Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 19:52
3 godfathers (John Ford, 1948)

C'est après l'échec public retentissant de leur première production en commun, The fugitive (Objectivement, l'un des pires films de Ford, adapté de Graham Greene) que Merian Cooper et Ford ont renchéri avec un film clairement taillé pour le succès, un conte de Noël déjà tourné une fois à la MGM par Chester Morris... Ford disait souvent que Marked men (1919) qu'il avait tourné avec Harry Carey, était aussi une version de la même histoire, mais le film étant perdu, on pourra juste le croire sur parole, ce qui n'est jamais garanti! Le deal avec la MGM, après l'aventure du flop précédent, était une bonne affaire, et le film (Dédié au passage, à Harry Carey, décédé quelques mois plus tôt) ressemble quand même beaucoup à du sur-mesure pour le box-office. De fait, c'est un classique, sur lequel je ne peux pas m'empêcher d'avoir deux avis...

Rappelons l'histoire: trois hommes (John Wayne, Harry Carey Jr et Pedro Armendariz) arrivent dans la sympathique petite ville de Welcome Arizona, et conversent quelques minutes avec le shériff (Ward Bond) et son épouse (Mae Marsh) avant de se tuer sur la banque et de la dévaliser. En fuite, ils se précipitent dans le désert, qu'ils envisagent de traverser en allant d'un point d'eau à l'autre... mais la malchance les poursuit, l'eau vient à manquer bien vite, es chevaux s'enfuient, et l'un d'entre eux (Harry Carey Jr) est sérieusement blessé. Ils trouvent un chariot, dans lequel une femme (Mildred Natwick) enceinte, agonisante, va donner vie en leur présence à un garçon. Ils décident de le suver, même s'ils doivent tous mourir pour ça...

Donc d'un côté, un conte fortement teinté de Christianisme pour cous d'écoles, dans lequel "trois parrains" vont se donner à fond pour un enfant, rachetant du même coup tous leurs péchés, même si cela ne semble pas du tout être l'intention! Un conte simpliste, fait de bons sentiments, de coïncidences et de miracles téléphonés...

De l'autre, c'est un film de John Ford, certes pas forcément de la meilleure eau, mais on sent qu'il a aimé tourner cette histoire, et que ses acteurs l'ont aussi apprécié. On aime toujours voir John Wayne en baroudeur du désert de l'ouest, on sent que ce n'est jamais un rôle de composition. De même, Ward Bond en shériff bourru est fantastique, et le Technicolor rutilant (C'est le deuxième film de Ford en couleurs après Drums along the Mohawk), vu par son oeil unique mais légendaire fait merveille avec les teintes du désert et la nuit d'un bleu pâle inattendu, mais si esthétique... Alors on se laisse gentiment aller, bien entendu...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans John Ford Western John Wayne