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Ce film est moins bon que le précédent (Unaccustomed as we are), mais plus risqué: il commence dans une vraie gare, en plein air, soit l'environnement qui donnait des sueurs froides aux techniciens du son en cette année 1929. Si le début (On voit Stan attendre au milieu des gens dans la gare) est apparemment muet, l'arrivée de Hardy a été tournée en son direct, et ça marche plutôt bien. Typiquement, il y a un gag sonore, avec l'introduction du chef de gare (Tiny Sanford) qui beugle la longue liste des étapes du train, mais on ne comprend rien...
Puis le film installe l’essentiel de son intrigue dans un train: Laurel et Hardy sont deux musiciens (Ils ont un violoncelle…) en tournée, ils doivent jouer à Pottsville et prennent donc le train en conséquence; un gag vaguement irritant voit les deux garçons se déshabiller avec difficulté en plan fixe pendant 6 mn, mais le plus fort de ce film est un gag déclenché par les deux hommes, mais auquel ils ne participent pas vraiment: Stan ouvre, en avançant dans le wagon –lit, la porte d’une cabine au moment ou une jeune femme se déshabille. Laurel est parti, mais le mari intervient, et c’est Charlie Hall: voyant un homme dans le couloir, il se dirige vers lui, et sans un mot, déchire son costume, puis retourne dans sa cabine. La victime se retourne, aperçoit un autre homme et toujours sans un mot, le suit hors champ, et on entend le CRAAAAC d’un costume qui se déchire. Bientôt, tout le wagon sera impliqué…
Pour finir, on notera que Laurel et Hardy sont fatigués : après les pianos de Wrong again et Big business, le cor et la clarinette de You’re darn tootin’, le violoncelle ici reste intact. M’est avis que cette mansuétude à l’égard des instruments de musique ne durera pas...