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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 08:25

Des événements météorologiques étranges se déroulent en Australie, dans divers endroits aussi bien ruraux que citadins. Peu après, lors d'une altercation entre cinq Aborigènes, l'un d'entre eux est tué. Les quatre autres sont immédiatement accusés du meurtre. Leur défense est confiée à un homme qui n'a aucune expérience en matière de défense criminelle, étant avocat pénaliste spécialisé dans les affaires financières... David Burton (Richard Chamberlain), qui n'a jamais côtoyé les Aborigènes, et qui a de leur condition et de leur culture une vision très restreinte, va recevoir l'aide d'un homme qui connait bien les deux mondes, Chris Lee (Gulpilil). Mais s'agit-il vraiment d'une aide?

Dès le départ, le film cultive le flou: il n'est pas vraiment clair comment David en vient à se voir confier l'affaire, ni pourquoi un avocat spécialisé en impôts a été préféré; et pour David, son inexpérience bien sur s'étend au monde des Aborigènes, inexpérience qui est relayée par celle de sa famille. Mais élevé par son pasteur de père, ayant vécu toute sa vie dans la quiétude Blanche de Sydney au milieu des certitudes, David Burton a sans le savoir une connexion avec la civilisation Aborigène, et le film va au bout d'un moment quitter sa propre intrigue, au terme d'un procès de toute façon perdu d'avance, pour s'intéresser à un voyage hallucinant dans l'imaginaire: on y explore le dreamtime, cet "âge d'or" des Aborigènes qui est leur mythologie religieuse, et dont sans le savoir david Burton est un dépositaire...

Donc une fois encore, un héros de Peter Weir se découvre une existence parallèle, décalée par rapport à ce qu'il croyait être son destin. David Burton et sa famille sont assez symboliques de la façon dont les blancs Australiens ignorent totalement les Aborigènes et leur société... Mais le film multiplie les zones d'ombre, les non-dits, au point de devenir plus obscur qu'il n'est supportable. Au point qu'on se demande parfois pourquoi ce film a le statut de classique, très franchement, tant il lui arrive de ressembler à un téléfilm pour samedi soir.

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Published by François Massarelli - dans Peter Weir