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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 17:35
Unfaithfully yours (Preston Sturges, 1948)

Sir Alfred de Carter (Rex Harrison) est un homme heureux, comblé: héritier richissime d'une famille qui fabrique des montres en Grande-Bretagne "depuis Waterloo", chef d'orchestre, l'un des plus grands parmi les plus grands, il est marié à Daphné (Linda Darnell), une adorable Américaine qui l'aime de tout son coeur. A moins que... Lorsque Sir Alfred revient aux Etats-Unis après une tournée, il s'attend à ce que sa vie continue comme elle a toujours été, pas du tout à ce que son beau-frère, l'insupportablement médiocre August (Rudy Vallee) lui annonce avoir utilisé les services d'un détective (Edgar Kennedy) pour surveiller Daphné, et encore moins à ce que les conclusions du détective amènent à l'inévitable assurance que Daphné avait fricoté avec le secrétaire de son mari, Tony (Kurt Kreuger). Blessé au plus profond de son âme, Sir Alfred va livrer son plus beau concert, en imaginant tout en conduisant diverses façons de se débarrasser de son épouse.

Le consensus autour de ce film est généralement très favorable, ce que j'ai du mal à comprendre. Car ce modèle de comédie n'est dans l'ensemble pas excessivement drôle. Avec une longue scène de répétition de l'orchestre, on sent bien que le film tout entier tient dans ces quelques trente minutes au cours desquelles Sir Alfred laisse galoper son imagination autour du meurtre de sa femme, et si cela reste un moment intéressant de cinéma, la répétitivité finit par l'emporter sur l'intérêt. Et lorsque Harrison rejoue dans la vérité l'une des scènes de meurtre, la comédie semble toute entière dans le décalage embarrassant entre l'exécution réussie (Rêve) et mise en oeuvre ratée (réalité), dans une scène aussi lourde que démonstrative. Restent quelques moments de grâce, tel ce merveilleur passage dans lequel Edgar Kennedy, détective privé, s'avère un mélomane, qui aime tant la façon dont Sir Alfred s'occupe de Haendel ("The way he handles Handel"). Pour ce qui est sans doute le dernier film de Sturges dans lequel celui-ci se soit vraiment investi, c'est bien dommage.

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Published by François Massarelli - dans Preston Sturges