Maya, le distributeur de ce film, a beau jeu de tenter un amalgame avec le sulfureux film Shortbus, de John Cameron Mitchell, dans lequel un certain nombre d'acteurs et autres personnalités du continent Nord-Américain se livrent à des séances de zizi-panpan en toute liberté, de façon explicite, et sans être pour autant des acteurs spécialisés du genre. Sook-Yin Lee, alors présentatrice de la télévision Canadienne, faisait justement partie de la distribution et elle en était même le personnage principal. Passée réalisatrice, pour cet unique long métrage, elle a situé son intrigue dans le même sujet, en évitant toutefois de reprendre la route (Totalement à la mode par ailleurs) du sexe "en vrai".
Cristin Milioti (Yes, THE "mother" pour les initiés) interprète une jeune femme qui découvre sa féminité dans le cadre d'une recherche intérieure liée à la découverte du fait qu'elle a rejeté toute sexualité durant des années. Les raisons en sont multiples: ses parents semblent se détester avec insistance, elle a eu un cancer qui l'a laissée boiteuse et, estime-t-elle, trop petite, elle a honte de son corps, qu'elle cache derrière des tonnes de vêtements informes, etc... L'élément déclencheur, c'est une nuit d'amour ratée avec un garçon qu'elle aime, mais qui ne va réussir à provoquer chez elle que des rires (Elle est épouvantablement chatouilleuse) et une grande dose d'embarras... Il prennent la décision de prendre du champ, et elle se décide à prendre le taureau par les cornes et à apprendre sur le tas.
Une comédie romantique malgré tout, ce film parfois franchement foutraque passe de moments loufoques en moments aux limites de l'embarras, avec humour et un soupçon d'absurde. Cristin Milioti, qui en était clairement à ses débuts, se jette à l'eau avec un aplomb notable, littéralement comme au figuré. Un film... Canadien, car oui, il y en a. Mal foutu, mais pas vraiment calibré...