Dans cette courte comédie, un Français (on le reconnaît comme tel non seulement grâce au titre très explicite, mais aussi par sa barbiche à la Napoléon III) dépose une annonce dans un journal; si on veut se marier avec lui, qu'on le retrouve devant le parvis d'une église... Il attend, et une, puis deux, puis trois, puis... beaucoup de fiancées potentielles font leur apparition. La poursuite, impitoyable, est inévitable.
...Elle est aussi répétitive. Ce sont les débuts du cinéma "commercial", et même un géant (ce qu'il était pour l'époque, n'oublions pas qu'il avait tourné The life of an American fireman et The great train robbery, deux des films les plus influents de la décennie) comme Porter ne sait pas encore trop quoi faire avec ce film, à part une course poursuite débridée. On notera d'une part que le Français n'a pas le beau rôle, prêt à déposer une annonce pour trouver une épouse, n'importe laquelle.
On n'est pas dans une hypothèse contemporaine d'un sentiment anti-Français à la Trump, mais plutôt dans le bon vieux cliché du Fançais inadapté à la modernité, et vaguement consommateur de sexe plutôt que vraiment amoureux des femmes! Ensuite, une fois énoncé le point de départ du film (Mariage, plusieurs femmes, poursuite), rien de nouveau ne se passe, et il est pénible de constater qu'à chaque fois que le décor change, il nous faut passer par la vision de touts les femmes (Elles sont une dizaine) qui traversent l'écran.
Enfin, le film a un écho, réalisé 16 ans plus tard, mais ça, c'est un vrai chef d'oeuvre de la comédie: Seven chances, de Buster Keaton.