Ce film très bizarre est de temps en temps extirpé des poubelles de l’histoire ou il végète en temps normal. Les amateurs de curiosités, les collectionneurs de films Z, les curieux qui veulent voir une grande star (Spencer Tracy) des années 30 se faire humilier dans un film qu’il déteste… les mauvaises raisons de voir ce film ne manquent pas. On aimerait dire : « Et pourtant…. » ; Et pourtant rien du tout : c’est purement et simplement une curiosité, et c’est tout.
Spencer Tracy joue un ancien mécanicien, travaillant à la chaufferie d’un bateau, qui jure de s’élever le jour ou il aperçoit des riches passagers qui viennent visiter la chaufferie comme on visite un zoo. Il va passer par une foire, ou il va construire patiemment un empire à partir d’un poste d’ »aboyeur » pour un attraction autour de l’Enfer de Dante. Mais l’appât du gain, puis la décision de sa femme de le quitter vont mettre son échafaudage en péril.
Gros mélodrame social, donc, rehaussé d’allusions à Dante. Pourquoi ? Parce que c’était le seul argument pour faire le film. Lachman, peintre, voulait traduire en images modernes la visite de Dante des enfers, et utiliser le baroque des décors, et la nudité des corps, pour créer un effet fantasmatique. En 1935, ce prétexte «artistique» était la dernière arme de la Fox pour essayer de présenter des images plus adultes.
Curieux, oui, mais surtout ridicule.