Un jeune homme de l'Indiana (Eric Linden) désire se rendre à New York ou il espère trouver bonheur, frissons et prospérité... il y est attendu par son cousin, Gibboney (Walter Catlett), qui lui promet monts et merveilles, mais qui est en réalité un parasite professionnel, un vantard qui vit aux dépens des autres, surtout quand ils viennent de loin, qu'ils sont naïfs, et qu'ils ont récemment fait un héritage! Bref, "Bud" va se faire avoir, mais il va aussi rencontrer l'amour, en la personne de Vida (Joan Blondell), une "chorus girl" désoeuvrée qui est elle aussi "montée" de sa cambrousse jusqu'à New York quelques années auparavant... Mais quand la première soirée passée en ville dégénère en beuverie, puis en meurtre, rien ne va plus pour le jeune naïf...
Ce n'est bien sur ni Little Caesar, ni Three on a match! Mais Big city blues fait partie de cette incroyable période durant laquelle la Warner sortait en un rien de temps des films qui reflètent bien leur époque, celle des "Gold diggers", des bootleggers, des films essentiellement urbains qui jouent avec la censure... La ville y est montrée à la fois comme repoussante et fascinante, oposée à la vieille Amérique rurale et rigoureuse des années 10, et de Griffith. Un repoussoir fascinant qui ne nous présente pas seulement la belle Joan Blondell à l'aube de sa carrière, parce qu'on y voit aussi Humphrey Bogart à ses débuts pour le studio!