
Linder, durant toute sa carrière, a été intéressé par les possibilités du tournage en extérieurs, en particulier pour appuyer son portrait permanent d'une classe oisive. Comme beaucoup des artistes qui travaillaient chez Pathé, la conscience sociale n'était pas un vain mot pour lui. Non que je souhaite comparer ce petit, tout petit film de Linder avec, disons, Germinal de Capellani. Mais l'intention de Linder était bien de rendre compte de certaines vérités de la bourgeoisie, d'une façon dont ne rendraient jamais compte les films Gaumont... Et c'est donc ce que nous avons ici: Linder, en villégiature sur la côte d'Azur, y a emmené une équipe, et semble improviser un film dont il va faire une bobine entière... pour pas grand chose hélas. Le prétexte en fait long feu:
Max est sur les rochers, sur le bord de la méditerranée, et se prend d'envie de faire des photos. Mais il croise une beauté qui s'apprête à prendre un bain, et elle n'a pas envie du tout de se faire tirer le portrait. Elle négocie avec Max afin que celui-ci prenne ses photos ailleurs, mais il va tout faire pour contourner l'interdiction. Exaspérée, elle disparaît sous les flots...