Trois enfants Américains, tous trois de parents divorcés, jouent ensemble à Paris. Les deux filles, Kitty et Jean, ont été placées dans un couvent pour enfant de divorcés aisés par leurs ères volages, et le jeune garçon Ted ronge son frein en attendant de quitter sa famille, excédé par le comportement déluré de son père divorcé... Mais en grandissant, Kitty (Clara Bow) et Ted (Gary Cooper), qui sont voisins aux Etats-Unis, sont devenus assez proche des styles de viee de leurs parents. Quand Jean (Esther Ralston) les rejoint, Ted et elle tombent amoureux l'un de l'autre. Mais Jean explique à Ted que le mariage ne sera possible que s'il travaille. Il trouve assez facilement un emploi, mais Kitty très attaché à son style de vie oisif vient l'empêcher de mener à bien sa mission, et un matin, il se réveille à ses côtés, n'ayant aucun souvenir de leur nuit, durant laquelle ils se sont mariés... Pour Ted et Jean, c'est une catastrophe: faut-il un nouveau divorce qui risque de gâcher la vie de Kitty, ou faut-il lui laisser sa chance, bien que Ted ne l'aime pas?
On fait grand cas de la participation de Josef Von Sternberg à ce film, qui a certainement bénéficié de retakes, ou d'embellissements de la part du metteur en scène génial... mais ce serait injuste de ne pas d'abord le considérer comme ce qu'il est: l'un des meilleurs films du très conservateur cinéaste qu'était Frank Lloyd. Il se surpasse globalement, même si le message anti-divorce est aujourd'hui complètement vide de sens, au moins le film se permet-il d'explorer avec un oeil volontiers critique (Et un brin trop vertueux) la vie dissolue des gens de la haute société. N'empêche que Clara Bow se jette à corps perdu dans un rôle taillé pour elle, sans arrière-pensées... Le film a de plus le bon goût, en plus de nous donner à voir Cooper et Bow ensemble, de ne pas durer très longtemps, et du coup il n'y a pas la moindre redondance. Compte tenu de son sujet, c'est un plaisir coupable, mais on ne dira rien...