Une jeune femme(Cleo Ridgely), fille de juge mais mariée par amour avec un abominable filou, se rend compte de son erreur après quelques années. Engagée par un couple riche pour du travail à domicile, elle renoue avec son passé bourgeois et s'éprend d'un jeune milliardaire. Suite à divers quiproquos, le jeune homme (Wallace Reid) tue son mari et va (sans doute) pouvoir convoler avec la belle.
Sur ce canevas de mélo, du à la fidèle Jeanie McPherson viennent se greffer divers thèmes, sociaux et moraux, qui étaient dans l'air en cette année 1915 (The Mother And The Law, Alias Jimmy Valen
Le film précédent posait les jalons d'un mélodrame bourgeois, celui-ci est un merveilleux exercice d'économie, dans lequel contrairement aux luxueux exemples précités (Griffith, Walsh, Tourneur) on évite les grandes scènes de genre (Le Hold up de Jimmy Valentine, ou l'incendie de Regeneration, tous deux spectaculaires par la mise en scène et les moyens utilisés) pour se concentrer à chaque scène sur les drames de deux ou trois personnages, superbement interprétés et bénéficiant d'une mise en scène précise, d'une photographie à tomber par terre, et d'un montage constamment efficace, le tout fourni en prime avec une fin ouverte, abrupte et dénuée de tout commentaire, ce qui est particulièrement intéressant quand on connait le parcours de son auteur dans les décennies qui s'annoncent...