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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 18:04

Produit par Aaron Rosenberg pour Universal, sur un script de Borden Chase, et interprété par James Stewart: avec ses scènes de haute montagne, on est forcément tenté de rapprocher ce film de la série des collaborations de l'acteur avec Anthony Mann: ce film aurait d'ailleurs du être leur 9e collboration, mais Mann, qui désapprouvait le choix du studio de confier un rôle à Audie Murphy, en a décidé autrement. Et c'est ainsi qu'en l'absence d'un réalisateur prestigieux, Night passage est devenu l'unique production de cinéma du metteur en scène de télévision James Neilson. Avec son pedigree, on serait bien sur tenté de crier au tâcheron, mais il s'en sort finalement assez bien...

Le film commence tranquillement, avec une scène durant laquelle James Stewart interprète un homme qui va le long de la voie ferrée, de ville en campement, pour proposer ses services de musicien. Il joue de l'accordéon, et semble tenter de faire oublier un passé de fine gâchette, en faisant danser les ouvriers du cheval de fer... Les premières scènes renvoient à une caricature des films de Ford, avant que le drame Shakespearien ne nous rappelle qu'on est dans un territoire proche des films de Mann, avec sa rivalité entre le grand frère James Stewart passé du côté de la morale, et le plus jeune Audie Murphy qui lui penche du coté de la flibuste un peu romantique, mais assez franchement malhonnête: il travaille pour un dingo, joué avec conviction et un poil de sadisme, par Dan Duryea. Stewart, lessivé et lâché par tous, obtient un job dangereux: il doit convoyer la paie des ouvriers, alors que la bande dont fait partie son frère attaque systématiquement les trains qui passent à sa portée.

C'est un film dont l'intrigue se bonifie au gré de son déroulement, avec un certain nombre d'avantages: la montagne, bien sur, et des points de vue à couper le souffle, que William Daniels ne se prive pas de rendre magnifiques à l'écran. Un Technirama, petit cousin du Cinémascope, de fort belle tenue, la musique de Dmitri Tiomkin. Bon, certes, Murphy n'est pas à la hauteur... Mais Neilson, à quelques exceptions près, fait un bon boulot: l'attaque du train, vue de plusieurs points de vue, est passionnante, et certaines scènes de fusillade à la fin (Certes un cran en dessous du final de Winchester 73, mais à l'impossible nul n'est tenu) valent le détour. Occasionnellement, il révèle son métier de réalisateur de télévision en privilégiant les plans d'ensemble, au détriment du suspense, mais il s'en tire bien avec l'écran large, ce qui n'en doutons pas, devait le changer un peu...

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Published by François Massarelli - dans Western