Ce film, entièrement à la gloire de Clara Bow, vient à la fin d'une année frénétique: entre autres, Clara Bow y a tourné Children of divorce (Frank Lloyd), It (Clarence Badger), Hula (Victor Fleming) et si le film n'était pas à proprement parler un film typique de l'actrice, on pourra difficilement faire l'impasse sur le formidable Wings de William Wellman... Mais Get your man, pure comédie sans un gramme de pathos, correspond finalement à l'image délurée et mutine de la star telle que l'avaient forgée un certain nombre de personnes à l'époque, parmi lesquelles... Clara Bow elle-même.
On peut rendre compte de l'intrigue facilement, même si deux bobines ont aujourd'hui disparu: à Paris, le jeune Duc d'Albin (Charles Buddy Rogers) fait la connaissance de la jolie eet exubérante Américaine Nancy Worthington (Clara Bow). Ils se plaisent immédiatement, mais le problème, c'est que selon d'antiques coutumes, le jeune homme est promis à une jeune femme (Josephine Dunn) depuis leur plus jeune âge... N'écoutant que son coeur, la belle Américaine décide de mettre la pagaille dans cette union programmée, afin de donner raison au titre du film... Elle débarque donc dans la luxueuse résidence des Ducs D'Albin, ou on reçoit justement la future belle famille du jeune home, les De Villeneuve...
C'est drôle, enlevé, vite passé et pas si vite oublié que ça. La mise en scène de Dorothy Arzner va à l'essentiel, et repose surtout sur l'énergie indomptable de la jeune actrice, totalement dans son élément. On notera que si la morale à la fin reste sauve, le moyen ultime utilisé par Clara Bow est tout simplement de compromettre la réputation de sa vertu de façon irrémédiable...