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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 09:30

C'est le travail distinctif de Tim Burton sur Vincent et Frankenweenie, ses deux étranges courts métrages pour Disney, qui lui ont valu d'être engagé par la production de ce premier court métrage. Pee-Wee Herman, de son vrai nom Paul Reubens, est un personnage comme les télévisions locales des années 50 en proposaient à la pelle (Voir le biopic Ed Wood à ce sujet!), né pour un show de comédie qui avait du succès dans les années 80: un personnage lunaire, semblant tout droit sorti, le maquillage compris, des films muets des années 20, et qui vivrait dans une sorte d'état d'enfance en constant décalage avec la réalité qui l'entoure. Et le film ne montre rien d'autre: le scénario (Co-écrit par Reubens) conte en effet les déboires de Pee-Wee l'homme-enfant qui fait le our des Etats-Unis à la recherche de son vélo disparu... Prétexte à gags, rencontres cocasses, et visite à tout casser d'un studio de cinéma (Warner, qui distribue la film, a donné les clés à la production).

Chercher l'univers de Burton dans ce qui est avant tout un exercice imposé, s'avère un peu malaisé, mais on peut quand même voir ici une ébauche de certains des aspects burlesques de bien des films (Beetlejuice, Batman, Mars attacks!...) et constater que Pee-Wee, aussi horripilant (Voire insupportable) soit-il, est un peu un cousin de ces personnages décalés en noir et blanc, à peine sortis de l'enfance mais par une porte dérobée, qui peuplement les films du metteur en scène. Et l'humour particulier, mélange de cynisme et de premier degré parfois embarrassant, sera présent dans les longs métrages de Burton jusqu'à Dark Shadows. Mais s'il fallait retenir un aspect positif et un seul, au-delà de l'entrée en scène de Tim Burton comme metteur en scène de longs métrages, c'est bien sur le fait que Danny Elfman y ait composé et enregistré sa toute première bande originale de film, du moins la première pour un film de studio majeur. Et dès le départ, le talent hallucinant de ce disciple de Steiner, Herrmann, Stravinsky et Korngold est présent.

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Published by François Massarelli - dans Tim Burton