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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 17:16

Sorti en janvier 1921, soit quelques mois avant The affairs of Anatol, ce film partage avec ce dernier le privilège d'être une expérimentation de son auteur, qui incorpore à la fois les éléments de ses comédies et du mélodrame, pour renouveler un genre qu'il ne sent peut-être plus, après il est vrai en avoir épuisé toutes combinaisons. Pour ce faire il recycle ici l'argument de son film The golden chance, en axant l'essentiel de la première partie sur la comédie d'observation: Les Mallory sont un couple de bourgeois distingués, et M. Mallory (Theodore Roberts) a besoin de l'appui d'un jeune homme entreprenant pour ses affaires, et le jeune homme (Forrest Stanley) ne souhaite pas s'attarder chez eux, ce qui pourrait faire perdre à son ami certaines opportunités lucratives. Son épouse (Kathlyn Williams) lui propose donc de le faire rester en l'appâtant avec une jeune beauté qu'il sera facile de contrôler: leur couturière Mary Maddock (Agnes Ayres) est justement tout à fait charmante, elle fera un piège facile. Il n'y a que deux problèmes: le premier, c'est que Mary est mariée, à un homme brutal qui est revenu de tout à force de ne pas trouver de travail... Et le deuxième, c'est bien sur que Mary et l'ami des Mallory vont, bien sur, tomber follement amoureux l'un de l'autre...

Après The Golden Chance dont le titre soulignait la possibilité donnée à une jeune femme de s'élever et d'échapper à son destin, Jeanie McPherson prêche beaucoup ici, contre l'attrait du "fruit défendu". Mais comme d'habitude, le prêche sert essentiellement à masquer les intentions salaces, le film étant comme d'habitude fort risqué. On reste dubitatif devant la nécessité de refaire ce qui reste l'un des chefs d'oeuvre formels de DeMille, et le résultat ne donne pas raison à son auteur. D'autant que si on y montre avec virulence les différences entre les classes, et il faut voir comme Mary est bien mal lotie, on voit bien qu'une fois de plus les classes dirigeantes sont grâce à leur chance à l'abri de la tentation du crime... ce qui n'est pas le cas des pauvres, qui sont manifestement attirés par la malfaisance! Quant aux Mallory, ils n'auront aucun châtiment pour leur supercherie d'un goût douteux. ...Il faut croire que ce n'était pas le sujet!

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Published by François Massarelli - dans Cecil B. DeMille Muet 1920