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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 18:53

Le dernier film de Tod Browning est particulièrement sans prétentions, tout en affichant un grand nombre d'intérêts pour les amateurs et observateurs de l'oeuvre du metteur en scène: il se situe une nouvelle fois (The unholy three, The show, The unknown, West of Zanzibar, Freaks) dans le monde du spectacle, dans les coulisses, et comme Mark of the vampire, l'un de ses meilleurs films, celui-ci se présente sous la forme d'un whodunit.

Il commence, d'ailleurs, dans une scène fort trompeuse, car on croit s'être trompé de film: une femme va être exécutée par un groupe de militaires chinois, qui vont la tuer en la mettant dans un cercueil, qu'ils coupent en deux à coup de mitrailleuse! On est, bien sur, devant une illusion, mise en scène par Morgan (Robert Young), le héros du film. Celui-ci a une double casquette, qui rend la lisibilité de l'ensemble un peu compliquée parfois. D'une part, il vend littéralement des attractions de prestidigitation, clés en mais, à des artistes en mal de technique et d'inspiration, et comme le dit son slogan, ses miracles sont à vendre! Mais d'autre part, il est aussi un expert renommé pour débusquer les faux médiums, magiciens et autres charlatans du genre. Compte tenu du fait que la plupart d'entre eux sont sa clientèle potentielle, on s'interroge un tant soit peu...

Mais peu importe, le cinéma, c'est comme un tour de magie, si c'est bien fait on y croit, si c'est mal foutu, on a juste besoin d'un ou deux bons trucs pour se forcer à y croire: un montage serré, quelques coups de théâtre, une jolie protagoniste, ou le charme de Robert Young. L'intrigue ici concerne un étrange double meurtre, celui d'un médium qui semble en connaître un rayon sur ses semblables, plus celui d'un autre homme, n excellent prestidigitateur. Morgan, en tant qu'expert d'une part, mais aussi parce que ces meurtres incriminent la jolie Judy Barclay (Florence Rice)... Et ça passe comme une lettre à la poste! Et une fois de plus, Browning nous berne en nous faisant croire qu'il nous montre tous ses trucs...

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Published by François Massarelli - dans Tod Browning