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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 10:51

Quoi de neuf chez Salvadori? Toujours une histoire de personne mise en marge, cette fois de façon irrémédiable. Mais si Antoine (Gustave Kervern) file un mauvais coton (Il est en pleine dépression, accro à des substances, et fuit sa vie et tous ceux qu'elle implique), il n'est pas seul: une séquence au début du film le voit visiter une boite d'intérim, ou son interlocutrice est au bord de la panique, et tout le monde a des tranquilisants sur soi... Il s'installe dans un immeuble dont il est devenu le concierge, et fait assez mal son boulot, mais retrouve un certain gout pour l'humanité. Mais voilà, l'humanité va mal: un copain (Pio Marmaï) auprès duquel il va trouver du bon temps s'avère un ancien footballeur qui a trouvé refuge dans les drogues dures, un voisin apparemment pointilleux s'avère être un cas psychiatrique, qui aboie à sa fenêtre pour faire croire qu'il entend de mystérieux chiens, et surtout la propriétaire (Deneuve) est en plein trip maniaco-dépressif.

C'est la crise, et Salvadori, qui aime bien nous faire rire, ne le fera pas jusqu'au bout: question de choix, mais il faut le savoir, attention, le film ne vous aidera pas forcément à vaincre l'éventuelle déprime ambiante. Mais il l'illustre assez bien, avec une galerie de personnages touchants, bien campés, jamais totalement caricaturaux... Mais c'est sûr, on n'est plus dans le gentil monde un peu rose d'Après vous, ou de Hors de prix. On est dans les coulisses, dans l'arrière-cour pour paraphraser le titre. En tout cas, cette histoire de gens qui se cherchent en se perdant toujours un peu plus est à l'image de notre monde.

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Published by François Massarelli - dans Pierre Salvadori