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En deux temps, autant qu’il y a de bobines à ce chef d’oeuvre, les musiciens Laurel (Clarinette) et Hardy (Cor d’harmonie) vont provoquer au sein de leur orchestre une telle pagaille qu’ils vont se faire licencier, puis chasser de leur pension de famille suite à leur nouvelle situation économique. Dans la deuxième partie, ils se lancent dans une carrière de musiciens des rues, sans licence, et vont-forcément- échouer en raison de l’acharnement d’un policier à leur égard, d’une part, et de leur incapacité à jouer ensemble de façon synchrone. La fin est un déchaînement irrésistible et inattendu de férocité dans laquelle Stan provoque une bagarre au cours de laquelle tout le monde se donne de vigoureux coups de pied dans le tibia avant de déchirer le pantalon de l’adversaire... Selon une règle établie clairement dans Hats off, qu'on aimerait tant retrouver, la suite est donc une vague sans précédent d'attentats à la pudeur, contagieux et hilarants.
C’est beau, poétique et sublime. Sinon, voici donc la première arrivée de la musique et du son dans un de leurs films, mais la clarté de la mise en scène et la lisibilité totale de l’action sont telles que même si le film est muet, on ne questionne pas cette curieuse idée, et on en redemande… Un dernier plan, enfin, nous renseigne sur la véritable complicité entre les deux hommes : ils ne font qu’un. Voyez le film, tiens!