Si la production des Bugs Bunny est dominée en nombre par les films de Freleng et McKimson (Qui ont été les seuls réalisateurs à travailler sur le personnage en 1948), les films tournés par Chuck Jones sont désormais les plus intéressants du lot! Jones n'a pas encore sorti son premier dessin animé des aventures malencontreuses du Coyote et de son tant désiré, mais trop rapide pour lui, oiseau idiot, mais il ne va pas tarder, et il est déjà un peintre paradoxal de l'absurdité humaine, qui n'a pas son pareil pour rendre abstrait le plus trivial des, par exemple, matches de boxe... Et il s'en passe des choses sur ce ring, vous pouvez me croire!
Comme dans Baseball Bugs (De Freleng), Bugs est enrôlé pour se battre contre un adversaire trop grand pour lui, mis une fois sur le ring (Après une notable et inattendue période d'hésitation bien compréhensible), il va triompher de façon systématique au cours de 110 rounds, avant de trouver une façon de finir un cartoon qui aurait pu durer très longtemps, en rappelant que Bugs Bunny se rend maître de tout, y compris de la matière filmique représentée par les films dont il est la vedette. Bon, ce n'est sans doute pas le plus réjouissant des films de Bugs Bunny, mais il convient de s'y attarder de temps à autre...