Première incursion de Bugs Bunny dans l'univers sacro-saint du western, Hare trigger nous permet aussi d'y apprécier la première prestation de Yosemite Sam (Curieusement rebaptisé Sam le pirate en Français, je refuse de comprendre). Dès le départ, annoncé de façon très codifiée par la vision de son faciès inquiétant (Qui ne nous montre en rien qu'il est en fait ridiculement petit, pas autant que Nicolas Sarkozy mais presque) sur une affiche le réclamant mort ou vif, le personnage n'a rien à changer. La voix de Mal Blanc, forcée de façon péremptoire, l'incapacité à la modestie du brigand, et l'aveuglement matamore font une fois de plus mouche, et bien sur Bugs Bunny n'en fera qu'ne bouchée.
Par ailleurs, dans ce film riche en gags, Freleng qu'on juge souvent conservateur s'amuse avec le scénario de Michael Maltese à faire du méta-film en permanence. D'une part, une porte d'un train qu'on ouvre à plusieurs reprises nous dévoile de courts extraits de Dodge city, de Michael Curtiz, et d'autre part, Bunny repasse au devant de l'écran pour rappeler son pouvoir absolu sur ses propres films, comme dans Tortoise beats hare, de Tex Avery...