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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 11:15

The screwfly solution est, comme Homecoming, un film de moins d'une heure réalisé pour la télévision par Joe Dante, scénarisé par Sam Hamm, et adapté d'une obscure nouvelle: Alice Sheldon a écrit la nouvelle en 1977, et l'histoire est une intéressante variation sur le féminisme. Mais cette interprétation reste en creux, car du début à la fin, le film multiplie les fausses pistes: deux scientifiques qui ont travaillé dans la forêt tropicale sur des solutions pour régler un problème d'insectes, constatent quand ils reviennent chez eux à Houston que les Etats-Unis sont en proie à une guerre entre les hommes et les femmes: on se rend vite compte que les hommes ont été touchés par une maladie liée aux insectes, qui les rend agressifs dès qu'ils ont des pulsions sexuelles, et ils finissent par se livrer au meurtre des femmes, quel que soit leur age, et quels que soient leurs liens avec leurs victimes. L'épidémie s'étend, et l'un des scientifiques, Alan (Jason Priestley), fait comprendre à son épouse (Kerry Norton) qu'elle ferait mieux de partir avec leur fille aussi loin de lui que possible...

Nettement plus linéaire que The Homecoming, le film est aussi beaucoup moins drôle. Le propos, durant presque toute la durée de l'intrigue, nous oriente vers une lecture environnementaliste, en pointant du doigt une force extérieure (Divine? Extra-terrestre? la solution, pur truc de fiction, est donnée pour la satisfaction du public à la fin, mais à mon sens, elle importe peu) qui aurait pris la décision de se débarrasser de la race humaine en détraquant la libido des hommes. De fait, le film à mon humble avis parle plutôt de cette étonnante tendance des hommes à toujours chercher les prétextes les plus divers pour se retourner contre les femmes. Un maire tue une épidémiologiste, parce qu'elle est une intellectuelle; des hommes dans la rue font un écart en voiture pour tuer deux piétonnes, et un père qui éprouve une attirance pour sa fille va la tuer... On évoque aussi la Charia des fondamentalistes Islamistes... Bref, une tendance partagée, et le problème c'est que ça n'a rien d'une fiction, même si le film va loin: il prévoit effectivement la disparition de la gent féminine, et donc à terme de la race humaine...

Quoi qu'il en soit, le message est clair: cette tendance, si répandue, de l'homme à agir avec violence contre les femmes, est une façon de jouer contre lui-même. Le film le dit, et le dit avec la science impeeccable de Dante pour la mise en scène, et la construction dramatique. Une fois d eplus, il peut en dire plus à la télévision qu'au cinéma...

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Published by François Massarelli - dans Joe Dante