur en scène, avide de réalisme avant tout s'interdisait de tricher. Les numéros musicaux, chantés et dansés, sont donc ici représentés en temps réel, sur scène, sans ce décalage créatif qui fera le génie de Busby Berkeley... Mais pour une certaine portion, ceux de ce film vont bénéficier de 15 minutes (tout compris) de Technicolor, et c'est au moins ça de pris... Donc ce film qui aurait pu n'être que vaguement accessoire, finit de toute façon par être un document sur un monde que Curtiz connaissait bien, celui de la scène et des saltimbanques... Avec quelques chansons insupportables et des tonnes de "blackface" dedans.

 

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Published by François Massarelli - dans Michael Curtiz Musical Technicolor
31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 18:28

C'est un film en Kodachrome, et non en Technicolor. La nuance est importante, car le Technicolor de 1926, qui se raffinait d'année en année, restait un procédé de couleurs directes plus pratiques, mais moins fidèle que les autres technologies, dont le Pixma, et bien sûr Kodak... Le court métrage, basé sur une chorégraphie de Martha Graham, a été sans doute dirigé pour sa partie technique par le jeune Rouben Mamoulian, qui aura l'honneur en 1936 de mettre en scène le premier long métrage d'une nouvelle ère du Technicolor, Becky Sharp: tout se tient.

Quant au film lui-même, un court de sept minutes, il est une assez anecdotique chorégraphie orientalisante dont les couleurs restent le principal atout...

 

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Published by François Massarelli - dans Rouben Mamoulian Muet Technicolor