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La réussite de Duck soup n’a pas poussé Roach et Laurel à continuer l'association entre les deux acteurs. Si Laurel comme Hardy sont bien tous deux de nouveau présents dans ce nouveau film, les deux acteurs sont séparés de plusieurs façons ici. La réussite de Slipping wives est réelle, et elle exploitel’interaction possible entre les deux futurs partenaires, mais sans doute pas autant qu'on l'aurait souhaité. Ce film fait partie d’une série de courts métrages dans lesquels Roach faisait tourner des has been, et c'est un mélange curieux de comédie sophistiquée et de boulevard outrancier.
Priscilla Dean, ancienne pointure de la Universal (Notamment vedette de plusieurs films de Tod Browning, dont deux films de gangsters dont elle partageait l'affiche avec Lon Chaney, The wicked darling, et Outside the law) est la "star" du film, qui interprète une dame bien sous tous rapports, une bourgeoise qui constate que son mari, un peintre (Herbert Rawlinson), ne "l'embrasse plus que les dimanches et jours fériés". Elle décide de faire quelque chose, et avec l'aide d'un ami (Albert Conti), trouve un plan: elle va faire venir un homme et le payer pour la séduire afin de susciter la jalousie du mari. C'est Laurel, innocent venu amener de la peinture, qui va s'y coller, et ça ne va pas être facile, car avec la présence de deux hommes élégants dans la maison, il ne sait pas exactement qui est le mari... Par ailleurs, le majordome (Oliver Hardy), immédiatement hostile au nouveau venu, n'arrange pas les choses...
Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais c’est du Hal Roach en bonne forme, empreint de cette folie communicative qui n’épargne pas les héros, généralement bien comme il faut, de ces films. Le grand plaisir pris par les acteurs et metteurs en scène de ces films est de mélanger les contraires: qu'on se rappelle que déjà, 45 minutes from Hollywood opposait le monde des héros à l'univers urbain et moderne de Hollywood, et ses hôtels sophistiqués. La deuxième bobine s'égare parfois (un gag de "fantôme", basé sur l'apparition d'un chat qui s'est emberlificoté dans une chemise... je rappelle que ces animaux sont plus intelligents que nous!) mais permet une série de séquences virtuoses impliquant l'animosité de Hardy envers Laurel, des poursuites et un soupçon de violence contenue...
Enfin, une remarque s'impose encore, au sujet du manque de clairvoyance de Roach qui n'avait pas compris qu'il fallait impérativement allier Laurel et hardy dans leur propre série: au moins, il les traitait à égalité: après 45 minutes from Hollywood, dans lequel Laurel jouait les utilités, et Hardy avait un rôle plus important, cette fois, c'est le contraire...
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