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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 09:33

Continuant de révolutionner discrètement mais en profondeur le canon de la science-fiction dite 'intelligente', les Britanniques vous sortent parfois des pépites inattendues qui se voient et se revoient avec plaisir: il y a deux ans, Under the skin, de Jonathan Glazer, et puis en 2015, cette petite merveille. Un sujet est commun aux deux films: qu'est-ce que l'humain? Et la façon d'évaluer est la même dans les deux: la séduction, la sensualité et la nudité (Ainsi que l'attirance qui en découle) jouent un rôle déterminant.

Ex machina conte l'expérience à laquelle se prête un analyste informatique, Caleb (Domnhall Gleeson), engagé officiellement par un ingénieur génial, Nathan (Oscar Isaac) pour évaluer l'intelligence artificielle d'un androïde, une jeune 'robote' très séduisante qui répond au doux nom d'Ava (Alicia Vikander), et qui va d'emblée (Elle est programmée pour ça, d'une certaine façon) jouer avec lui le jeu de la séduction. Dans un huis clos dévastateur, Ava, son interlocuteur, son créateur et une mystérieuse jeune femme d'origine Japonaise nous entraînent dans une intrigue de chat et de souris particulièrement relevée, et montée avec une délicieuse lenteur.

D'une part, le film cède de façon plus que satisfaisante aux règles imposées par la rencontre de l'homo erectus et de l'homo robotus, avec les développements les plus intéressants qui soient: entre Nathan, créateur surdoué mais à l'égo surdimensionné, Caleb le gentil Candide qui développe des sentiments de plus en plus troubles à l'égard de la créature face à lui, et Ava l'androïde à la grâce sensible, mais donc chaque geste de ballerine semble cacher des desseins moins attendus que ceux d'une machine, qui manipule qui?

Et d'autre part, bien sûr Ex Machina brasse un nombre gourmand de thèmes, de la créationnite aigüe dont souffrent tant de scientifiques, au désir de la tour d'ivoire, de la place de l'homme sur l'échiquier métaphysique, à la nouvelle donne technologique de nos années trop évoluées... Et le film est traité en huis-clos, sous la forme d'un mystère qui va engloutir aussi bien les spectateurs que les protagonistes... Les trois acteurs principaux sont formidables mais Alicia Vikander, dans un costume virtuel réduit à sa plus simple expression, est tout bonnement extraordinaire.

 

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Published by François Massarelli - dans Science-fiction Alex Garland