Conçu et sorti pendant la lente maturation du premier long métrage, ce film qui recycle Duck soup est un chef d’œuvre, irrésistible et parfait: on sent l’équipe rassurée par la limite de temps imposée par les trois bobines. Ici, pas de remplissage, et le film marche entièrement au diapason de sa première scène: Le colonel Wilberforce Buckshot (James Finlayson) quitte son opulente maison, en laissant les clés au majordome, et à la bonne, qui s’empressent dès que le propriétaire est parti de prendre la poudre d’escampette. La caméra se déplace alors vers la droite, et on aperçoit les deux vagabonds Laurel et Hardy qui sont poursuivis par un policier: pas de temps mort, en moins d’une minute, le cadre et la motivation sont établies.
Réfugiés chez Finlayson, Hardy vont devoir incarner le colonel Buckshot (Hardy) et à la fois le majordome Hives et sa sœur jumelle Agnes (Laurel) lorsque deux locataires potentiels vont arriver, incarnés par Thelma Todd et Charles Gerrard. Pour finir, le titre fait allusion à une phrase tirée de Pardon us, qui reviendra désormais souvent, mais légèrement différente: It's another NICE mess you've gotten me into (Tu m'as à nouveau mis dans une situation délicate), généralement prononcée par Hardy, mais pas exclusivement: Laurel le reconnaitra d'ailleurs au moins une fois: Well, it's another nice mess I've gotten you into.