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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 17:05
Ouvre les yeux (Alejandro Amenabar, 1997)

Ce film est décidément bien curieux. Il est à la fois un gadget sans nom, un de ces films entièrement basés sur un coup de théâtre qui a tout de la tricherie, ce qui explique qu'un réalisateur de films de mauvais gout s'y soit attaché au point d'en faire un fort vomitif remake (Vanilla Sky, l'un des plus mauvais rôles de Tom Cruise, ce qui vous donne une idée de l'insondable) et en même temps un film totalement en phase avec la thématique de son auteur, celui-ci ayant sauvé le tout du naufrage par quelques bonnes idées... et par de véritables provocations. L'intrigue est irracontable, d'autant qu'il est délicat de ne pas en dévoiler les contours.

Pour résumer toutefois, sachez que Cesar (Eduardo Noriega) est un jeune homme tout ce qu'il y a de riche, qui a tout: le luxe, la beauté, les femmes, et un penchant pour la solitude. Jusqu'au jour où il rencontre Sofia (Penelope Cruz). Il tombe amoureux, mais ne profitera pas très longtemps de la félicité du coup de foudre, puisque le même jour il est victime d'un accident de voiture provoqué par une femme jalouse, Nuria (Najwa Nimri). si cette dernière y restera, Cesar survit mais il est affreusement défiguré. C'est pour lui la fin de la période dorée: Sofia l'évite... Jusqu'au moment ou elle revient vers lui et le soutient dans son nouvel espoir: Cesar va expérimenter un miracle de chirurgie... Mais il va aussi avoir des visions, de la confusion mentale, et ça va mal finir... ou pas.

Disons que le film est bien une oeuvre d'Amenabar, on voit son penchant pour une mise en scène qui inclut le contrôle absolu du spectateur. Le script, bien que basé sur une intrigue qui est rendue logique par son pesant d'explications rationnelles au moment adéquat, inclut en particulier l'obsession pour le passage vers la mort, un thème récurrent dans les cinq premiers longs métrages du metteur en scène. On regrette bien sur de ne pas pouvoir aimer le personnage principal, un goujat particulièrement imbu de lui-même, mais le film possède suffisamment de péripéties pour que son parcours lui soit au moins désagréable... Et Amenabar, on ne doit pas l'oublier, possède un humour vachard qui se manifeste ici aux moments les plus inattendus. Il en fallait pour faire passer la pilule de l'intrigue d'ailleurs. Pour en savoir plus... voyez le film.

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Published by François Massarelli - dans Alejandro Amenabar Espagne Science-fiction