Les Tumbleweeds, ce sont ces petits branchages secs, qui roulent partout dans certains territoires arides de l'Ouest Américain. C'est aussi une métaphore des cowboys, ces gens sans attaches, qui voient venir les "Homesteaders", ces pionniers désireux de se fixer, comme un changement de civilisation...
Dernier film de William S. Hart, garant en cette époque difficile d'un western pur, dans lequel les costumes, dates, lieux, comportements, sont authentiques, ce qui lui vaudra sa carrière! Une histoire de ruée vers l'Oklahoma dont Morris et Goscinny sauront se souvenir en 1958 dans un chef d'oeuvre d'un autre genre, mais John Ford n'attendra pas 1958: dès 1926, il recycle non seulement le style de Tumbleweeds, mais aussi une séquence mythique de "Land Rush" de ce même film, lorsque tous les pionniers doivent au même moment prendre le départ sur la même ligne, à une heure donnée, pour coloniser un territoire plus grand que la France. Chez Ford, dans Three bad men (1926), c'est le Dakota qui est ainsi envahi. Peut-on parler de plagiat? Disons que John Ford influencé par un western majeur, a fait un chef d'oeuvre, et arrêtons là la comparaison.