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  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 09:20

Soyons beaux joueurs, à l'ère des portables, et de la banalisation de l'art, on aurait probablement pensé que de tels films auraient envahi les écrans. Je veux parler des films (Généralement appartenant au genre fantastique) tournés comme s'ils avaient été faits dans le feu de l'action, par des gens munis d'une caméra, et auxquels une chose totalement invraisemblable arrive... But du jeu, rendre l'histoire possible à suivre sans jamais passer par le cadre confortable d'un plan bien cadré, et trouver les moyens de justifier l'injustifiable, tout en donnant à la chose l'allure de la vérité. Voilà en gros le cahier des charges de ce projet mené entre autres par Reeves, le producteur J.J. Abrams et le scénariste Drew Goddard, qui n'ont pas du tout envie de se prendre au sérieux. Ici, l'histoire concerne une soirée à Manhattan durant laquelle des monstres immenses et très très méchants attaquent la ville, le tout vu du point de vue d'une bande de jeunes amis qui étaient à une fête organisée pour l'un d'entre eux, qui s'apprêtait à partir pour travailler au Japon. La présence de la caméra est doublement justifiée: l'un des amis (Un indescriptible loser) se voit confier la mission d'interroger tout le monde et de filmer les amis du héros de la soirée, lorsqu'ils disent un petit mot pour lui. Au milieu de la confusion engendrée par un incident entre deux protagonistes, le chaos commence, tout le monde est évacué, seuls quatre des fêtards vont se retrouver dehors, et... Hud continue à filmer: la deuxième justification de cet improbable événement, c'est qu'il y a pris goût!

Et globalement, ça marche, parce qu'au-delà du gimmick, certes un peu énervant, il y a trois qualités à ce film (Au milieu d'innombrables défauts): d'une part, les personnages sont motivés, clairs dans leurs rapports parce que très bien exposés au départ, et la rigueur de la structure a permis qu'on les suive sans aucune ambiguïté. Une autre qualité, c'est qu'on ne voit que ce qui est filmé par les protagonistes, par une caméra DV, donc on ne verra pas trop les sales bestioles et le chaos ambiant. Parce que quand on en voit, le film cesse immédiatement d'être crédible, voire intéressant. C'est donc, comme les meilleurs films du genre, une oeuvre consacrée justement à l'angoisse. Enfin, le film se nourrit de l'atmosphère post 9/11, comme The war of the worlds de Spielberg, et le fait avec intelligence, sans le dire, en jouant donc sur la conscience collective. Et il le fait à Manhattan...

Mais une question, quand même, me taraude: suis-je définitivement trop vieux pour accepter les évolutions de l'imagerie cinématographique, où bien les monstres de ce film sont-ils épouvantablement laids? Des créatures inspirées de la bande dessinée Américaine, un art pour lequel je n'ai pas la moindre sympathie, mais c'est le même problème que dans The Mist de Darabont: trop de sales bestioles!

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Published by François Massarelli - dans horreur