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Ce film Taïwanais explore un monde de faux-semblants et qui cultive de façon impressionnante le flou artistique: Lin Fan est une jeune étudiante en anthropologie, qui a choisi pour son sujet de thèse la prostitution. "Ca n'existe plus", lui dit un copain, mais elle décide de tenter le diable, et elle se fait engager comme hôtesse de bar dans un hôtel. le principe est simple: les clients peuvent voir (Les hôtesses ont des vêtements qui sont réduits à leur plus simple expression, et s'enlèvent facilement), éventuellement toucher mais sans que ça devienne intime: pas d'attouchements, pas de rapports. les premières fois se passent péniblement mais sans trop de problème, jusqu'à ce qu'un client attaque directement là o*ù ça fait mal: il lui dit qu'elle va rentrer avec lui chez lui, elle refuse, il se fâche... et un chevalier blanc intervient; un autre homme qui fait partie du troupeau s'interpose avec douceur. Il reviendra, et Lin fan tombe amoureuse... Jusqu'à la chute.
C'est logique, chronologique, et on voit bien comment le système qui a officiellement aboli la prostitution si on en croit le film, tolère en réalité le flou autour des rapports compliqués entre ces hôtesses supposées rester raisonnable, et ces clients auquel le fait de payer confère semble-t-il tous les droits. mais il y a pire, comme le film le démontre de façon cruelle. Sur un sujet sensible, la réalisatrice de ce moyen métrage, qui n'en est pas à son coup d'essai, a choisi de ne pas y aller trop crûment, et le résultat est prenant.