Eddie (Eddie Cantor) est un peu simplet, mais tout le monde l'aime bien, dans la ville de West Rome; sauf le très méchant promoteur Cooper, qui en a assez de le retrouver sur son chemin. Et là, bien sur, on s'attend à ce que Eddie, par son volontarisme sa gentillesse et sa naïveté, triomphe du sale promoteur pourri, mais... c'est ce qui arriverait dans un film de Capra. Ici, c'est bien différent: Eddie est chassé de la ville, a un petit accident, et... se retrouve à Rome. Mais pas West Rome, non, LE Rome, et à l'époque Romaine en prime... Il va y déjouer les plans de l'empereur Valerius, libérer des esclaves, rapprocher des amoureux, visiter les bains des femmes (Longuement), et... chanter.
Oui, c'est un musical, et historiquement, c'est l'un des grands intérêts du film: Goldwyn avait eu la bonne idée d'engager un chorégraphe inconnu avec un oeil cinématographique, Busby Berkeley, et de lui confier les girls des follies Ziegfeld, pour pimenter le film.
Eh bien c'est très efficace...
Sinon, Cantor fait tout ce qu'il peut, de sa voix fluette, pour occuper un peu de terrain. Il a le physique (malingre, comme la plupart des plus grands!!) de l'emploi de comédien, le volontarisme, et ne recule devant aucune loufoquerie. Il a aussi un talent pour asséner les mires sous-entendus avec un aplomb extraordinaire. Et il commence une poursuite de chars cloué à la nacelle de son véhicule, ce qui est déjà intéressant, mais surtout il finira en ski.
Et ça, il fallait l'oser.