
Sous la forme d'une comédie légère, voici un film d'une grande originalité. Matt Damon y interprète un ingénieur agronome, étoile montante de son entreprise, qui prend contact avec le FBI pour dénoncer ce qu'il considère comme une fraude caractérisée. Mais le FBI n'est pas au bout de ses surprises. Le spectateur non plus. J'ai menti en ouvrant cette chronique, mais il est impossible de parler de ce film et de son déroulement sans en trahir les aspects les plus inattendus. Je vais donc m'arrêter rapidement...
Au moins, Steven Soderbergh ne nous ménage pas. Peu de temps après son étrange Che et son très ennuyeux Girlfriend experience, il nous brosse l'attachant et marrant portrait d'un homme qui a une conception toute personnelle du rêve Américain. L'image signée de l'inévitable et fictif chef opérateur Peter Andrews, est très belle et riche, et le film est hallucinant par sa construction. Très attachant, et assez révélateur malgré tout sur les conflits intérieurs d'une société en proie à sa propre auto-destruction. Sous la forme d'une comédie, oui, mais au final The informant! est autant facteur d'indignation que pouvait l'être Traffic en son temps. Mais sur un sujet aussi inattendu que ses surprises...